En France, une nouvelle étude vient bousculer les idées reçues : contrairement à ce que l’on pourrait penser, les retraités auraient un niveau de vie supérieur à celui des actifs. Oui, vous avez bien lu. Une étude récente du cabinet Asterès montre en effet que, bien que les revenus des retraités soient en moyenne plus faibles que ceux des actifs, ces derniers bénéficient d’un avantage important : leur patrimoine immobilier.
Les retraités plus riches que les actifs ? Voici l’étude qui va vous faire grincer des dents !
Les retraités gagnent moins, mais vivent mieux
Commençons par les faits. D'après cette étude, les retraités disposent, en moyenne, d'un revenu mensuel de 2 188 euros, tandis que les actifs touchent environ 2 489 euros.
À première vue, cela semble donner l’avantage aux actifs, mais il y a une nuance de taille : les retraités sont bien plus souvent propriétaires de leur logement. En effet, 62 % des retraités possèdent leur propre bien immobilier, contre seulement 17 % des actifs de moins de 50 ans.
C’est ici que la notion de loyers imputés entre en jeu. Il s’agit des loyers fictifs que les propriétaires économisent en vivant dans leur propre logement. Si l’on prend en compte cet élément, le niveau de vie ajusté des retraités devient supérieur à celui des actifs.
En d’autres termes, les retraités n’ont pas à payer de loyer ou d’hypothèque, ce qui allège considérablement leurs dépenses mensuelles et améliore leur pouvoir d’achat global.
Pourquoi devenir propriétaire reste une priorité
Cette étude nous rappelle l'importance de l’acquisition immobilière. Être propriétaire à la retraite permet d'alléger grandement les charges fixes et de mieux anticiper l’avenir financier. Si vous êtes encore en activité, envisagez d’investir dans l’immobilier dès que possible. Cela pourrait faire une énorme différence sur le long terme.
Le patrimoine des retraités : un trésor caché
Un autre élément clé de cette étude réside dans le patrimoine des retraités. En moyenne, les ménages dont la personne de référence a plus de 60 ans détiennent un patrimoine supérieur à 300 000 euros. Cet écart de patrimoine est une des principales raisons pour lesquelles le niveau de vie des retraités dépasse celui des actifs.
Et cela ne concerne pas uniquement les seniors fortunés. En effet, la majorité des retraités, ayant travaillé durant plusieurs décennies, ont accumulé un capital immobilier qui leur permet de vivre confortablement, même si leurs revenus sont plus modestes.
Les actifs, en revanche, peinent à constituer un patrimoine équivalent. Entre le coût de la vie, l'augmentation des prix de l’immobilier et les salaires stagnants, il est souvent difficile pour les jeunes générations d’acheter un bien immobilier.
Pauvreté : les retraités s’en sortent mieux que les jeunes
Ce qui pourrait faire grincer des dents, c'est le taux de pauvreté chez les retraités, bien plus bas que celui des autres tranches d’âge. D’après l’étude, le taux de pauvreté des 65-74 ans est de 10,7 %, et de 11,4 % pour les plus de 75 ans. À titre de comparaison, le taux de pauvreté chez les moins de 18 ans atteint 20,4 %.
Cette disparité est marquante et soulève une question de justice sociale entre générations. Les jeunes actifs, souvent confrontés à la précarité de l’emploi, peinent à accéder à des conditions de vie aussi stables que leurs aînés.
Comment éviter de tomber dans la précarité à la retraite ?
Si vous êtes encore en activité, il est crucial d'anticiper votre future retraite en adoptant une stratégie financière solide. Diversifiez vos sources de revenus, investissez dans l'immobilier et constituez une épargne de précaution. Ces éléments vous permettront de vous assurer un niveau de vie confortable une fois retraité.
De plus, gardez un œil sur les politiques publiques et les réformes à venir, car celles-ci peuvent influencer significativement vos revenus futurs.
Les actifs en colère : un sentiment d’injustice
Face à ces constats, il est compréhensible que de nombreux actifs ressentent un certain sentiment d’injustice. Les jeunes générations voient avec amertume les avantages dont bénéficient les retraités, alors même qu’ils doivent supporter des cotisations élevées pour financer un système de retraite qui, à terme, ne leur offrira peut-être pas les mêmes conditions.
L’étude d’Asterès met ainsi en lumière une fracture intergénérationnelle croissante. Les actifs doivent composer avec des emplois souvent précaires et des charges financières importantes, tandis que les retraités jouissent d’une situation patrimoniale solide. Cette tension pourrait bien pousser les décideurs à réformer une nouvelle fois le système de retraite pour mieux répondre aux défis contemporains.
Tableau comparatif : retraités vs actifs
Critères | Retraités | Actifs |
---|---|---|
Revenu mensuel moyen | 2 188 euros | 2 489 euros |
Taux de propriété | 62 % | 17 % |
Patrimoine moyen | > 300 000 euros | Patrimoine inférieur |
Taux de pauvreté | 10,7 % (65-74 ans) | 20,4 % (moins de 18 ans) |
Une situation à surveiller
Loin des idées reçues, les retraités, bien que percevant moins de revenus, bénéficient d’un niveau de vie globalement supérieur à celui des actifs. Leurs avantages patrimoniaux et leur stabilité financière leur permettent de mieux traverser les crises économiques. Toutefois, cette situation pourrait accentuer les tensions intergénérationnelles, alors que les actifs peinent à maintenir un niveau de vie comparable.
La question qui se pose est la suivante : comment rééquilibrer les choses pour que chacun puisse, à terme, profiter d’un niveau de vie digne ?