Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en France, avec plus de 61 000 nouveaux cas recensés chaque année. Pourtant, plus d’une femme sur deux ne connaît pas les recommandations pour le dépistage précoce, un outil pourtant crucial pour sauver des vies. Alors, à quel âge devez-vous vraiment réaliser votre première mammographie ? Spoiler : l’âge auquel vous commencez peut faire toute la différence.
À quel âge faut-il réaliser sa première mammographie pour dépister le cancer du sein ? Plus d’1 femme sur 2 l’ignore
Commencer la mammographie à temps : un réflexe de vie
En France, il est recommandé de commencer les mammographies de dépistage à partir de 50 ans. Cette mesure vise à détecter le cancer du sein à un stade précoce, bien avant l’apparition de symptômes visibles ou ressentis. Pourquoi 50 ans ? Parce qu’à partir de cet âge, le risque de développer un cancer du sein augmente considérablement.
C’est pourquoi, toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à réaliser une mammographie tous les deux ans, dans le cadre d’un programme national de dépistage organisé, pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.
Ce dépistage n’est pas seulement une formalité médicale, c’est une étape décisive dans la lutte contre le cancer. Lorsqu’il est détecté à temps, 9 cancers du sein sur 10 peuvent être guéris. Oui, vous avez bien lu : la détection précoce fait la différence entre la guérison et des traitements beaucoup plus lourds.
Pourquoi tant de femmes passent à côté du dépistage ?
Malgré ces chiffres encourageants, la réalité est plus sombre : moins de la moitié des femmes concernées font réellement leur mammographie tous les deux ans. En 2022, seulement 44,9 % des femmes de 50 à 74 ans ont participé au dépistage, un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes.
Les raisons ? La méconnaissance, la peur de la douleur ou des résultats, et parfois une simple négligence. Beaucoup pensent que tant qu’elles se sentent bien, elles ne sont pas concernées.
Et avant 50 ans, on fait quoi ? Les exceptions à connaître
Bien que l’âge de 50 ans soit la référence pour la majorité des femmes, certaines d’entre nous doivent commencer plus tôt. Si vous avez des antécédents familiaux de cancer du sein ou des ovaires, ou si vous êtes porteuse de mutations génétiques comme BRCA1 ou BRCA2, il est recommandé de commencer le dépistage bien avant cet âge. Dans certains cas, les mammographies peuvent débuter dès 30 ou 40 ans avec une surveillance plus fréquente.
Si vous êtes concernée par ces situations, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. Un suivi personnalisé vous permettra d’adapter les examens selon votre profil de risque.
L’autopalpation, une bonne habitude complémentaire
En attendant la première mammographie, ou entre deux rendez-vous, n’oubliez pas l’importance de l’autopalpation régulière de vos seins. Cette simple habitude vous permet de mieux connaître votre corps et de détecter d’éventuelles anomalies entre deux mammographies. Si vous sentez quelque chose d'inhabituel, consultez immédiatement votre médecin.
Dépasser la peur et la gêne : votre santé avant tout
L’un des freins les plus courants à la mammographie est la peur de la douleur ou de l’inconfort. Pourtant, de nombreuses femmes témoignent que la douleur est souvent minime et très supportable.
La mammographie consiste en une compression des seins pour obtenir des images claires, un geste essentiel pour repérer les petites anomalies. Mieux vaut quelques minutes d’inconfort que des mois de traitements lourds, n’est-ce pas ?
De plus, il existe aujourd’hui des centres spécialisés où le personnel est formé pour vous accompagner avec bienveillance, en vous expliquant chaque étape pour rendre l’expérience aussi sereine que possible.
Le tabou des résultats : un obstacle à surmonter
La peur des résultats est également une barrière pour beaucoup de femmes. Mais il est important de se rappeler que même si une anomalie est détectée, cela ne signifie pas forcément un cancer. D’autres examens viendront préciser le diagnostic. Et s’il s’agit d’un cancer, mieux vaut le savoir tôt, lorsque les chances de guérison sont maximales.
Astuce pour ne jamais oublier : faites-en un rendez-vous incontournable
Un bon moyen de ne pas oublier votre mammographie est de l’intégrer dans vos routines de santé annuelles, tout comme un rendez-vous chez le dentiste ou votre bilan de santé. Fixez une alerte sur votre téléphone, programmez votre mammographie dès que vous recevez l'invitation, et n’hésitez pas à en parler autour de vous pour encourager vos proches à faire de même.
Enfin, n’oubliez pas que chaque geste compte dans la prévention. Réduire sa consommation d’alcool, arrêter de fumer, maintenir une alimentation équilibrée et pratiquer une activité physique régulière sont autant de mesures qui réduisent le risque de cancer du sein.
Ne laissez pas passer votre chance
Il est capital de commencer la mammographie à l’âge recommandé, dès 50 ans, et encore plus tôt si vous avez des antécédents familiaux ou des risques génétiques. Ce simple geste peut littéralement vous sauver la vie. En 2024, il est incompréhensible que plus d’une femme sur deux ignore encore ces informations essentielles. Ne soyez pas l’une d’entre elles : parlez-en à votre médecin, planifiez votre mammographie et prenez votre santé en main.
La prévention commence par un premier pas. Et ce pas, c’est aujourd’hui que vous devez le faire.