Bonne nouvelle pour les proches aidants : ce qui va changer pour cette indemnisation en 2025

Si vous interrompez votre activité pour vous occuper d’un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap, vous avez le droit à un congé de proche aidant et pouvez percevoir une allocation. A partir de 2025, certains aidants pourraient même être indemnisés plus longtemps. On vous aide à y voir plus clair.

Par Alexandra Tinois
Congé Proche Aidant
© iStock

Une allocation journalière versée

En France, avoir le statut de proche aidant permet à un salarié de s'occuper d'un proche dépendant contre une rémunération sous la forme d'une allocation journalière. On met aussi en place un congé qui permet à l'aidant d'arrêter son activité professionnelle pour s'occuper d'une personne handicapée, âgée ou en perte d'autonomie.

D'après le gouvernement, les proches aidants accompagnant au quotidien un proche en perte d'autonomie, malade ou en situation de handicap sont entre 8 et 11 millions. Ils peuvent bénéficier, depuis 2017 et la fin du congé de soutien familial, d'un congé de proche aidant ou CPA, selon certaines conditions.

Cela permet donc au proche aidant de réduire ou d'interrompre son activité professionnelle pour s'occuper de l'un de ses proches : personne avec qui il vit « en couple, ascendant, descendant, frère, sœur, tante, oncle, personne âgée ou handicapée avec qui le salarié vit ou avec laquelle il a des liens étroits et qu'il aide de façon régulière, etc.

Un proche aidant peut arrêter de travailler pour soutenir l'un de ses proches ou un membre de sa famille pendant trois mois maximum, sur l'ensemble de sa carrière. On lui octroie 66 jours pouvant être fractionnés en demi-journées. L'employeur ne peut pas refuser cette absence. La durée du congé, trois mois donc, peut être renouvelable dans la limite d'un an sur l'ensemble de la carrière professionnelle. Sauf en cas de dispositions conventionnelles plus favorables. C'est à vous de vous renseigner au préalable.

Pendant son congé, le salarié ne peut pas être rémunéré pour une autre activité que l'aide à son proche. Il n'est pas rémunéré par son employeur. Il peut, toutefois, toucher une allocation journalière du proche aidant ou AJPA. Cette dernière est fixée à 64,54 euros par jour et à 32,27 euros par demi-journée. L'aidant a droit à 22 jours d'AJPA par moi au maximum.

L'allocation est actuellement versée par la Caisse d'allocations familiales (CAF) ou par la Mutualité sociale agricole (MSA).

Un décret, paru au Journal officiel le 6 juillet 2024, et relayé par le Capital, démontre que de nouvelles modalités sont fixées concernant la période de congé et que les règles vont évoluer, dans le bon sens.

Un nouveau dispositif pour le 1er janvier 2025

Le nouveau décret du 6 juillet 2024 permet au salarié qui aurait besoin de s'occuper d'un autre proche en difficulté de répéter le congé de 66 jours. En effet, le droit à l'allocation journalière d'un proche aidant peut être renouvelé si celui-ci aide une personne différente de celle pour laquelle il a touché l'allocation au préalable.

Toutefois, attention : le nombre maximal d'allocations journalières que peut toucher un bénéficiaire ne peut pas être supérieur à 264 jours sur l'ensemble de sa carrière. Cela est bien précisé dans le décret, qui fait partie de la loi de financement de la Sécurité sociale. Cette mesure devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2025.

À partir de cette date, un salarié qui a déjà bénéficié de l'allocation journalière de proche aidant (AJPA) pourra donc en bénéficier à nouveau s'il accompagne une autre personne dans le futur. Mais jusqu'à la fin de l'année 2024, l'AJPA (fixée à 64,54 euros par jour) ne lui sera accordée qu'une fois sur l'ensemble de sa carrière et ce pendant 66 jours au maximum.

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