Pour pouvoir partir à la retraite à taux plein, on le sait, il faut avoir atteint l’âge légal de départ et avoir cotisé le nombre de trimestres requis. Mais les choses se compliquent au cours de la dernière année d’activité, pour laquelle les modalités de calcul sont différentes.
Ne tombez pas dans le piège : voici les subtilités pour valider vos trimestres retraite la dernière année
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Une base de cotisations à connaître
Dans le secteur privé, la validation des trimestres pris en compte pour la retraite ne se fait pas sur la base de la durée de travail. Elle dépend du salaire perçu.
En effet, pour valider un trimestre de retraite, il faut toucher, dans l'année, un salaire équivalant à 150 fois le montant du SMIC horaire brut.
Ainsi, un salarié percevant 1690 euros bruts en 2023 pourra engranger un trimestre. Pour avoir droit à quatre trimestres, ce qui est la limite annuelle, il lui faudra donc gagner au moins 6.760 euros bruts par an.
Un mode de calcul différent durant la dernière année d'activité
Ce mode de calcul est valable depuis la première jusqu'à l'avant-dernière année d'activité. Mais il est modifié durant la dernière année.
En effet, ce n'est plus le montant de la rémunération qui est pris en compte pendant cette période, mais la durée de travail effective.
Prenons un exemple :
Un salarié a perçu, au 1er juillet de sa dernière année de travail, des sommes suffisantes pour valider les trois trimestres qui lui manquent pour pouvoir partir à la retraite. Il décide donc de liquider ses droits à cette date.
Sa caisse de retraite lui répondra pourtant qu'il doit reporter son départ. En effet, le 1er juillet, en raison du mode de calcul particulier à cette dernière année d'activité, le salarié n'aura cotisé que deux trimestres, et non pas trois.
Et ce, même si le montant de son salaire pouvait lui paraître suffisant pour valider trois trimestres. Le 1er juillet, il n'aura en effet travaillé que deux trimestres.
De même, si ce salarié pense liquider ses droits le 30 décembre sur la seule base du salaire perçu, il peut avoir une mauvaise surprise. En effet, le 4ème trimestre de cette année, qu'il pensait validé, sur la base de son salaire, ne le sera pas, le nouveau mode de calcul se fondant sur la période travaillée.
Une autre particularité
Pour améliorer le montant de votre pension, vous devez encore tenir compte d'une autre singularité de cette dernière année d'activité.
En effet, si vous partez à la retraite en cours d'année, les trimestres cotisés depuis le 1er janvier jusqu'à votre date de départ ne seront pas pris en compte dans la moyenne des 25 meilleures années, qui servira de base au calcul de votre pension.
Or, c'est souvent à la fin de sa carrière qu'un salarié perçoit son salaire le plus élevé. Il serait dommage de se priver de cette dernière année de travail, dont la prise en compte ne peut qu'augmenter le niveau de votre pension.
Si vous le pouvez, il est donc préférable de reporter votre départ à la retraite au 1er janvier de l'année suivante.
Certains syndicats ont fait observer que la réforme des retraites pouvait ajouter une difficulté supplémentaire à cette situation. Ils remarquent en effet qu'elle s'applique dès le 1er septembre, soit au beau milieu d'un trimestre. Pour ces syndicats, il aurait été plus judicieux de repousser au 1er octobre, soit au début d'un trimestre, la date d'effet de la réforme.