« Non, ce n’est pas une alternative saine ! » : les édulcorants au cœur d’un scandale… un lien direct avec les maladies cardiaques confirmé !

Les édulcorants artificiels sont depuis des décennies présentés comme une alternative plus saine au sucre, censée réduire les risques de prise de poids et de maladies métaboliques. Pourtant, une nouvelle étude publiée en février 2025 dans la revue Cell Metabolism vient renforcer les soupçons autour de leur dangerosité. Ces substituts du sucre seraient directement impliqués dans le développement de maladies cardiovasculaires, notamment via un mécanisme favorisant l’inflammation et l’accumulation de plaques graisseuses dans les artères.

Par Eve
danger aspartame édulcorant
© iStock

Un lien établi entre édulcorants et maladies cardiovasculaires

L’étude en question, menée par une équipe de chercheurs, s’est concentrée sur l’aspartame, l’un des édulcorants les plus utilisés au monde. En administrant cet additif alimentaire à des souris génétiquement modifiées, les scientifiques ont observé une augmentation significative des plaques d’athérome, ces dépôts graisseux qui obstruent progressivement les artères et augmentent le risque d’accidents cardiovasculaires.

En seulement 12 semaines, les rongeurs soumis à un régime enrichi en aspartame présentaient :

  • Une hausse des niveaux d’insuline, perturbant la régulation du sucre dans l’organisme.
  • Une inflammation accrue des vaisseaux sanguins, un facteur clé du développement des maladies cardiovasculaires.
  • Une accélération de l’accumulation des plaques d’athérome, augmentant ainsi les risques d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).

L’étude a également mis en évidence le rôle de la molécule CX3CL1, un médiateur immunitaire qui attire les cellules inflammatoires vers les parois artérielles. Ce mécanisme explique pourquoi les édulcorants, au lieu d’être inoffensifs, pourraient en réalité favoriser un état inflammatoire chronique nocif pour le système cardiovasculaire.

Les résultats confirment les craintes de l’étude NutriNet-Santé

Cette nouvelle étude vient renforcer les conclusions d’une vaste enquête menée en 2022 par la cohorte française NutriNet-Santé, qui avait déjà établi un lien entre la consommation d’édulcorants et le risque accru de maladies cardiovasculaires.

L’analyse de plus de 100 000 participants avait révélé que les consommateurs réguliers d’édulcorants présentaient un risque accru de 9 % de maladies cardiovasculaires. Plus précisément :

  • L’aspartame était associé à une hausse du risque d’AVC.
  • Le sucralose et l’acésulfame K étaient liés aux maladies coronariennes, telles que les infarctus.
  • Tous les édulcorants augmentaient le risque de diabète de type 2, une pathologie qui elle-même accroît le risque cardiovasculaire.

Cette étude avait marqué un tournant dans la perception des édulcorants, longtemps considérés comme une alternative sans danger au sucre.

Un scandale nutritionnel : les consommateurs ont-ils été trompés ?

Depuis les années 1970, les édulcorants sont massivement intégrés dans l’alimentation industrielle, des sodas « light » aux yaourts allégés en passant par les produits minceur. Leur promesse : permettre de réduire l’apport calorique et limiter les effets néfastes du sucre. Or, les résultats de ces recherches suggèrent qu’ils pourraient en réalité avoir des effets inverses et contribuer aux pathologies qu’ils étaient censés prévenir.

De nombreux experts s’interrogent sur la manière dont ces produits ont été commercialisés et promus pendant des décennies, alors même que des études pointaient déjà certains de leurs effets indésirables. L’industrie agroalimentaire a-t-elle minimisé ces risques ? La question mérite d’être posée.

Réduire le sucre… et les édulcorants : la nouvelle recommandation des experts

Face à ces découvertes, les recommandations en matière de nutrition évoluent. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) ainsi que plusieurs organismes de santé publique insistent désormais sur un message clé : il ne s’agit pas seulement de limiter le sucre, mais aussi de réduire l’attrait pour le goût sucré en général, y compris via les édulcorants.

  • L’ANSES recommande d’éviter la consommation régulière de boissons édulcorées, qui ne doivent pas remplacer l’eau.
  • Les experts préconisent une éducation alimentaire dès le plus jeune âge pour limiter l’habituation aux saveurs sucrées.
  • Privilégier les alternatives naturelles comme la stévia ou le miel en quantité modérée peut être une option plus sûre, bien que leur innocuité totale ne soit pas garantie.

Faut-il bannir les édulcorants de notre alimentation ?

Si les résultats de ces études sont préoccupants, la question de l’interdiction des édulcorants reste en suspens. À ce jour, les autorités sanitaires européennes et américaines autorisent toujours leur usage, bien que de plus en plus de recherches appellent à la prudence.

Pour les consommateurs, la meilleure attitude reste d’adopter une alimentation équilibrée et naturelle, en évitant autant le sucre que ses substituts artificiels.

Ce scandale nutritionnel soulève une question essentielle : pendant combien de temps encore allons-nous continuer à consommer des produits dont les effets à long terme sont incertains ?

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