Un nouveau panneau est apparu sur nos routes : un losange blanc sur fond bleu. Discret, mais de plus en plus répandu, il signale des voies réservées non seulement aux transports en commun et taxis, mais aussi aux véhicules pratiquant le covoiturage et aux véhicules à très faibles émissions. Pourtant, nombreux sont les automobilistes qui l’ignorent encore, au risque de se voir infliger une amende de 135 euros. Faisons le point sur cette signalisation et ce qu’il faut savoir pour l’éviter.
Connaissez-vous ce panneau ? Vous risquez 135 euros d’amende pour l’avoir ignoré sur la route
Un panneau au service de la mobilité durable
Ce panneau fait partie d’une politique plus large visant à encourager des modes de transport plus écologiques. Introduit par un arrêté de 2020, il est destiné à réguler l’accès à des voies spécifiques qui permettent de fluidifier le trafic en limitant l’usage des véhicules individuels. Le principe est simple : ces voies sont accessibles à certaines catégories de véhicules :
- Transports en commun : bus, tramways et autres services collectifs.
- Taxis.
- Véhicules en covoiturage (au moins deux personnes à bord).
- Véhicules propres (électriques ou à hydrogène, avec vignette Crit’Air 0).
Le but est de réduire la pollution et d’améliorer la mobilité, en particulier dans les zones urbaines très fréquentées comme Paris, Lyon, Grenoble ou Strasbourg.
Comment fonctionne la signalisation ?
Le panneau en forme de losange blanc sur fond bleu est accompagné de marquages au sol dans certaines zones, avec des variations selon les villes et les horaires. Par exemple, dans certaines villes, les voies ne sont réservées qu'à certains horaires (heures de pointe), tandis que dans d’autres, elles sont actives en permanence.
Il est donc essentiel de prêter attention aux panneaux supplémentaires qui précisent ces plages horaires.
Le panneau peut également indiquer un nombre minimum de passagers pour le covoiturage, généralement fixé à deux personnes. Dans certaines zones, comme à Strasbourg, les véhicules électriques ne sont pas toujours autorisés sur ces voies réservées, ajoutant une complexité supplémentaire.
Les sanctions encourues
En cas de non-respect des règles, l’amende de 135 euros s’applique, sans retrait de points sur le permis, mais avec une incidence financière directe. Les contrôles sont souvent réalisés via des radars intelligents qui comptent le nombre de passagers à bord grâce à des capteurs thermiques ou à des caméras placées sur le bord de la route.
Comment éviter l’amende ?
Voici quelques conseils pour éviter de vous retrouver avec une amende :
- Anticipez : avant d’emprunter une voie réservée, vérifiez si votre véhicule est éligible. Si vous êtes seul, évitez ces voies !
- Covoiturez régulièrement : c’est une solution pratique et économique pour accéder aux voies réservées tout en réduisant votre empreinte carbone.
- Informez-vous sur les conditions locales : certaines villes appliquent des restrictions horaires ou de nombre de passagers. Utilisez les applications GPS qui intègrent ces informations en temps réel pour éviter les surprises.
Un enjeu pour l’avenir
La multiplication de ces panneaux traduit une volonté des autorités d’encourager la mobilité partagée. Dans un contexte de transition écologique, les villes françaises cherchent à diminuer la circulation de véhicules individuels et à favoriser des options de transport plus durables.
Ce panneau de covoiturage représente donc bien plus qu’une simple contrainte pour les automobilistes : il s’inscrit dans un projet d’avenir pour des villes plus vertes et plus fluides.