Les jardins partagés ont le vent en poupe ! Lieu de convivialité à part, où il est possible de faire pousser fruits et légumes tout en profitant d’une bonne ambiance entre voisins, le jardin partagé permet aussi de tisser des liens sociaux, ce qui est particulièrement important lorsque l’on senior ! Profitez-en, c’est ouvert à tous !
Jardin partagé : une bonne idée pour les seniors !
Qu'est-ce qu'un jardin partagé ?
Selon la définition du Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie français, un jardin partagé est un lieu « ayant pour objet de développer des liens sociaux de proximité par le biais d'activités sociales, culturelles ou éducatives et étant accessible au public ». En somme, les jardins partagés sont des lieux communs où chacun peut produire sa propre nourriture (fruits, légumes, herbes aromatiques, etc.). Ce sont aussi des lieux qui encouragent le partage, la solidarité et la convivialité.
Un jardin partagé est un espace créé et entretenu spécialement par les habitants d'un même village ou (le plus souvent) d'un même quartier, surtout urbain. Dans un jardin partagé, il est possible de produire ses fruits, légumes, plantes aromatiques ou médicinales et même des fleurs. La récolte obtenue est ainsi partagée entre tous les participants. Contribuer à un jardin partagé permet aussi de créer des liens entre personnes de tout âge, de toute condition sociale, origine, etc. La vocation sociale de ce genre de lieu n'est plus à prouver ! C'est pour cela que c'est une activité tout indiquée pour les seniors, souvent en manque de lien social.
Avoir accès à un jardin partagé aide à se créer un lieu de vie plus agréable, au sein d'un même quartier, et dans lequel il est aussi possible de se promener (en présence d'un jardinier). Il peut également accueillir des pique-nique, conférences, fêtes de quartier...
L'intérêt du jardin partagé
Avoir accès à un jardin partagé permet avant tout de mettre en avant une action écologique concrète pour lutter contre l'agro-business qui envahit le monde de l'agriculture. Avec un jardin partagé, vous luttez contre l'avènement du béton et vous développez une agriculture biologique, locale, qui permet de se ravitailler ailleurs que dans les supermarchés ou chez les géants de l'agroalimentaire. Le jardin partagé permet de développer une agriculture de proximité tout en renforçant votre autonomie alimentaire.
Créer un jardin partagé permet également de tisser des liens sociaux. En effet, cela offre la possibilité de renouer des liens avec ses voisins, toutes générations confondues, de faire de nouvelles connaissances, au cœur de son quartier et de lutter ensemble dans un objectif commun. L'impact social est particulièrement important pour les seniors, catégorie d'âge la plus durement touchée par l'isolement et la solitude.
En partenariat avec la mairie de la ville, le jardin partagé est aussi le lieu de rendez-vous pour de nombreux ateliers de rencontre et de partage ou pour des interventions scolaires. Ainsi, les plus jeunes peuvent avoir plus facilement conscience des nombreux enjeux environnementaux et sociaux qui nous préoccupent aujourd'hui pour une ville (et une Terre) plus verte.
Comment créer un jardin partagé ?
Avant de penser à vos tomates et autres salades, vous devez d'abord démarrer le projet en amont. Pour se lancer, il ne suffit que d'une dizaine de personnes motivées et prêtes à s'investir dans ce projet au sein d'une même association. Vous pouvez vous lancer dans le porte-à-porte ou encore coller des affiches dans tous les lieux publics de votre quartier et les différents commerces. Les réseaux sociaux peuvent aussi vous aider à mettre la main sur vos futurs jardiniers en herbe. Pourquoi ne pas organiser une petite animation sur un marché ?
Une fois votre groupe paré, il vous faut trouver un terrain à exploiter. Vous pouvez décider de le cultiver collectivement ou d'en faire des jardins individuels (souvent entre 10 et 50 m²). En général, 200 m² suffisent pour un jardin partagé décent. Le terrain choisi doit être facile d'accès. N'oubliez pas qu'il va falloir du matériel pour cultiver ce jardin et s'il est trop difficile à atteindre, cela peut vite devenir très pénible. Essayez de trouver un terrain où le soleil est omniprésent (ou mi-ombragé). Renseignez-vous auprès des collectivités, bailleurs sociaux ou encore auprès du Réseau ferré de France, qui peuvent disposer de friches à vous proposer. Ancien dépotoir, espace entre deux immeubles ou toit plat d'un immeuble sont aussi des terrains parfaits pour installer un jardin partagé.
Certains propriétaires privés peuvent aussi mettre leur terrain à disposition contre l'entretien ou même une participation symbolique. Vous pouvez trouver plus de renseignements en contactant votre municipalité.
Enfin, créer un jardin partagé, c'est aussi devoir prévoir un budget, une organisation et un règlement intérieur (concernant notamment la gestion de l'eau, les techniques qui vont prévaloir ou encore le type de cultures à privilégier).
Une fois tout cela mis en place, il faut aménager le terrain et l'équiper de points d'eau, de composteurs ou encore de cabanes à outils, par exemple. Il faut aussi penser à créer des espaces de convivialité comme des bancs et des tables. Si le terrain a été en friche un moment, il faut aussi le désherber, le nettoyer et améliorer le sol. En règle générale, il faut prévoir entre 7 et 22 euros du mètre carré pour commencer.
Vous trouverez de la documentation sur la manière de bien démarrer l'aventure sur Internet sur des sites comme jardins-partages.org, qui sauront vous guider pour ne pas partir dans tous les sens et faire prospérer votre jardin. Il vous est possible de visiter des jardins partagés mis en place dans d'autres quartiers de votre ville ou dans les villes alentours pour trouver des idées et rencontrer des jardiniers qui seront peut-être plus calés sur le sujet. Il existe aussi des blogs spécialisés sur le sujet où vous pouvez trouver toute la documentation nécessaire à la création d'un jardin partagé.
La part belle à l'écologie
Dans un jardin partagé, c'est surtout l'écologie qui est mise en avant. Ici, pas de pesticides ou de désherbants polluants et l'eau est une denrée étroitement surveillée. Certaines pratiques de jardinage sont plutôt encouragées comme le compostage, la préservation de la biodiversité, la rotation des cultures, le paillage des parcelles ou l'association de cultures complémentaires.
C'est là l'occasion également de privilégier la permaculture et un mode de vie plus sain, pour soi et pour l'environnement.