Propriétaires de chiens : ce que vous risquez à chaque promenade si vous ne faites pas ce geste précis !

C’est un rituel quotidien pour des millions de Français : sortir son chien, le promener, le laisser faire ses besoins. Un acte banal, presque mécanique. Pourtant, derrière ce geste anodin se cache une obligation trop souvent négligée : ramasser les déjections de son animal. Et les conséquences peuvent être bien plus sérieuses qu’il n’y paraît. Amendes salées, surveillance accrue, nuisances sanitaires… Les municipalités renforcent leurs sanctions, et la tolérance tend à disparaître. À chaque promenade, ce simple oubli peut désormais coûter cher, et pas seulement au porte-monnaie.

Par Eve
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Un geste simple, mais obligatoire

Ramasser les crottes de son chien n’est pas une option. C’est une obligation légale. L’article R632-1 du Code pénal interdit de jeter ou d’abandonner tout type de déchet, y compris les déjections animales, sur la voie publique. Ce manquement est considéré comme une contravention de 2e classe, passible d’une amende forfaitaire de 35 euros, pouvant grimper jusqu’à 150 euros selon la gravité ou la réglementation locale.

Mais ce cadre national est régulièrement renforcé par des arrêtés municipaux plus sévères. Certaines villes vont bien au-delà. À Roche-la-Molière (Loire), l’amende a été portée à 350 euros. À Bergues (Nord), elle s’élève à 200 euros, incluant une taxe de nettoyage. À Aurillac, la seule absence de sac à crottes lors de la promenade peut valoir 150 euros d’amende, même sans infraction avérée.

Pourquoi les autorités durcissent-elles le ton ?

Ce durcissement n’est pas arbitraire. Il répond à une réalité de terrain difficile à gérer. Dans certaines villes, le coût annuel du nettoyage des trottoirs souillés dépasse les 200 000 euros. Les plaintes des riverains se multiplient, notamment dans les quartiers denses où les enfants jouent au sol, et où les déjections canines représentent une gêne quotidienne.

Dog Turd Or Poo Lying On A Sidewalk
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Il faut également rappeler que les crottes de chien ne sont pas de simples nuisances visuelles. Elles peuvent contenir des parasites dangereux pour l’humain, comme le toxocara, transmis par les œufs de vers intestinaux. Le contact indirect avec des déjections peut exposer les enfants, les personnes immunodéprimées ou les agents de nettoyage à des risques sanitaires réels.

Des mesures de surveillance qui se généralisent

Face aux incivilités, certaines municipalités passent à la vitesse supérieure. La vidéoverbalisation s’installe dans certains quartiers, et les agents de la police municipale sont habilités à verbaliser sur le champ. Le simple témoignage d’un passant ou un dépôt signalé peut suffire à déclencher une amende. Dans quelques communes pionnières, la collecte ADN des déjections a même été expérimentée, notamment en Espagne, pour retrouver les propriétaires fautifs. Si ce procédé reste rare en France, la tendance est claire : la surveillance se renforce.

Les bons réflexes à adopter

Il n’est pas question ici de stigmatiser les propriétaires de chiens, mais de rappeler les bons gestes à adopter systématiquement :

  • Toujours sortir avec des sacs à déjections (la simple absence peut être sanctionnée dans certaines communes) ;

  • Ramasser immédiatement après que le chien a fait ses besoins, même sur des surfaces moins fréquentées comme les caniveaux ou les bordures d’espaces verts ;

  • Déposer les sacs dans les poubelles prévues, et non dans les grilles d’égout ou les haies ;

  • Utiliser les distributeurs de sacs mis à disposition par la commune, lorsqu’ils existent.

Ces gestes, simples et rapides, relèvent du civisme élémentaire. Ils permettent aussi d’améliorer la cohabitation dans l’espace public et de redorer l’image des propriétaires de chiens, souvent injustement généralisée.

Et si le sac n’est pas à portée de main ?

Cela peut arriver. Mais là encore, l’anticipation est de rigueur. Certaines solutions existent :

  • Des distributeurs de sacs réutilisables à accrocher à la laisse ;

  • Des sacs biodégradables, plus respectueux de l’environnement ;

  • Des applis citoyennes qui indiquent les points de distribution de sacs ou les corbeilles publiques les plus proches.

En cas d’oubli, mieux vaut revenir sur ses pas et ramasser après coup plutôt que d’ignorer la situation. C’est une marque de respect et un bon moyen d’éviter toute verbalisation.

Une question d’exemplarité

Le nombre de chiens en France est estimé à plus de 7 millions, et ce chiffre est en hausse constante. Cela représente autant de promenades quotidiennes, de trottoirs potentiellement souillés… ou préservés. Chaque propriétaire a donc un rôle à jouer, non seulement pour respecter la loi, mais aussi pour montrer l’exemple à ses enfants, à ses voisins, à ses concitoyens.

Car derrière cette obligation, il y a un enjeu plus large : celui de la qualité de vie urbaine. Les villes deviennent plus denses, les conflits d’usage se multiplient. Dans ce contexte, chaque geste d’attention compte. Ramasser les déjections de son chien, ce n’est pas une corvée : c’est un acte de respect. Et aujourd’hui, un réflexe indispensable.

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