Ces 5 arbustes que les jardiniers préfèrent désormais au bambou

Le bambou a longtemps séduit les amateurs de jardinage par sa croissance rapide et son feuillage persistant. Mais derrière cette apparente simplicité se cachent de nombreux inconvénients : propagation incontrôlée, besoin de barrières anti-rhizomes, entretien régulier… Résultat, de plus en plus de jardiniers font le choix de s’en passer. Et ils ne sont pas en manque d’alternatives. Certains arbustes offrent une croissance tout aussi rapide, une excellente densité pour les haies et surtout, beaucoup moins de contraintes. Voici cinq espèces aujourd’hui plébiscitées pour remplacer avantageusement le bambou dans les jardins.

Par Eve
bambous envahissants les alternatives
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Le photinia, pour une haie colorée et élégante

Le photinia (Photinia × fraseri ‘Red Robin’) est devenu en quelques années une valeur sûre pour les haies ornementales. Il pousse en moyenne de 30 à 50 cm par an, ce qui le rend parfait pour former rapidement un écran végétal. Son atout majeur : un feuillage décoratif qui évolue au fil des saisons. Les jeunes pousses sont rouge vif au printemps, contrastant joliment avec le vert lustré des feuilles matures.

Facile à entretenir, le photinia n’est pas envahissant. Il reste bien en place, et une taille deux fois par an suffit à maintenir une forme harmonieuse et à stimuler la repousse colorée. Il s’adapte à de nombreux types de sols, tolère bien la pollution urbaine et supporte les températures hivernales modérées.

haie de photinia

Le laurier-cerise, champion de la densité

Autre favori des jardiniers, le laurier-cerise (Prunus laurocerasus) séduit par sa croissance rapide, pouvant atteindre 60 cm par an, et sa capacité à former une haie occultante en peu de temps. Son feuillage épais et brillant constitue une barrière naturelle contre les regards et le vent.

Résistant au froid, à la sécheresse une fois installé, et aux maladies courantes, il s’avère idéal pour les débutants ou les jardiniers à la recherche d’une plante robuste. Il préfère les expositions mi-ombragées, mais s’adapte également en plein soleil. Sa seule exigence : une taille annuelle pour contrôler sa vigueur.

laurier cerise Prunus laurocerasus
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Le cyprès de Leyland, pour une croissance fulgurante

Pour ceux qui souhaitent une haie haute en un temps record, le cyprès de Leyland (Cupressocyparis leylandii) est difficile à battre. Avec une croissance pouvant atteindre 80 cm à 1 m par an, il constitue l’un des meilleurs choix pour un brise-vue rapide et efficace.

Son feuillage persistant, sa résistance au vent et aux maladies, ainsi que sa grande adaptabilité font de lui un atout dans les grands jardins ou les zones exposées. En revanche, sa vigueur exige une taille annuelle rigoureuse pour éviter qu’il ne devienne envahissant ou difficile à contenir.

cyprès de Leyland
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L’elaeagnus ebbingei, le discret polyvalent

Moins connu que les précédents, l’elaeagnus x ebbingei mérite pourtant sa place parmi les alternatives sérieuses au bambou. Cet arbuste persistant à feuillage vert-gris argenté pousse entre 40 et 60 cm par an et offre une belle densité. Il supporte des conditions difficiles : sols pauvres, pollution, embruns, sécheresse, ce qui en fait un choix idéal pour les jardins urbains ou côtiers.

En automne, il produit de petites fleurs blanches très parfumées, suivies de fruits comestibles. Son développement est équilibré et non traçant, et il demande peu d’entretien : une taille de formation en fin d’hiver suffit à le maintenir en forme.

elaeagnus ebbingei
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Le troène, un classique qui revient en force

Le troène (Ligustrum vulgare ou ovalifolium), longtemps boudé pour son apparence jugée vieillotte, connaît un regain d’intérêt grâce à ses qualités horticoles indéniables. C’est un arbuste semi-persistant à croissance rapide, capable d’atteindre 40 à 60 cm de croissance annuelle, avec un feuillage dense et une grande adaptabilité.

Le troène tolère presque tous les types de sols, résiste bien à la pollution et au froid, et permet de former des haies basses ou moyennes très structurées. Sa floraison estivale blanche, légèrement parfumée, attire abeilles et papillons, ce qui en fait un allié de la biodiversité.

Ligustrum vulgare troene
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Pourquoi ces arbustes séduisent-ils davantage que le bambou ?

Tous ces arbustes présentent un développement maîtrisé, sans rhizomes envahissants ni besoin de barrières anti-propagation. Contrairement au bambou, ils restent là où on les plante, et nécessitent simplement une taille régulière pour conserver leur allure. Leur entretien reste léger, sans traitements complexes ni suivi intensif.

Autre avantage : la diversité esthétique. Alors que le bambou offre un feuillage assez uniforme, ces cinq alternatives permettent des jeux de couleurs, de formes et de textures intéressants tout au long de l’année.

Des haies modernes, belles et faciles à vivre

Le temps où le bambou régnait en maître dans les jardins semble révolu. Les jardiniers, soucieux d’efficacité et de simplicité, se tournent désormais vers des espèces robustes, décoratives et peu contraignantes. Le photinia, le laurier-cerise, le cyprès de Leyland, l’elaeagnus et le troène cochent toutes les cases : pousse rapide, haie dense, faible entretien, et surtout, aucun risque d’envahissement.

Autant de raisons de les préférer au bambou, surtout si l’on souhaite un jardin équilibré, structuré et facile à maîtriser. Planter ces arbustes, c’est opter pour la tranquillité… et la beauté durable.

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