Le prix des carburants recule enfin. En ce mois de mars 2025, le gazole et l’essence coûtent moins cher à la pompe, atteignant leurs niveaux les plus bas depuis plusieurs mois. Une bonne nouvelle pour les automobilistes, notamment les retraités ou les personnes vivant en zone rurale, pour qui la voiture reste indispensable au quotidien.
Carburants : pourquoi votre prochain plein va enfin vous coûter (beaucoup) moins cher
Par
Des prix plus bas dans les stations-service
Selon les données officielles du ministère de la Transition écologique, le litre de gazole est actuellement proposé en moyenne à 1,63 €, tandis que le super sans plomb SP95-E10 s’affiche à 1,68 € le litre. Ces tarifs marquent un recul notable par rapport aux semaines précédentes, et n’avaient plus été observés depuis l’automne dernier.
Cette évolution représente une bouffée d’air pour de nombreux conducteurs. Pour un plein de 50 litres, c’est jusqu’à 8 à 10 € d’économies par rapport aux mois passés. De quoi soulager un peu les budgets serrés, dans un contexte de vie quotidienne toujours plus coûteux.
Pourquoi les prix baissent-ils ?
Plusieurs éléments expliquent cette tendance. Le prix du pétrole brut, qui influence directement les tarifs à la pompe, est en nette diminution. Depuis le début de l’année, le baril est passé de 82 à 71 dollars, soit une baisse de plus de 10 %.
Cette chute s’explique notamment par une hausse de la production mondiale de pétrole, décidée par les grands pays producteurs regroupés au sein de l’Opep+. À cela s’ajoute un ralentissement de la demande mondiale, en particulier en Chine et aux États-Unis, qui contribue à faire baisser les cours.
Autre élément important : les États-Unis exercent une pression pour maintenir des prix de l’énergie accessibles, dans le but de lutter contre l’inflation. Ce contexte global joue donc en faveur d’un carburant plus abordable pour les consommateurs.
Une baisse progressive, freinée par d'autres facteurs
Si les prix diminuent, certains se demandent pourquoi la baisse n’est pas plus rapide ni plus marquée. C’est en réalité lié à plusieurs éléments.
D’abord, il faut un certain temps pour que la baisse du prix du pétrole se répercute dans les stations-service. Le carburant doit être raffiné, transporté, distribué : ce processus prend en général une à deux semaines.
Ensuite, les taxes représentent une part importante du prix final du carburant — environ 60 %. Même si le coût du pétrole baisse, les taxes restent inchangées, ce qui limite l’effet immédiat sur le montant payé par les usagers.
Enfin, comme le pétrole est acheté en dollars, le taux de change euro/dollar joue aussi un rôle. Une monnaie européenne affaiblie peut limiter la baisse des prix.
Une bonne nouvelle pour le quotidien
Pour beaucoup de conducteurs, cette baisse reste néanmoins significative. Elle permet de faire quelques économies sur le plein, mais aussi d’aborder plus sereinement les déplacements quotidiens. C’est un soulagement, notamment pour celles et ceux qui utilisent leur voiture pour faire les courses, aller chez le médecin ou rendre visite à leur famille.
« On voit la différence sur le ticket, même si ce n’est pas encore comme avant », confie Marc, retraité dans le Loiret. « Avec une voiture diesel, j’ai gagné presque 10 € sur mon dernier plein. Ce n’est pas énorme, mais c’est toujours bon à prendre. »
Et pour la suite ?
Les experts restent prudents. Si la tendance à la baisse semble se poursuivre, le marché pétrolier reste instable. Des tensions internationales ou des événements imprévus peuvent rapidement faire remonter les prix. Rien n’est donc garanti dans la durée.
Mais pour l’instant, cette baisse est une bonne nouvelle, et il serait dommage de ne pas en profiter. Si vous devez faire le plein, c’est peut-être le bon moment.