Beaucoup de propriétaires de chats ou de petits chiens vivant exclusivement en intérieur se posent cette question : faut-il vraiment les vermifuger alors qu’ils ne sortent jamais ? Après tout, ils ne chassent pas, ne mangent pas de proies, ne croisent pas d’animaux errants, et ne posent pas une patte dans un jardin. La tentation est grande de penser qu’ils ne risquent rien. Et pourtant, la réponse est claire pour les vétérinaires : oui, un animal d’intérieur doit être vermifugé régulièrement, car le risque d’infestation existe bel et bien… même dans un appartement.
Faut-il vraiment vermifuger un animal qui ne met jamais le nez dehors ?
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Les vers : des parasites invisibles mais omniprésents
Les vers intestinaux sont des parasites internes qui s’installent dans le tube digestif de l’animal. Il en existe plusieurs types : ascaris, ankylostomes, trichures, ténias…, chacun avec ses modes de transmission et ses effets plus ou moins graves.
Contrairement à une idée reçue, ces vers ne viennent pas uniquement du contact avec l’extérieur ou avec d’autres animaux. Il suffit parfois d’un geste anodin, comme rapporter une poussière sous la chaussure, ou une contamination indirecte par l’intermédiaire d’une puce, pour déclencher une infestation.
Comment un animal d’intérieur peut-il attraper des vers ?
Voici un tableau pour comprendre les principales voies de contamination possibles, même chez un chien ou un chat vivant exclusivement en intérieur :
| Source de contamination | Détail du risque | Fréquence / Gravité potentielle |
|---|---|---|
| Puces | Peuvent transmettre des ténias lors du léchage | Très courant, surtout chez les chats |
| Chaussures ou vêtements | Oeufs de vers ramenés de l’extérieur | Fréquent en ville ou en campagne |
| Aliments crus ou mal cuits (viande, abats) | Possible transmission d’œufs ou larves | Risque élevé si l’animal reçoit des restes |
| Transmission maternelle (chiots / chatons) | Contamination in utero ou par le lait | Systématique sans traitement préventif |
| Autres animaux du foyer (chien ou chat sortant) | Véhicules indirects d’œufs ou de larves | Fréquent dans les foyers multi-animaux |
Quels sont les symptômes d’une infestation ?
Le problème, c’est que les vers sont souvent discrets, surtout au début. Un animal peut être porteur sans symptôme visible pendant plusieurs semaines. Mais lorsque les signes apparaissent, ils peuvent être variés :
- Perte d’appétit ou au contraire fringale soudaine.
- Ventre gonflé, surtout chez les jeunes.
- Poils ternes, parfois chute localisée.
- Vomissements ou diarrhée, parfois avec présence de vers.
- Léchage excessif de l’anus, voire glissement des fesses sur le sol.
- Amaigrissement progressif, malgré une alimentation normale.
Dans les cas graves, notamment chez les chatons ou les chiots, les vers peuvent provoquer une occlusion intestinale, une anémie, voire mettre en jeu la vie de l’animal.
À quelle fréquence faut-il vermifuger un animal d’intérieur ?
Les vétérinaires recommandent une vermifugation régulière, adaptée à l’âge, au mode de vie et à l’environnement de l’animal. Pour un chien ou un chat adulte vivant exclusivement en intérieur, le rythme conseillé est généralement de 1 à 2 fois par an, sauf avis contraire du vétérinaire.
En revanche, pour les jeunes animaux, les protocoles sont plus stricts :
- Tous les 15 jours jusqu’à 2 mois, puis
- Une fois par mois jusqu’à 6 mois, puis
- Tous les 6 mois à partir de 6 mois
Même sans contact avec l’extérieur, le jeune âge rend les animaux plus vulnérables aux infestations.
Quels vermifuges utiliser ?
Il existe des vermifuges en comprimé, en pâte orale ou en pipette, parfois combinés avec un traitement antipuce. Le choix du produit doit être fait en fonction du poids, de l’âge et de l’état de santé de l’animal.
Les vermifuges vendus en pharmacie humaine ou sur Internet sans conseil vétérinaire ne sont pas toujours adaptés : certains sont inefficaces, mal dosés, ou inutiles face à certains types de vers.
Une question de santé… mais aussi de prévention humaine
Il ne faut pas oublier que certains vers sont transmissibles à l’homme, notamment chez les enfants ou les personnes immunodéprimées. Une hygiène rigoureuse et une vermifugation régulière protégeront également les membres de la famille.
Même en intérieur, la vermifugation reste essentielle
Un chien ou un chat d’intérieur ne vit pas dans une bulle. Même s’il ne met jamais une patte dehors, il est exposé à des parasites invisibles, portés par l’homme, les objets, la nourriture ou les puces. Le vermifuger régulièrement est un geste simple mais capital pour sa santé, et celle de votre foyer.
Ne vous fiez pas aux apparences : l’absence de sorties ne garantit pas l’absence de risques.