Quelle contraception à 50 ans ?

Il n’est pas toujours simple de trouver la contraception adaptée à son cas, d’autant plus lorsque l’heure de la ménopause approche. Il est vrai que même si le risque de grossesse est limité, il n’en est pas purement supprimé pour autant… Il convient donc de choisir une contraception qui prend cela en compte, ainsi que les diverses variations hormonales que vous pouvez connaître. Comment bien choisir votre contraception à 50 ans ? Quelles sont les diverses solutions qui vous sont proposées ? Existe-t-il des risques ? Des effets secondaires ? On tente d’éclaircir la question.

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Par L'équipe JDS
Pilules Contraceptives
© iStock

La périménopause, la ménopause et l'arrêt de la contraception

La périménopause est une période de changements aussi bien hormonaux que physiologiques chez la femme, qui arrive avant la ménopause. En règle générale, c'est une période longue de 5 à 6 ans et qui peut s'accompagner de divers symptômes pas forcément agréables : cycles irréguliers, saignements utérins, douleurs dans les seins, bouffées de chaleur ou suées (soit des symptômes nommés climatériques). Pendant cette période, la fertilité baisse drastiquement et seulement 10% des femmes de plus de 45 ans ont une chance de tomber enceinte après un an de rapports réguliers. Cependant, une éventuelle grossesse reste possible.

La ménopause est une étape particulièrement marquante, qui signifie la fin de la vie reproductive chez la femme. C'est un phénomène qui s'installe graduellement, sur plusieurs années. Il est question de ménopause dès lors qu'une aménorrhée de plus d'un an est notée chez la femme.

Certaines femmes peuvent faire le choix d'arrêter de prendre une contraception mais il faut savoir que le risque de grossesse n'est pas nul et qu'il est donc nécessaire de se protéger autrement, en conséquence (préservatifs, etc.). Peu importe le choix que la femme va faire, il est primordial qu'elle se sente écoutée et soutenue par son gynécologue ou son médecin. En effet, le dialogue est important pour pouvoir réajuster un traitement contraceptif à 50 ans, si besoin.

Les œstroprogestatifs

On parle également de contraception hormonale combinée car cette solution combine un œstrogène (l'éthinylestradiol) et un progestatif. Elle peut être prise sous plusieurs formes : pilule, anneau ou même patch. Ce sont des méthodes de contraception particulièrement efficaces et qui agissent bien sur les différents troubles liés à la périménopause comme les règles irrégulières ou les douleurs menstruelles. Les œstroprogestatifs permettent aussi de diminuer le risque d'ostéoporose. Il s'agit avant tout de traitements de substitution qui permettent de faciliter la transition hormonale jusqu'à la ménopause.

Cependant, ce ne sont pas des contraceptions sans risques. En effet, chez une femme de plus de 40 ans présentant également un autre facteur de risque comme l'obésité, le diabète l'hypertension ou le tabagisme, il n'est pas recommandé de prendre ce type de contraception. Il est conseillé par l'OMS de privilégier les méthodes de contraception dites de 2e génération (avec lévonorgestrel) mais aussi le patch et l'anneau. Dans tous les cas, l'OMS recommande aux femmes de plus de 50 ans de stopper totalement les combinés hormonaux.

La contraception progestative

Cette catégorie comprend les pilules, l'implant sous-cutané, l'injection intramusculaire ou encore le dispositif intra-utérin (DIU ou stérilet). Ils ont l'avantage d'être efficaces et de ne pas augmenter les risques cardiovasculaires (contrairement aux œstroprogestatifs). Ainsi, même après 45 ou 50 ans, ils peuvent être utilisés.

Il faut toutefois prendre les effets secondaires en compte. En effet, la pilule et l'implant ont tendance à provoquer des saignements irréguliers. L'injection intramusculaire augmente le risque d'ostéoporose et provoque des effets comme la prise de poids, la sécheresse vaginale, de l'acné ou un dérèglement de la pilosité.

Le DIU hormonal est une solution souvent plus adaptée car elle permet de diminuer les saignements et les douleurs. Il est aussi possible de l'associer à un traitement hormonal comme des œstrogènes (par patch ou gel, transdermique). Il peut aussi vous être proposé le port d'un stérilet en cuivre, sans hormones, qui a une longue durée d'action (10 ans) et une belle efficacité. Cependant, si vous avez des menstruations douloureuses ou des pathologies utérines, comme de l'endométriose, alors il est totalement déconseillé.

Sterilet
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Le choix de la méthode définitive

Vous avez la possibilité de choisir un moyen de contraception plus efficace car définitif. C'est notamment le cas, chez la femme, de la pose de clips sur les trompes, par voie cœlioscopique, sous anesthésie locale. Jusqu'en 2017, il était possible de pratiquer la méthode Essure, soit l'insertion de petits implants obstructifs directement à l'intérieur des trompes, par voie vaginale et sans anesthésie. Ces dispositifs ont été retirés du marché par le laboratoire qui les commercialisait car les effets secondaires étaient trop importants et les complications liées au geste assez fréquentes.

Les hommes peuvent également s'investir dans une contraception définitive en optant pour la vasectomie, une simple intervention consistant à ligaturer et à sectionner le canal déférent, à la base des bourses, et permettant de transporter les spermatozoïdes à partir des testicules. Ainsi, la femme n'aurait pas besoin de prendre de traitement, à base d'hormones ou non, et les risques de grossesse seraient complètement éliminés.

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