La Contribution Sociale Généralisée (CSG) est un prélèvement obligatoire sur les revenus, y compris les pensions de retraite. Chaque année, son taux et ses seuils de revenus sont réévalués, ce qui peut avoir des conséquences directes sur le montant net perçu par les retraités. En 2025, la hausse annoncée des seuils pourrait modifier le taux de prélèvement pour certains seniors. Alors, êtes-vous concerné ? Votre pension va-t-elle baisser ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
La CSG augmente en 2025 : quel impact sur votre pension de retraite ?
CSG sur les retraites : comment ça fonctionne ?
La CSG est un prélèvement destiné à financer la protection sociale en France. Elle est appliquée aux pensions de retraite selon quatre taux différents, en fonction du revenu fiscal de référence (RFR) du foyer et du nombre de parts fiscales.
Les taux actuels de la CSG sur les pensions de retraite :
- 0 % (exonération) : pour les retraités aux revenus les plus modestes
- 3,8 % (taux réduit) : pour les revenus intermédiaires
- 6,6 % (taux médian) : pour les revenus supérieurs
- 8,3 % (taux plein) : pour les retraités les plus aisés
Chaque année, les seuils de revenus sont réajustés en fonction de l’inflation, ce qui peut entraîner un changement de taux de prélèvement pour certains retraités.
Ce qui change en 2025 : des seuils réévalués et un impact potentiel
En 2025, la revalorisation des seuils de la CSG suit l’inflation de 4,8 %. Cette modification peut avoir trois effets différents, selon votre niveau de revenu :
-
1. Vous passez à un taux supérieur
Si votre revenu fiscal de référence dépasse un certain seuil, vous pouvez être basculé dans la tranche de CSG suivante, ce qui signifie une augmentation des prélèvements et une baisse de votre pension nette. -
2. Votre taux reste inchangé
Si votre revenu est légèrement en dessous des seuils, vous conservez le même taux de CSG, sans impact direct sur votre pension. -
3. Vous passez à un taux inférieur
Dans certains cas, la revalorisation des seuils permet à certains retraités de bénéficier d’un taux de CSG plus bas, leur permettant de récupérer un peu de pouvoir d’achat.
Exemple d’impact sur une pension mensuelle de 1 800 €
- Avant 2025 :
- CSG à 6,6 % → prélèvement de 118,80 €, pension nette : 1 681,20 €
- Après 2025 (passage au taux plein de 8,3 %) :
- CSG à 8,3 % → prélèvement de 149,40 €, pension nette : 1 650,60 €
Dans ce cas, l'augmentation du taux de CSG entraîne une perte de près de 30 € par mois, soit 360 € sur l’année.
Qui sera réellement impacté ?
Les retraités dont le revenu fiscal de référence a augmenté ces dernières années sont les plus à risque de voir leur taux de CSG progresser. Plusieurs facteurs peuvent expliquer une hausse de leur RFR :
- Une revalorisation des pensions en janvier 2025 (+2,2 %)
- Des revenus annexes (loyers, placements financiers…) qui augmentent
- Un changement de situation familiale (veuvage, fin d’une imposition commune)
Comment limiter l’impact de cette hausse ?
Si vous êtes concerné par une augmentation de la CSG en 2025, voici quelques stratégies pour limiter ses effets :
- Vérifier votre déclaration fiscale : Assurez-vous que tous les revenus et charges sont bien déclarés pour éviter une erreur de calcul du RFR.
- Optimiser vos revenus annexes : Certaines aides et exonérations peuvent réduire le RFR et éviter un basculement dans une tranche supérieure.
- Échelonner vos retraits de placements : Si vous percevez des revenus d’épargne ou d’investissement, il peut être judicieux de les lisser dans le temps pour éviter un pic de revenus qui ferait passer votre RFR au-delà du seuil critique.
Conclusion : la CSG va-t-elle vraiment peser sur votre retraite en 2025 ?
Si la majorité des retraités ne verra pas de changement immédiat, certains pourraient être directement touchés par la revalorisation des seuils, avec une baisse du montant net de leur pension. Il est donc essentiel de bien surveiller son revenu fiscal de référence et d’anticiper une éventuelle hausse de la CSG pour éviter les mauvaises surprises.
Une chose est sûre : pour de nombreux seniors, le pouvoir d’achat reste sous pression en 2025.