Inflation, pensions bloquées : voici ce que les retraités devront supporter en 2025

Alors que 2025 approche, de nombreuses incertitudes planent sur les retraités français. Entre une inflation toujours présente et des mesures économiques qui peinent à répondre aux attentes, les seniors devront s’adapter à une année qui s’annonce complexe. Voici un décryptage des changements et des défis auxquels ils seront confrontés dès janvier 2025.

Par Eve
retraités 2025
© iStock

Une revalorisation des pensions loin de compenser l’inflation

Chaque début d’année, les pensions de retraite de base sont revalorisées pour tenir compte de l’inflation. Cette pratique vise à préserver le pouvoir d’achat des retraités face à la hausse des prix. Mais en 2025, la situation laisse à désirer.

Une augmentation bien en-deçà des attentes

Le gouvernement a acté une revalorisation de 0,9 % des pensions de base au 1ᵉʳ janvier 2025. Ce taux est largement inférieur à l’inflation, estimée à 1,8 % pour la même période. En clair, cette hausse ne suffira pas à couvrir l’augmentation du coût de la vie.

Prenons un exemple concret :

  • Un retraité percevant une pension de 1 500 € verra son montant augmenter de seulement 13,50 € par mois, soit 162 € sur l’année. Pendant ce temps, ses dépenses courantes continueront de grimper, notamment pour l’alimentation, l’énergie et les frais de santé.

Une mesure incomplète

Pour les retraités percevant des pensions inférieures au SMIC, une deuxième revalorisation est prévue en juillet 2025. Si cette mesure vise à soutenir les revenus les plus modestes, elle ne concernera pas la majorité des retraités, laissant une grande partie d’entre eux sans solution face à l’érosion de leur pouvoir d’achat.

Notre conseil :
Pour compenser ces pertes, pensez à réévaluer votre budget mensuel. Concentrez-vous sur des dépenses essentielles et explorez les aides disponibles, comme les tarifs sociaux pour l’énergie.

Les zones à faibles émissions : un casse-tête pour les retraités motorisés

L’année 2025 marquera également un tournant pour les automobilistes, notamment les retraités possédant des véhicules anciens. À partir du 1ᵉʳ janvier, les véhicules classés Crit’Air 3 seront interdits dans les Zones à Faibles Émissions (ZFE), notamment à Paris et dans sa petite couronne.

Quels impacts pour les seniors ?

Beaucoup de retraités vivent en périphérie des grandes villes et utilisent leur voiture pour se rendre chez des proches, aller chez le médecin ou faire leurs courses. Avec cette nouvelle réglementation, ils devront soit changer de véhicule, soit renoncer à certains déplacements. Or, l’achat d’un nouveau véhicule, même d’occasion, représente un coût souvent prohibitif pour des pensions modestes.

Notre conseil :
Si vous êtes concerné, renseignez-vous sur les aides à l’achat de véhicules propres, comme la prime à la conversion, ou explorez les alternatives de transport en commun.

Le Contrat de Valorisation de l’Expérience : une opportunité limitée

Pour les seniors encore actifs, le Contrat de Valorisation de l’Expérience (CVE), anciennement appelé CDI senior, pourrait représenter une opportunité. Destiné aux chômeurs de 60 ans et plus, ce dispositif vise à encourager leur embauche en valorisant leur expérience.

Un dispositif qui pose question

Si ce contrat offre une solution à court terme pour les seniors en recherche d’emploi, il prévoit également une rupture automatique lorsque le salarié atteint l’âge de la retraite à taux plein. Ce cadre limite les perspectives à long terme et ne résout pas le problème de précarité pour les seniors les plus fragiles.

Bon à savoir :
Si vous êtes concerné, profitez de ce contrat pour épargner ou compléter vos droits à la retraite, afin d’assurer une meilleure stabilité financière à l’avenir.

Les pensions complémentaires : des hausses insuffisantes

Du côté des retraites complémentaires, les nouvelles ne sont pas beaucoup plus réjouissantes. Les pensions Agirc-Arrco ont été revalorisées de 1,6 % en novembre 2024. Si cette augmentation est légèrement supérieure à celle des pensions de base, elle reste en décalage avec l’inflation réelle.

Pourquoi cette différence persiste

Les retraites complémentaires sont financées par les cotisations des actifs, et leur gestion repose sur un équilibre délicat entre les droits des retraités actuels et les réserves pour les générations futures. Ce contexte limite la marge de manœuvre pour des augmentations plus significatives.

Comment les retraités peuvent-ils s’adapter à ces défis ?

Face à ces changements, il est essentiel pour les retraités d’anticiper et de s’organiser. Voici quelques pistes pour alléger les contraintes financières en 2025 :

  • Réviser son budget : Identifiez les postes de dépense où des économies peuvent être réalisées, comme les abonnements ou l’énergie.
  • Profiter des aides disponibles : Explorez les dispositifs comme l’aide au logement ou les réductions sur les transports publics.
  • Compléter ses revenus : Si vous êtes éligible, envisagez une retraite progressive ou des missions ponctuelles pour augmenter vos ressources.
  • Adopter des habitudes économes : Privilégiez les circuits courts pour l’alimentation, ou optez pour des solutions comme le covoiturage pour réduire vos frais de transport.

Une année de transition, mais aussi d’opportunités

Si 2025 s’annonce difficile pour de nombreux retraités, notamment à cause d’une revalorisation des pensions insuffisante, elle pourrait aussi être l’occasion de repenser la gestion de ses finances et d’explorer de nouvelles solutions. Ces changements, bien que contraignants, soulignent l’importance de l’adaptabilité face à un contexte économique en constante évolution. Les retraités ont tout à gagner à s’informer et à anticiper pour mieux traverser cette période.

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