Mauvaise habitude n°1 : laisser des granulés dans la trémie
C’est l’une des erreurs les plus fréquentes. Beaucoup pensent qu’on peut laisser les granulés en place durant l’été. Or, les pellets sont particulièrement sensibles à l’humidité ambiante, surtout dans une trémie close.
Avec la chaleur et la hausse de l’hygrométrie estivale, ils se dégradent rapidement, créant une poussière de bois compacte qui colmate la vis d’alimentation, bloque le creuset et entraîne des démarrages laborieux à la reprise.
À faire : laisser le poêle tourner jusqu’à épuisement complet des granulés, puis aspirer les restes à l’aide d’un aspirateur à cendres.
Mauvaise habitude n°2 : ne pas nettoyer le poêle en fin de saison
Un poêle à granulés qui a tourné tout l’hiver est chargé de cendres, de suie et de résidus dans tous ses compartiments. Ne pas le nettoyer avant l’arrêt, c’est prendre le risque de favoriser la corrosion, l’encrassement des conduits d’air, et la dégradation des joints.
Certains utilisateurs découvrent à la rentrée des moisissures ou des odeurs tenaces liées à la fermentation de résidus laissés en place pendant des mois.
À faire : nettoyage complet du creuset, de la chambre de combustion, de la vitre et du bac à cendres. Pensez aussi à aspirer les poussières dans le réservoir à granulés.
Mauvaise habitude n°3 : négliger la protection contre l’humidité
Les mois d’été ne sont pas synonymes de sécheresse à l’intérieur des logements. La condensation, notamment dans les logements anciens ou peu ventilés, provoque une humidité stagnante dans le poêle.
Cette humidité attaque les parties métalliques, altère l’électronique et accélère le vieillissement de l’appareil.
À faire :
- Laisser la porte du poêle entrouverte pour créer une circulation d’air.
- Placer un petit absorbeur d’humidité (silice, riz ou bicarbonate de soude) dans le cendrier.
- Ne pas enfermer le poêle dans une housse étanche qui empêcherait la ventilation.
Mauvaise habitude n°4 : stocker les sacs de granulés dans le garage
C’est pratique, mais rarement idéal. Le garage est souvent l’un des endroits les plus humides de la maison, mal ventilé et exposé aux variations de température.
Les granulés, même bien emballés, finissent par absorber cette humidité, gonfler ou s’effriter. Ils deviennent alors inutilisables ou pire, nuisibles pour votre poêle (blocages, suie, encrassements...).
À faire : stocker les sacs dans une pièce sèche et tempérée, surélevés et à l’écart des murs.
Mauvaise habitude n°5 : ne pas faire vérifier le poêle hors saison
Attendre la rentrée pour constater que quelque chose ne fonctionne pas, c’est s’assurer un délai d’intervention long, et un surcoût fréquent. En automne, les chauffagistes sont surchargés.
À faire : programmer un entretien de contrôle ou un ramonage au printemps, période plus calme où les délais sont raisonnables et les tarifs souvent plus abordables.
Tableau des mauvaises habitudes à corriger
Mauvaise habitude estivale |
Conséquences à la rentrée |
Bon réflexe à adopter |
Laisser les granulés dans la trémie |
Blocages, poussières, pannes d’alimentation |
Vider complètement le réservoir à l’arrêt |
Ne pas nettoyer le poêle |
Corrosion, odeurs, rendement diminué |
Nettoyage approfondi en fin de saison |
Ne pas ventiler l’intérieur du poêle |
Humidité stagnante, corrosion des pièces internes |
Laisser la porte entrouverte + absorbeur d’humidité |
Stocker les granulés dans un endroit humide |
Granulés inutilisables, encrassement du poêle |
Stocker dans un endroit sec, ventilé et surélevé |
Reporter l’entretien ou le ramonage |
Délai de réparation, pannes, coût plus élevé |
Faire contrôler l’appareil au printemps |
Prévenir plutôt que réparer : une logique gagnante
La majorité des pannes sur les poêles à granulés sont évitables. Elles découlent non pas d’un défaut de fabrication, mais d’un manque d’anticipation entre deux saisons. Prendre soin de son appareil pendant l’été, c’est prolonger sa durée de vie, conserver un excellent rendement et éviter des frais imprévus.
Ces gestes ne demandent ni compétences techniques ni matériel spécifique. Ils relèvent du bon sens et d’un minimum d’attention. Et ils garantissent, à la rentrée, un poêle prêt à fonctionner dès les premiers froids.