Abris de jardin : pourquoi leur taxation fait débat en 2025 et qui devra vraiment payer ?

En 2025, la taxation des abris de jardin continue de faire parler d’elle. Chaque année, de nombreux propriétaires découvrent avec surprise l’existence de la taxe d’aménagement, souvent appelée « taxe sur les abris de jardin ». Pourtant, ce prélèvement n’a rien de nouveau, mais son augmentation progressive et son application parfois jugée injuste suscitent de vifs débats. Qui est concerné par cette taxe ? Quel est son montant ? Existe-t-il des moyens légaux pour l’éviter ? Décryptage d’une imposition qui divise.

Par Eve
A Worker Assembles A Plastic Vinyl Storage Shed In The Backyard Of A House Nearby
© iStock

La taxe d’aménagement : de quoi parle-t-on ?

Instaurée en 2012, la taxe d’aménagement s’applique lors de la construction de certains bâtiments et aménagements extérieurs. Elle concerne toutes les surfaces de plus de 5 m² nécessitant un permis de construire ou une déclaration préalable de travaux.

Pourquoi les abris de jardin sont-ils concernés ?

Un abri de jardin est soumis à cette taxe dès lors qu’il répond aux critères suivants :

  • Une surface de plancher supérieure à 5 m²
  • Une hauteur sous plafond d’au moins 1,80 mètre
  • Une construction nécessitant une déclaration administrative

Autrement dit, un petit abri de moins de 5 m² échappe à cette taxation, tandis qu’un modèle plus grand peut être soumis à une imposition parfois conséquente.

Qui devra vraiment payer en 2025 ?

La taxe d’aménagement est à la charge du propriétaire qui installe un abri de jardin répondant aux critères ci-dessus. Toutefois, le montant varie selon plusieurs facteurs, notamment la localisation du bien.

Critères Imposition
Surface de moins de 5 m² Exonérée
Hauteur inférieure à 1,80 m Exonérée
Situé en zone exonérée Exonérée si la commune l’a décidé
Surface supérieure à 5 m² Taxable
Situé en Île-de-France Taxe plus élevée

Un montant en hausse en 2025 ?

Chaque année, la valeur forfaitaire utilisée pour calculer la taxe d’aménagement est réévaluée en fonction de l’indice du coût de la construction. En 2025, cette valeur est estimée à :

  • 930 € par m² hors Île-de-France
  • 1 054 € par m² en Île-de-France

Le calcul de la taxe est simple :

  1. Surface taxable x valeur forfaitaire
  2. Multiplication par les taux fixés par la commune et le département

Par exemple, pour un abri de 10 m² situé hors Île-de-France, avec un taux communal de 3 % et départemental de 1,5 % :

  1. 10 m² × 930 € = 9 300 €
  2. (9 300 € × 3 %) + (9 300 € × 1,5 %) = 279 € + 139,50 €
  3. Montant total : 418,50 €

Cette somme est à payer en une ou deux échéances, selon le montant total.

Pourquoi cette taxation fait débat en 2025 ?

Plusieurs raisons expliquent la fronde contre cette taxe :

  1. Un impôt supplémentaire pour les propriétaires
    Beaucoup estiment qu’il s’agit d’un alourdissement de la fiscalité immobilière, alors même que les abris de jardin ne sont pas des surfaces habitables.

  2. Un manque d’information
    Certains propriétaires découvrent l’existence de cette taxe seulement après avoir déposé leur déclaration préalable de travaux, créant une mauvaise surprise financière.

  3. Des montants jugés excessifs
    La revalorisation annuelle de la base de calcul entraîne une augmentation progressive du montant de la taxe, rendant son impact de plus en plus lourd pour certains ménages.

  4. Des disparités territoriales
    Les collectivités locales fixent leurs propres taux d’imposition, entraînant de fortes inégalités d’une région à l’autre. Un propriétaire en zone rurale peut être moins taxé qu’un autre en zone urbaine, pour un même abri de jardin.

Comment éviter ou réduire légalement cette taxe ?

Il existe quelques astuces légales pour minimiser ou éviter la taxe sur les abris de jardin :

  • Opter pour un abri de moins de 5 m² : toute structure en dessous de cette surface n’est pas taxée.
  • Réduire la hauteur sous plafond : si votre abri a une hauteur inférieure à 1,80 mètre, il échappe également à la taxe.
  • Se renseigner sur les exonérations locales : certaines communes exonèrent partiellement ou totalement cette taxe.
  • Utiliser une structure démontable : un abri temporaire, qui peut être déplacé facilement, peut ne pas être concerné par cette imposition.

Faut-il revoir la taxation des abris de jardin ?

Face aux critiques, certains élus et associations de propriétaires demandent une réforme de cette taxe, en particulier pour les petites constructions non destinées à l’habitation. Le débat reste ouvert, mais en attendant, la taxe d’aménagement continue de s’appliquer en 2025.

Un impôt à anticiper avant d’installer son abri

Si vous envisagez de construire un abri de jardin en 2025, mieux vaut anticiper son coût global, en intégrant la taxe d’aménagement dans votre budget. En vous informant sur les exonérations et en optimisant votre projet, vous pourrez réduire son impact financier et profiter pleinement de votre nouvel espace extérieur.

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