En 2022, la suppression de la redevance télévisuelle avait été accueillie comme une bouffée d’air pour des millions de foyers français. Cet impôt, qui représentait une contribution forfaitaire de 138 euros par an pour tous les détenteurs d’un téléviseur, semblait faire partie du passé. Mais à l’aube de 2025, l’idée d’un retour de la redevance, sous une forme différente, prend de plus en plus d’ampleur.
Cet impôt supprimé en 2022 pourrait faire son grand retour chez 80 % des Français pour combler la dette !
Pourquoi un retour de la redevance télévisuelle ?
Depuis la suppression de la redevance en 2022, l’audiovisuel public est financé par une fraction de la TVA. Ce système, instauré de manière temporaire, n’est pas jugé durable à long terme. En effet, avec des besoins estimés à près de 4 milliards d’euros par an pour financer des chaînes comme France Télévisions, ARTE ou Radio France, il devient nécessaire de trouver une source de revenus plus stable.
Les discussions autour de cette nouvelle redevance ont révélé un projet beaucoup plus progressif et ajusté en fonction des revenus. Contrairement à l’ancien système où chacun payait un montant fixe, quelle que soit sa situation financière, cette nouvelle version serait calquée sur les revenus du foyer, afin de garantir une répartition plus équitable.
Préparez-vous à des ajustements fiscaux en fonction de vos revenus
Il est important de toujours anticiper les changements fiscaux qui pourraient impacter votre budget. Si cette nouvelle redevance est adoptée, vérifiez où vous vous situez sur l’échelle des revenus pour savoir à quelle tranche vous appartenez et prévoir l'impact sur vos finances personnelles.
Qui sera concerné par cette nouvelle redevance ?
Selon les propositions discutées, cette nouvelle redevance s’appliquerait à 80 % des ménages français. En effet, seuls les foyers dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 17 820 euros seraient exemptés. Cette barre de revenu exclut les foyers les plus modestes, mais la majorité des ménages français, qui ont un revenu supérieur à ce seuil, seraient ainsi redevables de cette nouvelle contribution.
Ancienne redevance vs nouvelle proposition
Ancienne Redevance (jusqu'à 2022) | Nouvelle Proposition (2025) |
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Montant forfaitaire de 138 euros | Barème progressif (0 à 220 euros) |
Applicable à tous les foyers possédant un téléviseur | Exonération pour les revenus inférieurs à 17 820 euros |
Aucune distinction selon le revenu | 11 tranches d’imposition basées sur les revenus |
80 % des ménages concernés | 80 % des ménages toujours concernés |
Le nouveau barème prévoit 11 tranches avec des montants de redevance allant de 0 à 220 euros. Cette progressivité vise à alléger la charge pour les ménages à revenus modestes, tout en demandant une contribution plus importante aux foyers ayant des revenus plus élevés.
Pourquoi un retour de cet impôt est-il nécessaire ?
La question du financement de l’audiovisuel public est devenue cruciale avec la fin du financement via la TVA. L’État doit donc trouver des ressources financières stables et pérennes pour garantir la qualité et l’indépendance de ses services publics. Le retour de cette redevance télévisuelle est l'une des pistes les plus sérieusement envisagées par les députés, notamment ceux du groupe écologiste, pour éviter une dépendance totale au budget général de l’État.
Certains défenseurs de cette réforme mettent en avant le rôle essentiel des chaînes publiques dans le paysage médiatique français, notamment pour garantir un contenu de qualité, accessible à tous, sans publicité invasive. De plus, la nouvelle proposition cherche à répondre aux critiques faites à l'ancien système, jugé inéquitable en raison de son caractère forfaitaire.
Je me souviens avoir payé la redevance sans vraiment savoir pourquoi. Avec cette nouvelle proposition, au moins les revenus sont pris en compte, et ceux qui peuvent payer plus le feront. Je préfère ce système plus progressif.
Que faut-il retenir ?
Si le projet de retour de la redevance télévisuelle est adopté, il marquera un changement majeur dans la manière de financer l'audiovisuel public en France. Plus progressif et équitable, il touchera tout de même une majorité des ménages français. Il est donc essentiel de suivre de près l'évolution de cette proposition pour anticiper les impacts sur son budget personnel.
En attendant, les débats au Parlement devraient se poursuivre pour affiner les détails de cette nouvelle contribution. Quoi qu’il en soit, il est fort probable que 80 % des Français devront à nouveau compter cet impôt dans leurs dépenses annuelles à partir de 2025.