Un avant-goût de printemps souffle sur le nord de la France cette semaine, avec des températures exceptionnellement douces pour un mois de mars. Les maximales pourraient atteindre jusqu’à 20°C, un niveau bien au-dessus des normales saisonnières. Quelles sont les causes de cette envolée du mercure ? Ce réchauffement est-il annonciateur d’une tendance durable ou simplement une parenthèse avant un retour à la normale ?
Jusqu’à 20°C dans le Nord : pourquoi les températures s’emballent cette semaine ?
Un flux de sud-est à l'origine de cette douceur
L'origine de ce pic de douceur réside dans un anticyclone positionné sur l'Europe centrale. Ce système de haute pression bloque les perturbations atlantiques et favorise un flux de sud-est remontant de la Méditerranée. Conséquence : de l'air plus chaud est acheminé vers la France, provoquant une hausse progressive des températures.
Depuis lundi, le mercure a commencé à grimper et cette tendance se poursuivra jusqu'à jeudi. Chaque jour, les températures augmentent d'environ 1 à 2°C, atteignant des niveaux proches de ceux d'un début de mois de mai. Cette situation est particulièrement marquante dans le nord du pays, une région qui connaît habituellement des mois de mars plus frais et humides.
Des températures bien au-dessus des normales saisonnières
Les valeurs relevées cette semaine dépassent de plusieurs degrés les normales de saison. En moyenne, la mi-mars affiche des températures maximales autour de 11 à 13°C dans le nord de la France. Or, on s'attend cette semaine à des maximales comprises entre 17 et 20°C, soit 6 à 8°C de plus que la normale.
Voici un aperçu des prévisions pour les principales villes du nord de la France :
Ville | Mardi 19 mars | Mercredi 20 mars | Jeudi 21 mars |
---|---|---|---|
Paris | 18°C | 19°C | 20°C |
Lille | 17°C | 18°C | 19°C |
Strasbourg | 16°C | 17°C | 19°C |
Une situation temporaire avant une dégradation
Si cette douceur apporte un avant-goût de printemps, elle ne durera pas. Dès vendredi, un changement de temps s'amorcera avec l'arrivée d'une perturbation océanique. Les premières averses toucheront l'ouest du pays avant de s'étendre progressivement au nord et à l'est au cours du week-end.
Les températures, bien qu'en baisse, resteront relativement douces pour la saison. Le mercure devrait se stabiliser autour de 14 à 16°C en journée, soit toujours légèrement au-dessus des normales de saison. Toutefois, la sensation de douceur sera atténuée par une augmentation de la couverture nuageuse et des précipitations plus régulières.
Une douceur inhabituelle mais pas inédite
Si cet épisode de douceur est remarquable, il n'est pas sans précédent. En mars 2017 et mars 2021, des pics de chaleur similaires avaient été observés avec des températures atteignant déjà 19 à 21°C en Ile-de-France et dans le nord du pays.
Cependant, ces épisodes récurrents s'intègrent dans une tendance générale au réchauffement climatique. Les scientifiques observent une multiplication de ces vagues de douceur hivernales et printanières, dues à la modification des flux atmosphériques sous l'effet du changement climatique.
Profiter du beau temps en restant vigilant
Avec des températures dignes d'un mois de mai, cette semaine est une invitation à profiter du plein air. Toutefois, quelques recommandations s'imposent :
- Ne pas se découvrir trop vite : Malgré la douceur en journée, les matinées restent fraîches avec des minimales parfois inférieures à 5°C.
- Attention à la pollution : L'absence de vent et l'accumulation de particules fines dans certaines zones urbaines pourraient entraîner une hausse des indices de pollution.
- Anticiper le changement de temps : Le retour de la pluie et d'un ciel plus couvert en fin de semaine pourrait contraster avec la luminosité actuelle.
Un aperçu du printemps avant une météo plus capricieuse
Ce pic de douceur apporte une respiration printanière bienvenue après un hiver parfois gris et humide. Si l'on peut se réjouir de ces températures clémentes, elles rappellent aussi que notre climat est en mutation. Cette semaine sera donc à savourer, avant le retour des perturbations et des températures plus conformes aux moyennes de saison.