Évaluation de la perte d’autonomie
Pour prétendre à certaines aides financières pour la perte d’autonomie, il est nécessaire que le sénior obtienne un GIR. Pour cela, une évaluation de l’autonomie et des besoins de la personne âgée dans son environnement habituel est incontournable. Cette intervention ne peut avoir lieu sans la demande préalable de l’intéressé ou de sa famille.
Afin d’évaluer la perte d’autonomie d’une personne âgée, les professionnels utilisent une grille commune appelée grille AGGIR. En rencontrant les séniors à leur domicile, deux référents de l’équipe médico-sociale APA au Conseil départemental du lieu d’habitation vont voir et échanger avec la personne âgée de façon à remplir un questionnaire.
À l’issue de cette entrevue, les professionnels sont alors en mesure de déterminer à quel GIR appartient le sénior et peuvent aussi déterminer ses besoins.
Selon les réponses obtenues, la perte d’autonomie du sénior sera considérée de façon plus ou moins importante. À savoir qu’il existe 6 GIR, le GIR 1 correspondant à une dépendance sévère et le GIR 6 à une dépendance faible.
En fonction du GIR obtenu, la personne âgée pourra ou pas prétendre à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), ainsi qu’à d’autres aides spécifiques à la perte d’autonomie, comme le besoin d’aide à domicile ainsi que certains autres services d’aide à domicile.
L’aide à domicile pour les personnes âgées en perte d’autonomie
Lorsque l’on vieillit, certains actes de la vie courante peuvent paraître insurmontables. C’est ce que l’on appelle la perte d’autonomie. Mais, pour pouvoir malgré tout être maintenues à domicile, les personnes âgées peuvent bénéficier de l’intervention de professionnels des services d’aide à domicile.
Dès lors qu’un sénior ressent des difficultés à effectuer des gestes quotidiens, qu’il n’arrive plus à se préparer à manger ou faire son ménage, il lui est conseillé de se rapprocher de sa mairie ou de sa caisse de retraite afin d’obtenir des informations sur l’aide à domicile. Cette démarche peut également être faite par un tiers (famille, entourage proche, etc.).
Il est également possible de prendre contact avec le département du lieu de résidence qui octroie souvent des aides financières pour la perte de mobilité. Il suffit ensuite de faire les démarches nécessaires pour demander cette fameuse aide à domicile. Celles-ci peuvent dorénavant être faites en ligne pour simplifier les déplacements.
Mais qu’entend-on par « aides à domicile » ? Les services d’accompagnement à domicile pour les personnes âgées peuvent être de diverses natures, comme :
Pour cela, le sénior peut embaucher une personne lui-même en étant employeur. Mais il peut aussi faire appel à un mandataire ou encore d’un prestataire, afin de se délester des tâches administratives.
Adapter le domicile d’un sénior
Parce qu’un sénior en perte d’autonomie développe de nouveaux besoins, adapter son logement est l’un des meilleurs leviers à exploiter afin de garantir son maintien à domicile. Il existe un grand nombre de dispositifs permettant aujourd’hui de faciliter la vie d’une personne en perte d’autonomie.
C’est pourquoi il est important, suivant les besoins de la personne concernée, de garantir son bien-être, mais aussi sa propre sécurité. Pour l’entourage, un logement adapté aux besoins d’un sénior, c’est aussi des soucis en moins au quotidien.
Avant toute chose, il est important de faire appel à un ergothérapeute. Pour ce faire, le sénior doit demander une prescription à son médecin traitant ou bien l’obtenir via le spécialiste de santé qui le suit.
L’ergothérapeute se rendra au domicile du sénior afin de rencontrer le demandeur, mais aussi et surtout, du logement. Durant l’échange, il déterminera les besoins de la personne âgée.
Après avoir vu le logement, il va aussi proposer des modifications permettant d’améliorer le quotidien de l’occupant de façon à favoriser son maintien à domicile. Selon les besoins et les pathologies, il peut donc préconiser l’installation de plusieurs équipements spécifiques, comme :
Le sénior n’est pas obligé de passer par un ergothérapeute afin d’équiper son logement. Il peut aussi le faire par lui-même. Au préalable, afin de profiter d’aides associées, il devra néanmoins contacter la Sécurité sociale ainsi que d’autres organismes afin de prétendre aux aides financières pour la perte d’autonomie le cas échéant.
Les aides financières pour la perte d’autonomie
L’aide à domicile pour les personnes âgées en perte d’autonomie peut être attribuée via divers dispositifs. La plus connue d’entre elles est l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Elle est réservée aux séniors de plus de 60 ans, pour couvrir les frais découlant de la dépendance dans le cadre du maintien à domicile (APA à domicile) ou ceux concernant les frais d’hébergement (APA en établissement). Cependant, il en existe 5 autres.
L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA)
L'Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est accessible aux séniors de 65 ans et plus, percevant de faibles revenus. Cette aide est versée mensuellement par la caisse de retraite et son montant dépend de la situation familiale du demandeur.
L’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI)
L'Allocation Supplémentaire d'Invalidité (ASI) est octroyée aux personnes invalides n’ayant pas encore atteint l’âge légal pour prétendre à l’ASPA. Versée mensuellement par la sécurité sociale ou la MSA, cette aide permet d’atteindre le montant total minimal.
L’allocation simple
L'Allocation simple est une aide dite « basique », versée aux personnes âgées ne percevant pas de retraite et pour lesquelles la demande d’ASPA a été rejetée.
L’aide ménagère
Cette aide a été mise en place pour les personnes âgées ayant des difficultés à réaliser certains gestes du quotidien, dans le but de rémunérer une personne spécifiquement dédiée à combler les besoins d’aide à domicile. L’aide ménagère est soumise à conditions de ressources et d’âge. Elle est versée par le département ou la caisse de retraite et ne peut être cumulée avec l’APA.
La prise en charge des repas
Il s’agit d’une aide permettant aux personnes âgées ne pouvant plus faire elles-mêmes la cuisine de bénéficier de portage de repas à domicile. Il s’agit de plateaux prêts à consommer livrés à domicile. Cette aide est soumise à conditions de ressources et d’âge.
Les autres aides
Il existe d’autres dispositifs, comme la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), mais également les aides au logement, ou encore les aides extralégales en fonction des pathologies et des profils.
La fin de vie à domicile
Nombre de personnes âgées aimeraient pouvoir passer leur fin de vie à domicile, car elles s’y sentent bien et y ont leurs repères. Les maisons de retraite ou les EPHAD sont des établissements coûteux et inconnus, causant leur lot d’appréhension pour certains.
Pour autant, le maintien à domicile n’est pas toujours possible. En effet, selon les pathologies, le degré de perte d’autonomie ou tout simplement parce que la sécurité du sénior le ne permet pas, il peut être impossible pour une personne de passer le reste de sa vie chez elle.
Fort heureusement, aujourd’hui, il existe de nombreux dispositifs pour maintenir les séniors à domicile aussi longtemps que possible. D’ailleurs, il n’y a pas que les personnes valides qui peuvent en profiter, celles étant en soins palliatifs peuvent tout autant bénéficier d’une hospitalisation à domicile (HAD), le cas échéant.
Afin de connaître toutes les aides et dispositifs possibles, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre mairie ou de votre département. Une assistante sociale pourra également vous aiguiller vers les organismes compétents, comme la caisse de retraite par exemple, ou encore la mutuelle complémentaire.
Par ailleurs, l’un de vos parents ou grands-parents est décédé chez lui et vous ne savez pas quelles sont les démarches à réaliser après un décès à domicile ? Nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir.
L’assurance dépendance
Parce qu’en prenant de l’âge l’on souhaite se mettre à l’abri de certains problèmes, les assurances dépendance ont spécifiquement été étudiées pour répondre aux besoins des séniors. C’est alors qu’entrent en jeu certains dispositifs, comme l’assurance-vie ou encore les contrats de prévoyance. Nouvelle venue dans cette catégorie, l’assurance dépendance séduit de plus en plus.
Aujourd’hui, il existe trois acteurs proposant l’assurance dépendance : les mutuelles (soumises au Code de la mutualité), les institutions de prévoyance (soumises au Code de la Sécurité sociale) et les sociétés d’assurance (soumises au Code des assurances). Ce contrat se décline en deux catégories : le contrat individuel ou collectif.
Via ce contrat entre l’assureur et le bénéficiaire, ce dernier profite d’une rente viagère (ou d’un capital) en cas de perte d’autonomie médicalement constatée. Il est également possible d’obtenir un capital afin d’équiper le logement ou de financer des équipements dans le cadre du maintien à domicile des personnes âgées. L’assurance dépendance diffère de la garantie décès, celle-ci pouvant d’ailleurs être incluse au contrat si souhaité.
Les contrats d’assurance dépendance offrent également des services à la personne dès que le souscripteur déclare une perte d’autonomie. Cela peut être des services d’assistance, d’information, de prévention ou encore de conseil. Dans les faits, cela se traduit par des aides aux démarches administratives, l’aide ménagère, un garde-malade, etc.