Les points s’éclaircissent quant à la réforme des retraites engagée par Emmanuel Macron. Lors de son allocution en novembre dernier, Olivier Dussopt, ministre du Travail a précisé quelques points devant les journalistes du quotidien Les Échos. Décryptage.
Réforme des retraites : les nouvelles précisions du Ministère du Travail
La retraite minimum revue à la hausse
Emmanuel Macron avait annoncé au mois d’octobre qu’il serait prêt à céder sur l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu de 65 dès 2031, si les partenaires sociaux en acceptent les contreparties. Cependant, il semblerait que l’une d’entre elles soit d’accepter de travailler plus de trimestres.
Les partenaires sociaux et l’État entrent désormais dans le second cycle de négociations concernant cette fameuse réforme des retraites. Olivier Dussopt est en charge du dossier et tente de convaincre en donnant de plus amples informations.
Selon lui, le gouvernement souhaite valoriser le travail en approfondissant l’écart entre le minimum vieillesse et la retraite minimale. Ainsi, il propose d’augmenter la retraite minimale à un montant supérieur à 1 100 euros, soit autour de 85 % du SMIC net pour une carrière complète. Cela répondrait également aux attentes des retraités suite à l’impact de l’inflation sur leur budget.
En d’autres termes, le gouvernement souhaite que les personnes ayant travaillé toute leur vie, mais ayant perçu un petit salaire puissent être mieux récompensées en augmentant le montant de la retraite minimale.
Pour rappel, le minimum vieillesse est fixé à 953,45 euros mensuels pour une personne seule. Ainsi, selon le gouvernement, 25 % des nouveaux retraités percevraient une pension plus importante et cela concernerait majoritairement les femmes.
Le cas épineux des régimes spéciaux
Le futur texte de loi sur la réforme des retraites concernera toutes les branches, y compris les régimes spéciaux d’entreprises. Mais cela n’impactera que les nouveaux salariés entrants. Les salariés déjà en poste échapperont à cette réforme sur les régimes spéciaux.
Une question subsiste toutefois : Les nouveaux entrants seront-ils tout simplement exempts de régimes spéciaux ou seule l’affiliation à la retraite est concernée ? Pour l’heure, le gouvernement n’a pas répondu à cette interrogation.
Les retraités aisés non appelés à l’effort collectif
L’équilibre financier du système de retraites montre des difficultés, d’où la réforme en cours. Cependant, il a été proposé que les retraités percevant une forte pension de retraite soient sollicités afin de rétablir l’équilibre. Le ministre du Travail a été clair sur ce point : les retraités les plus aisés ne seront pas impactés ni inquiétés d’aucune manière.