Chat à poils courts : ces soins auxquels on ne pense pas forcément mais qui font toute la différence

Un chat à poils courts est souvent perçu comme un animal « facile d’entretien ». Contrairement aux races à poils longs, il ne semble pas souffrir de nœuds, ne perd pas autant de poils en touffes, et sa toilette personnelle paraît efficace. Pourtant, derrière cette apparente autonomie se cachent des besoins de soins bien réels, souvent ignorés par les maîtres.

Ces gestes simples, mais trop souvent négligés, permettent non seulement de maintenir un pelage sain, mais aussi de prévenir certains troubles cutanés, digestifs ou comportementaux. Voici un tour d’horizon des soins auxquels on ne pense pas toujours, mais qui font toute la différence pour la santé et le confort de votre chat.

Par Eve
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© iStock

Pourquoi même un chat à poils courts a besoin de soins réguliers

Il est vrai que les chats courts sur pattes comme les Européens, les Siamois ou les Bengals s’occupent eux-mêmes de leur toilette. Mais ce toilettage naturel a ses limites, notamment pour :

  • éliminer l’excès de poils morts (surtout en période de mue) ;
  • éviter l’ingestion excessive de poils, cause fréquente de boules de poils (trichobézoards) ;
  • détecter à temps des parasites, des croûtes, des rougeurs ou des irritations ;
  • créer un moment de contact et de contrôle physique avec l’humain.

L’idée selon laquelle un brossage est réservé aux chats à poils longs est donc erronée.

Tableau : soins utiles pour un chat à poils courts

Type de soin Fréquence conseillée Intérêt principal
Brossage doux 1 à 2 fois par semaine Retirer les poils morts, limiter les boules de poils
Inspection du pelage Hebdomadaire ou après sortie Détection de puces, tiques, blessures
Nettoyage des oreilles 1 à 2 fois par mois Prévenir les infections et les bouchons de cérumen
Coupure des griffes Tous les 30 à 45 jours Éviter qu'elles s’incarnent ou gênent la marche
Surveillance dentaire Quotidienne (visuelle) Prévenir tartre et gingivite

Le brossage, un réflexe sous-estimé

Même si les poils sont courts, ils tombent, surtout au printemps et à l’automne. Sans brossage, le chat les ingère en faisant sa toilette, ce qui favorise la formation de boules de poils dans l’estomac. Ces amas peuvent provoquer vomissements, constipation, voire occlusion intestinale dans les cas les plus graves.

Utiliser une brosse douce adaptée permet de retirer les poils morts, d’aérer la peau et de répartir les sécrétions naturelles sur l’ensemble du pelage. Cela participe à un poil brillant, propre et à une meilleure thermorégulation.

Nettoyage des oreilles et des yeux : un geste préventif

Les oreilles des chats, même propres en apparence, peuvent accumuler du cérumen, surtout chez les races aux oreilles grandes ou ouvertes. Un nettoyage doux avec une lotion auriculaire vétérinaire évite les otites et les bouchons.

Quant aux yeux, un chat peut accumuler des sécrétions à l’angle interne. Un simple coton imbibé d’eau tiède (ou de sérum physiologique) suffit à maintenir une bonne hygiène oculaire, surtout pour les chats sujets aux larmoiements.

La coupe des griffes : utile aussi chez les chats d’intérieur

Contrairement aux idées reçues, les griffes d’un chat à poils courts n’ont pas besoin d’être longues pour être problématiques. Un chat vivant en appartement, sans griffoir ou accès extérieur, ne les use pas assez. Cela peut provoquer de l’inconfort à la marche, des griffures involontaires ou des infections si la griffe s’incarne.

Couper les griffes permet aussi d’inspecter les pattes, les coussinets et les zones souvent négligées, où peuvent se loger des saletés ou des parasites.

Autres gestes utiles à intégrer

Même si un chat est autonome, lui offrir une routine de soin douce et régulière renforce la relation maître-animal. Cela permet aussi de détecter rapidement toute anomalie (perte de poils, croûtes, boules sous-cutanées) et d’intervenir avant que le problème ne s’aggrave.

Voici quelques gestes simples qui peuvent faire une vraie différence :

  • Le passage d’un gant humide (ou d’une lingette adaptée) pour retirer les poussières fines et hydrater légèrement la peau.
  • La vérification des dents, surtout chez les chats matures, pour repérer le tartre ou les rougeurs.
  • L’observation du comportement de toilettage : un chat qui se lèche excessivement ou néglige sa toilette peut signaler une douleur, un stress ou une maladie.

Moins de poils ne veut pas dire moins de soins

Le poil court n’exempte pas d’entretien. Bien au contraire, c’est souvent parce que ces chats semblent « faciles » qu’on oublie l’importance de quelques gestes simples mais essentiels. En intégrant ces soins dans une routine régulière, vous contribuez non seulement à la bonne santé physique de votre chat, mais aussi à son bien-être émotionnel. Et surtout, vous restez attentif aux signes avant-coureurs de pathologies qui, sans ce contact régulier, pourraient passer inaperçus.

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