« J’avais horreur de faire les courses, jusqu’à ce qu’on me parle de cette méthode qui a changé mon quotidien »

Par Ariane
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Impossible d'y couper : la corvée des courses s'impose chaque semaine dans la vie de millions de Français. Entre files d'attente interminables, choix trompeurs et tentations marketing, qui n'a jamais poussé un caddie en soupirant ? Pour beaucoup, la logistique des courses rime avec désordre à la maison et gaspillage alimentaire à la clé. Pourtant, en cet automne 2025, une révolution silencieuse s'opère : le rituel stressant du supermarché laisse place à une nouvelle manière d'acheter, plus sereine et responsable. Découvrons comment un duo inattendu – épiceries en vrac et appli anti-gaspi – a le pouvoir de métamorphoser notre quotidien (et d'offrir quelques surprises dans l'assiette !).

Caddie en main, sueurs froides et paniques devant les rayons : la spirale infernale du supermarché

Faire ses courses est souvent décrit comme un vrai marathon : pieds qui chauffent, bras chargés, calendrier à l'envers… Il n'est pas rare de repousser ce moment jusqu'au dernier pot de confiture. S'ajoute à cela le ballet des promotions attrape-nigauds et la musique d'ambiance qui, au mieux, donne des envies de danser pour oublier la liste longue comme le bras.

Pris dans une routine bien huilée, beaucoup passent sans transition du stand des légumes aux rayons des plats préparés, cédant à l'appel des formats familiaux ou des offres « 2 pour 1 ». Résultat : on remplit son caddie de produits qui finiront oubliés dans le frigo ou – pire encore – directement à la poubelle, faute d'une organisation millimétrée ou d'une inspiration en cuisine.

Trop acheter ou, à l'inverse, mal acheter, c'est s'exposer à ce dilemme typiquement français : le frigo vide un soir de novembre, ou le yaourt périmé qui s'entasse tristement en attendant sa dernière heure.

Changer de regard : comment une nouvelle façon de consommer s'invite dans le quotidien

Lassés de ce cercle sans fin, nombreux sont ceux qui cherchent à renouer avec plus de sens et de simplicité dans l'acte d'achat. C'est ainsi que l'idée du vrac, longtemps réservée à quelques initiés du bio ou du marché de quartier, s'impose petit à petit comme une alternative séduisante.

S'aventurer pour la première fois dans une épicerie en vrac, c'est un peu comme ouvrir la porte d'un autre univers : bocaux alignés, odeurs d'amandes grillées, grains de café à doser soi-même… Les doutes ne manquent pas. Comment s'y retrouver sans emballages ? Quels contenants prévoir ? Est-ce vraiment avantageux ? Heureusement, il suffit souvent d'un tour dans ses placards pour dénicher les pots à confiture ou à cornichons qui feront parfaitement l'affaire.

Mais le vrai tournant, c'est la découverte de ces fameuses applications anti-gaspi, désormais incontournables pour les courses responsables. L'idée ? Mettre directement à disposition des consommateurs des paniers surprise de produits invendus ou proches de la date limite, vendus à prix cassé par des commerçants partenaires. Un mode de chasse aux bonnes affaires et à l'anti-gaspillage qui change la donne.

Le jeu du zéro déchet : faire ses courses devient une aventure

Finies les courses subies : les convertir en véritable jeu de piste est à la portée de tous. Un sac à dos, quelques bocaux vides, et c'est parti pour le marché ou l'épicerie vrac du quartier. Les commerçants, souvent ravis de cette démarche, n'hésitent pas à partager leurs astuces : choisir la quantité juste, oser les produits de saison, profiter d'un échange convivial… La corvée se transforme alors en balade, loin du stress des grandes surfaces.

L'application anti-gaspi, quant à elle, s'apprivoise très vite. Chaque matin ou après-midi, il suffit d'un coup d'œil pour réserver le panier du boulanger ou du supermarché voisin. Entre deux alertes sur le téléphone, on découvre des produits auxquels on n'aurait jamais pensé : champignons bio, laitages fermiers, panier de fruits d'automne… L'excitation de la surprise remplace la lassitude, et les idées repas fusent en fonction de ces trouvailles du jour.

Rentrer à la maison... avec le sourire (et moins de poubelles !)

L'une des surprises du vrac et du zéro déchet, c'est de voir à quel point la maison s'en trouve transformée. Les placards sont rangés, le frigo optimisé, les emballages superflus bannis. Chaque aliment a sa juste place, et la corbeille à pain accueille enfin du « vrai » pain, pas du plastique froissé. Les courses, pensées à l'avance, épousent mieux les besoins de la famille : on achète ce que l'on consomme réellement, au fil des envies et des saisons.

Mais cette nouvelle organisation n'est rien sans l'envie d'expérimenter en cuisine. Comment ne pas céder à la tentation d'une recette improvisée, née d'un panier anti-gaspi inattendu ? Voici, à ce propos, une recette végétarienne parfaite pour l'automne 2025, qui allie simplicité, praticité et zéro déchet : la poêlée de légumes racines rôtis au four, sauce tahini.

  • 500 g de carottes (bio de préférence)
  • 400 g de panais ou autres légumes racines (navets, topinambours…)
  • 2 oignons rouges
  • 2 gousses d'ail
  • 3 cuillères à soupe d'huile d'olive
  • 1 cuillère à soupe de graines de courge ou tournesol (facultatif)
  • 2 cuillères à soupe de tahini (purée de sésame)
  • 1 citron (jus et zeste)
  • Sel, poivre, herbes fraîches (persil, coriandre, ciboulette…)

Préchauffer le four à 180°C. Éplucher et couper les légumes en bâtonnets. Mélanger dans un saladier avec l'huile, l'ail haché, le sel et le poivre. Étaler sur une plaque, enfourner 35 minutes jusqu'à ce que les légumes soient fondants et dorés. Pendant ce temps, battre le tahini au fouet avec un filet de jus de citron, un peu d'eau pour détendre, et le zeste râpé. À la sortie du four, parsemer les légumes de graines et d'herbes, accompagner de la sauce tahini. Un plat complet, simple, sans emballage inutile et idéal pour régaler petits et grands en novembre !

Les bénéfices insoupçonnés sur le budget, la santé et la planète

Difficile de ne pas remarquer que cette nouvelle organisation fait des merveilles sur le portefeuille. Exit les achats compulsifs, les doublons et les aliments jetés faute d'inspiration. Moins gaspiller, c'est aussi moins dépenser sans sentiment de privation. Les épiceries en vrac proposent des prix souvent comparables, voire inférieurs à ceux des grandes surfaces traditionnelles, surtout pour les produits de base.

La santé, elle aussi, y gagne au passage. Finis les additifs obscurs et les conservateurs utilisés à outrance... Place à des produits bruts, à cuisiner soi-même, qui remettent à l'honneur le goût et l'authenticité. Les fibres, les couleurs, le croquant des légumes d'automne, tout retrouve du sens. Manger mieux n'a jamais été aussi accessible, ni aussi plaisant.

Leur parler, leur montrer : la méthode qui fait des émules chez les proches

Bien sûr, toute révolution commence par quelques sourcils levés dans l'entourage. « Ça a l'air compliqué ton truc », « On perd plus de temps à chercher ses bocaux qu'à remplir le caddie ! ». Pourtant, il suffit d'un apéro partagé ou d'une soupe improvisée avec les trouvailles anti-gaspi pour lever les doutes : le plaisir de la découverte fait son œuvre, et les habitudes déteignent sans effort.

Petit à petit, famille et amis tentent l'expérience, souvent d'abord par curiosité, puis par enthousiasme. Et si cette manière de faire ses courses était, finalement, à la portée de tous ? Entre échanges de recettes, coups de main lors des virées au marché et astuces pour organiser son frigo, la démarche gagne du terrain – sans jamais perdre en convivialité.

Des courses redoutées à un rendez-vous réjouissant : changer d'époque, c'est possible

Il n'y a pas si longtemps, faire les courses était une épreuve à vite expédier. Aujourd'hui, grâce à l'alliance du vrac et des applications anti-gaspi, ce rendez-vous ordinaire se pare d'enthousiasme, d'échanges, de créativité et de bon sens. Oser bousculer ses habitudes, faire de la place à la simplicité et au partage : et si, finalement, les courses pouvaient redevenir ce qu'elles n'auraient jamais dû cesser d'être ?

À chacun de jouer, donc, pour réenchanter sa routine… et, qui sait, peut-être inspirer au passage voisins ou petits-enfants. De quoi rendre novembre (et les mois suivants) bien plus savoureux.

Un commentaire à «« J’avais horreur de faire les courses, jusqu’à ce qu’on me parle de cette méthode qui a changé mon quotidien »»

  • Revenir à une économie de bon sens et donc adaptée à une époque de « vaches maigres » ne semble pas encore séduire les consommateurs actuels toujours avides de découvertes et d’émerveillement délivrées par cette société de consommation mercantile. Pendant ce temps une majorité pleure sur un pouvoir d’achat en berne, au lieu d’imaginer ce que vous decrivez à juste raison.

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