Faire ses courses avec 50 € : en 2025, ce que vous pouvez (encore) acheter et ce que vous ne pouvez plus

Avec l’inflation qui persiste sur les produits de première nécessité, faire ses courses avec un billet de 50 € devient un vrai défi pour des millions de foyers. Loin des discours rassurants, les consommateurs constatent chaque semaine la montée continue des prix. Et ce ne sont pas les petits plaisirs qui disparaissent en premier, mais les produits essentiels : alimentation, hygiène, entretien. En 2025, la question n’est plus seulement de consommer mieux, mais de savoir ce que l’on peut encore s’offrir… et ce qui devient hors d’atteinte.

Par Eve
courses alimentaires avec 50€
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Le ticket de caisse ne pardonne plus

Les hausses sont insidieuses, mais régulières. Pain, œufs, pâtes, lait, huile… tous les produits de base ont augmenté entre 10 et 30 % en un an. Ces hausses s’expliquent par une accumulation de facteurs : coûts de production, transport, matières premières, mais aussi fiscalité indirecte sur certains produits alimentaires ou d’entretien.

Derrière l'inflation moyenne souvent affichée autour de 3 %, certains rayons affichent des envolées bien plus sévères. La conséquence est tangible : avec 50 €, le panier se restreint, la diversité baisse, et les choix se font à contre-cœur.

Un panier à 50 € : ce qu’il reste aujourd’hui dans le caddie

Il est encore possible, en jonglant entre marques distributeurs, promotions et produits bruts, de remplir un panier pour environ une semaine pour une personne seule. Mais ce panier ressemble désormais davantage à une trousse de survie qu’à une alimentation équilibrée.

Voici un exemple de ce qu’un consommateur peut acheter aujourd’hui avec 50 €, en cherchant les prix les plus bas :

Produit Quantité Prix estimé
Pâtes 1 kg 1,50 €
Riz 1 kg 2,00 €
Lait 1 litre 1,20 €
Œufs 6 unités 2,00 €
Pommes 1 kg 2,50 €
Carottes 1 kg 1,80 €
Beurre 250 g 2,50 €
Fromage râpé 150 g 3,00 €
Pain de mie 1 sachet 1,80 €
Café moulu 250 g 3,00 €
Huile de tournesol 1 litre 3,50 €
Lessive 1,5 kg 5,00 €
Savon 1 pain 1,00 €
Dentifrice 1 tube 2,00 €
Papier toilette 6 rouleaux 4,00 €
Boîte de thon 1 unité 1,50 €
Biscuits secs 1 paquet 2,00 €

Total : 49,30 €

Le strict nécessaire est là, mais aucune viande, aucun poisson frais, aucun produit plaisir ni bio.

Ce qu’on ne peut plus acheter, même avec effort

Ce qui disparaît progressivement du panier, ce sont les protéines animales, les produits transformés de qualité, les aliments bio, les produits ménagers spécialisés ou encore les cosmétiques de marque. Même des produits aussi quotidiens que les yaourts ou la lessive en capsule deviennent des achats à reporter ou à remplacer.

Un exemple frappant : un litre d’huile d’olive dépasse 8 €, le beurre bio monte à 4,20 € les 250 g, et les viandes hachées sous vide frôlent les 13 €/kg. Ces prix ne sont plus compatibles avec un panier à 50 €, sauf à renoncer à tout le reste.

Les plus fragiles particulièrement touchés

Pour les retraités, les familles monoparentales ou les jeunes précaires, cette limitation budgétaire a des conséquences directes sur la santé, le moral et le quotidien. On saute des repas, on rogne sur la qualité, on reporte des achats d’hygiène. La précarité alimentaire, qui touchait déjà près de 10 millions de Français en 2024, s’installe dans des foyers jusque-là épargnés.

Faire ses courses devient une équation comptable. On ne choisit plus ce qu’on veut manger, mais ce qu’on peut encore s’offrir.

Astuces et stratégies pour résister

Pour s’en sortir malgré tout, de nombreux foyers adoptent de nouveaux réflexes :

  • Réaliser des menus à la semaine, pour limiter les achats inutiles et le gaspillage
  • Cuisiner davantage : les plats faits maison reviennent souvent moins chers que les produits transformés
  • Comparer les prix entre enseignes, y compris en ligne
  • Utiliser les applications de promotions ou de “dates courtes”
  • S’orienter vers les épiceries solidaires ou les AMAP, pour celles et ceux qui y ont accès

Une tendance qui pourrait durer

Malgré les annonces sur une désinflation attendue, les prix de l’alimentaire et de l’hygiène ne devraient pas baisser dans l’année. Les distributeurs eux-mêmes reconnaissent que certains coûts (transport, énergie, salaires) rendent improbable un retour aux niveaux de prix de 2022.

Avec 50 € en 2025, on ne fait plus ses courses comme avant. Et beaucoup craignent qu’on ne puisse plus jamais le faire.

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