Les infections pulmonaires regroupent tout un éventail de maladies infectieuses qui peuvent toucher n’importe quelle partie des poumons et qui ne doivent pas être prises à la légère chez les personnes âgées. Elles peuvent être bénignes ou, au contraire, très graves et nécessiter une hospitalisation. Il s’agit de l’une des causes de mortalité les plus fréquentes chez les personnes du troisième âge. Nous vous proposons de découvrir plus d’informations sur ces infections pour mieux les comprendre.
Infection pulmonaire : les risques pour les personnes âgées
Qu’est ce qu’une infection pulmonaire ?
L'appellation infection pulmonaire est utilisée pour parler des diverses maladies infectieuses qui touchent les poumons que ce soit au niveau de la trachée (on parle alors de trachéite), des bronches (on parle alors de bronchite), du parenchyme pulmonaire (on parle alors de pneumonie), etc. Ce terme d’infection pulmonaire recouvre plusieurs maladies de la bronchite à la broncho-pneumonie, en passant par la pneumopathie qui sont toutes des « affections du poumon ». Les causes de ces infections sont diverses :
- cause virale : une grippe par exemple peut être à l’origine d’une infection pulmonaire. Le virus pénètre alors dans les poumons et y prolifère ;
- cause bactérienne : par le biais de l’un des différents types de pneumocoques. Les autres bactéries qui peuvent être à l’origine d’une infection pulmonaire sont les bactéries de la famille Legionella et le bacille de Koch ;
- la fausse route alimentaire : elle entraîne l’obstruction de la bronche et, par répercussion, l’infection du poumon.
En règle générale, le risque de développer une infection pulmonaire, quelle qu’elle soit, augmente progressivement à partir de 40 ans et à partir de 65 ans, il est plus particulièrement élevé.
Les symptômes ne sont pas tout à fait les mêmes selon la cause de l’infection.
- L’infection due à un pneumocoque se caractérise par une forte fièvre, la personne atteinte peut cracher du sang et souffrir de douleurs violentes au niveau du thorax.
- Si le virus de la grippe est responsable de l’infection, la personne est fiévreuse et extrêmement fatiguée.
Comprendre le fonctionnement des poumons
Le poumon ressemble grossièrement à un arbre à l’envers. On trouve donc en premier le tronc qui est en fait la trachée et permet la circulation de l’air. Elle se divise ensuite en deux, ce sont les bronches, qui se dirigent chacune vers un poumon. On trouve également d’autres sortes de branches de plus en plus petites, ce sont les bronchioles. Au bout, on peut imaginer des sortes de petites feuilles qui sont des alvéoles. C’est là, vers ces fines membranes que se font les échanges gazeux. L’oxygène circule alors de l’air jusqu’au sang, suivi du gaz carbonique qui passe du sang à l’air.
Pourquoi les infections pulmonaires sont plus dangereuses chez les seniors ?
Comme nous l’avons vu, à partir de 40 ans, les risques d’infection pulmonaire augmentent et progressent au fur et à mesure que la personne vieillit. Chez la personne âgée, la fièvre peut ne pas être au rendez-vous des symptômes, par contre la personne peut souffrir de maux de gorge, d’une toux, de vomissements, voire de diarrhées. On peut alors constater un affaiblissement de l’état général qui peut même aller jusqu’à une dégradation des fonctions cognitives.
Dans le cas d’une infection pulmonaire, si les seniors sont plus souvent hospitalisés, c’est aussi parce qu’il n’est pas rare de voir apparaître des pathologies sous-jacentes. Ce peut être du diabète, une insuffisance cardiaque, une insuffisance respiratoire ou une maladie rénale. Les personnes âgées sont certes plus souvent touchées, mais aussi les femmes enceintes, les très jeunes enfants, les personnes immunodéprimées du fait d’un traitement.
Il convient donc d’être vigilant et de consulter un médecin dès les premiers symptômes. Il peut alors faire pratiquer une radio des poumons pour confirmer et déterminer l’étendue du foyer infectieux. Néanmoins, cette solution n’est pas toujours fiable. En effet, cette dernière peut ne pas être interprétable dans le cas de séquelles pulmonaires antérieures ou de maladies pulmonaires chroniques. Ainsi, selon les situations d’autres examens peuvent être nécessaires.
La pneumonie
La pneumonie est une infection respiratoire qui cause de nombreux décès chaque année et touche 3 fois plus les personnes âgées que les jeunes adultes. Cette maladie est un infection du parenchyme pulmonaire, c’est-à-dire des bronchioles et des alvéoles.
Lorsque l’infection se propage aux bronches, il est alors question d’une broncho-pneumonie. Il est nécessaire de s’inquiéter en cas de symptômes, néanmoins, chez les seniors, ceux-ci peuvent varier, ce qui complique le diagnostic. Ainsi, en plus des symptômes respiratoires, on constate chez les personnes âgées une faiblesse, des confusions, des étourdissements ou encore de la dyspnée, qui est une gêne respiratoire. Ces symptômes peuvent être encore plus difficiles à repérer si le patient souffre d’une maladie telle que Alzheimer, etc..
Pour prévenir ces maladies, il convient d’être plus vigilant à l’approche de l’hiver et d’adopter des mesures d’hygiène plus strictes, ainsi qu’un mode de vie le plus sain possible pour maintenir le bon fonctionnement du système immunitaire. En plus d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique quotidienne, il est également possible de choisir des suppléments alimentaires. Certains sont plus naturels que d’autres, mais ils sont efficaces pour aider le corps à lutter contre les maladies. Il est également important de penser à la vaccination avant le début de l’hiver.
Les traitements
Si l’infection pulmonaire a été décelée rapidement et que l’état général du patient est bon et l’environnement propice, il est tout à fait envisageable de suivre le traitement depuis son domicile. Dans les autres situations, une hospitalisation devra être envisagée puisque c’est une maladie qui peut rapidement dégénérer. En fonction de l’état de santé du patient, on privilégiera un traitement soit oral, soit par perfusion. En fonction du germe à traiter, l’antibiothérapie peut être inévitable. Dans les cas plus graves, une bithérapie antibiotique sera requise. Dans tous les cas, il est nécessaire de procéder à une réhydratation. Il est également nécessaire de soulager la toux, qui a tendance à épuiser la personne malade. Avant tout autre traitement, cela est possible par le biais de traitements naturels à base de thym, de miel, etc.