10 pièges à éviter avec les cotisations versées sur un PER

Si le PER (Plan Epargne Retraite) est un excellent moyen de préparer sa retraite, mais aussi de payer moins d’impôt, il existe un certain nombre d’idées reçues sur la défiscalisation des versements sur le PER. Nous vous indiquons les 10 pièges à éviter lorsque vous investissez sur votre Plan Epargne Retraite.

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Par L'équipe JDS
Investir épargne Après 70 Ans
© iStock

1. Le montant de la défiscalisation n’est pas un critère d’évaluation du PER

Beaucoup de personnes pensent à tort que la défiscalisation des cotisations fait la valeur d’un PER. Mais en réalité, en versant 5 000 euros sur son Plan d’Epargne Retraite, vous économiserez toujours le même montant d’impôt.

Le choix du meilleur PER se fait sur d’autres critères, comme :

  • Les performances du fonds euros : les résultats précédents permettent d’avoir un indicateur sur les performances suivantes, il faut donc bien choisir l’assureur ;
  • les frais : selon les contrats, les frais oscillent du simple au double ;
  • l’univers d’investissement : certains PER permettent d’investir sur des actifs immobiliers ou dans les ETF, il faut donc bien vérifier ;
  • la renommée de l’organisme : qu’ils soient des agences physiques ou sur internet, les organismes souscripteurs sont très souvent évalués par les clients, n’oubliez pas de comparer aussi cette information.
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2. Oublier que le PER est un placement à long terme

Puisqu’il s’agit d’un excellent moyen de défiscaliser, beaucoup de titulaires de PER font de gros versements. Qu’ils soient en une fois ou mensuellement, il est bon de rappeler que l’épargne est bloquée jusqu’au moment de la retraite !

Donc, certes, vous épargnez pour vivre pleinement à la fin de votre carrière professionnelle, mais à moins qu’un triste malheur frappe le foyer (décès, handicap, perte d’emploi et fin de droits, liquidation judiciaire), il n’est pas possible de récupérer l’épargne cumulée avant le moment de la retraite.

Même si vous avez besoin de vos liquidités pour des travaux, une naissance, un changement de vie, vous ne pourrez pas récupérer votre argent !

Conseil :
Il ne faut pas épargner plus que de raison sous prétexte de la défiscalisation, car nul ne sait de quoi l’avenir est fait.

3. Déduire les versements si vous n’êtes pas, ou peu imposable

Le PER offre la possibilité au souscripteur de choisir la déductibilité des versements à l’entrée ou pas. Cela permet de déduire les versements de l’impôt sur le revenu.

Important :
Il est fortement conseillé, pour les personnes peu ou pas imposées, de ne pas choisir cette option afin de profiter d’une meilleure fiscalité en sortie.

En effet, en choisissant la déductibilité à l’entrée et en ayant un faible taux d’imposition ou en n’étant pas imposé, vous ne pourrez déduire qu’une faible somme, voire rien du tout. Et à la sortie, vous serez également imposé ! Ce qui ne sera pas le cas si vous choisissez de refuser la déductibilité à l’entrée.

4. Oublier les frais

Suivant les organismes proposant des PER, les frais appliqués peuvent être très élevés, notamment ceux sur les versements. En effet, bien que plafonnés, ils ne permettent pas au titulaire du plan de bénéficier de l’entièreté de la somme épargnée.

Exemple :
Vous épargnez mensuellement 200 euros sur votre PER. Avec des frais de versement à hauteur de 2 %, vous ne bénéficiez en réalité que de 196 euros par mois, soit 2 352 euros par an au lieu de 2 400.
Bon à savoir :
Les frais sur versements peuvent considérablement altérer la rentabilité du PER s’ils sont trop élevés.
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5. Non, le PER n’offre pas une réduction d’impôt !

Il existe trois leviers à exploiter lorsque l’on veut payer moins d’impôt :

  • La déduction d’impôt permettant de déduire une certaine somme du revenu imposable ;
  • la réduction d’impôt permettant de réduire l’impôt à payer ;
  • le crédit d’impôt qui supprime une partie de l’impôt et offre un remboursement sur le surplus.

Concernant le PER, les versements effectués permettent d’obtenir une déduction d’impôt et non pas une réduction. Cela signifie que le montant des versements n’est pas déductible directement de l’impôt, mais bel et bien du revenu imposable.

Voici l’opération à réaliser pour mieux comprendre la déduction :

Montant des cotisations PER x Taux Marginal d’Imposition (TMI)
Exemple :
Monsieur Dumond est imposé à 30 % et verse 5 000 euros sur son PER. La déduction à appliquer sur le revenu imposable s’élève donc à 1 500 euros, soit, 5 000 x 30 %.

6. Oublier de profiter de l’augmentation des plafonds de déduction

Les versements sur un PER sont limités par un plafond annuel fixé par le fisc. Toutefois, il est possible de dépasser ce plafond pour bénéficier d’une défiscalisation plus élevée. Pour cela, il faut :

  • Penser à intégrer le plafond non utilisé sur les 3 années précédentes (cf. page 3 de l’avis d’imposition) ;
  • penser à mutualiser les plafonds de déduction si le souscripteur est en couple, ce qui permet de bénéficier de la part déductible d’une année à l’autre si le conjoint n’a pas bénéficié de sa part déductible l’année précédente.

7. Ne pas réinvestir les gains du PER

En plaçant son argent sur un PER, le souscripteur obtient normalement des gains annuels. Pour optimiser la rentabilité du contrat, il est donc fortement conseillé de réinvestir les gains fiscaux obtenus.

Exemple :
Reprenons le cas de monsieur Dumond. S’il verse 2 000 euros sur son PER l’année N, l’économie d’impôt s’élève à 600 euros. L’année d’après, l’idée est de reverser la même somme, mais d’y rajouter les 600 euros de gains en plus.

Exemple

Le souscripteur accroît son investissement grâce à l’effet boule de neige. In fine, non seulement il payera moins d’impôt, mais il capitalisera plus d’une année à l’autre.

8. Oublier d’ajuster le prélèvement à la source

Le taux du prélèvement à la source fixé par le fisc est établi selon le montant de l’impôt payé l’année précédente. En versant des montants différents sur le PER d’une année à l’autre, il faut ajuster le taux du prélèvement à la source.

Le contribuable peut ajuster son taux de prélèvement à la source en toute autonomie via son espace en ligne. Il est aussi possible de demander au fisc de le faire pour vous si cela vous semble trop complexe. Pour cela, n’hésitez pas à les contacter.

Pourquoi ajouter son taux de prélèvement à la source ? Tout simplement pour ne pas payer trop d’impôt sur le revenu ou bien d’avoir à régulariser la somme manquante en septembre prochain !

9. Ne pas choisir le bon moment pour déclarer les cotisations versées sur le PER

Lorsque vous versez de l’argent sur votre PER, les cotisations ne sont pas à déclarer l’année des versements, mais l’année suivante ! D’ailleurs, l’organisme souscripteur envoie annuellement le récapitulatif des versements de l’année précédente à chaque titulaire de façon à les déclarer au bon moment.

Bon à savoir :
Le montant est à reporter en case 6NS « Cotisations versées sur les nouveaux plans d’épargne retraite ».

10. Occulter les versements libres programmés

Pour épargner de façon optimale, il est fortement recommandé de réaliser des versements réguliers. Également appelés versements libres programmés (VLP), ils permettent de discipliner et maîtriser l’épargne. Ainsi, les versements sur le PER deviennent une sortie mensuelle du budget au même titre que les impôts, le loyer ou tout autre débit.

Il est même possible de mettre en place des VLP directement avec l’organisme souscripteur du PER, ainsi, le titulaire peut épargner sans avoir à y penser ! Gratuite, cette option est aussi très malléable, puisque le souscripteur peut modifier le montant, la durée et la régularité dès qu’il le souhaite.

C’est aussi un bon moyen d’investir sur les unités de compte (UC), sans avoir à verser une grosse somme d’argent d’un coup.

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