En 2025, ne pas faire identifier son animal peut vous coûter cher : ce que dit la loi

Depuis 2022 déjà, l’identification des chats et des chiens était fortement recommandée. Mais en 2025, elle devient une obligation stricte, assortie de sanctions en cas de non-respect. Dans un contexte de lutte contre l’abandon et pour mieux encadrer la possession d’animaux de compagnie, la loi renforce ses exigences et ses contrôles.

Tout propriétaire d’un animal domestique doit désormais faire identifier son compagnon, sous peine d’amende. Voici ce que cela implique, qui est concerné, et ce qu’il faut faire dès maintenant pour être en règle.

Par Eve
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© iStock

Ce que dit précisément la loi en 2025

Depuis le 1er janvier 2025, l’identification est obligatoire pour tous les chiens et chats de plus de 4 mois, qu’ils vivent en maison, en appartement, ou même à la campagne. Cette obligation est encadrée par le Code rural, et sa non-application est passible de sanctions.

L’identification doit être faite par un vétérinaire, sous l’une des deux formes suivantes :

  • Par puce électronique (transpondeur) injectée sous la peau,
  • Ou par tatouage lisible, encore accepté pour certains animaux plus âgés.

L’objectif est simple : permettre une traçabilité efficace, lutter contre l’abandon et faciliter le retour de l’animal à son maître en cas de perte.

Pourquoi cette obligation est-elle renforcée ?

La France reste, hélas, championne d’Europe de l’abandon animal. En 2024, plus de 100 000 chiens et chats ont été abandonnés, souvent sans moyen de les identifier.

Face à ce constat, le législateur a voulu agir sur plusieurs fronts :

  • Responsabiliser les propriétaires dès l’adoption,
  • Renforcer la traçabilité des animaux perdus ou volés,
  • Limiter les trafics et les ventes illégales, notamment en ligne,
  • Et faciliter l’action des refuges et des services municipaux.

En rendant l’identification obligatoire et contrôlable, la loi vise une meilleure gestion de la population animale, et une plus grande sécurité pour les animaux eux-mêmes.

Que risque-t-on si l’on ne respecte pas la loi ?

Tout propriétaire d’un animal non identifié peut désormais être verbalisé. Voici les principales sanctions prévues :

Infraction constatée Montant de l’amende Observations
Animal non identifié à plus de 4 mois Jusqu’à 750 € (contravention de 4e classe) Contrôle possible par gendarmerie ou municipalité
Vente ou cession d’un animal non identifié Jusqu’à 3 750 € Vente interdite sans identification préalable
Refus d’identifier un animal adopté en refuge Sanction administrative + signalement Possible interdiction d’adoption future

Ces montants sont dissuasifs, mais l’objectif reste la prévention. La majorité des vétérinaires proposent aujourd’hui des tarifs réduits pour la pose de puce, souvent autour de 60 à 80 €, une dépense unique pour toute la vie de l’animal.

Comment faire identifier son animal ?

La démarche est simple, rapide et sans douleur :

  1. Prendre rendez-vous chez un vétérinaire,
  2. Faire poser une puce électronique, de la taille d’un grain de riz, sous la peau du cou,
  3. Vérifier que l’animal est bien enregistré dans le fichier national I-CAD (Identification des Carnivores Domestiques).

L’enregistrement est automatique si la procédure est faite chez un vétérinaire. En cas de doute, il est possible de vérifier gratuitement l’enregistrement sur le site i-cad.fr, avec le numéro de puce ou de tatouage.

Les avantages de l’identification

Au-delà de la contrainte légale, l’identification protège votre animal :

  • En cas de fugue ou de vol, les refuges et vétérinaires peuvent le retrouver et vous contacter rapidement.
  • Elle est reconnue juridiquement comme preuve de propriété.
  • Elle est exigée pour voyager à l’étranger ou pour certaines assurances.
  • Elle limite les adoptions impulsives, en engageant formellement le maître.

Un animal identifié a statistiquement 3 fois plus de chances de retrouver son foyer s’il se perd.

Qu’en est-il des chats ? (Souvent oubliés)

Longtemps négligée, l’identification des chats est désormais strictement exigée, même s’ils ne sortent pas du domicile. En effet, de nombreux chats d’intérieur s’échappent, et les refuges ne peuvent pas les rendre à leur famille sans identification.

De plus, un chat non pucé ne peut plus être légalement cédé, ni gratuitement ni contre paiement, même à un proche.

Faire identifier son animal n’est pas une formalité : c’est un acte de protection. En 2025, ne pas le faire, c’est s’exposer à des sanctions, mais surtout prendre le risque de perdre à jamais un compagnon, sans possibilité de le retrouver.

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