Fin avril est le moment clé pour bichonner vos groseilliers et booster leur production

Une taille encore possible si elle n’a pas été faite

Si la taille hivernale a été omise ou effectuée tardivement, il est encore temps d’intervenir légèrement, tant que la floraison n’est pas complètement installée. L’objectif est de stimuler la fructification et de maintenir une bonne circulation de l’air à travers les branches.

À faire :

• Supprimer les rameaux âgés de plus de trois ans, généralement moins productifs.
• Couper les branches mortes, abîmées ou qui se croisent.
• Raccourcir légèrement les jeunes pousses pour favoriser la ramification.

Une taille douce permet de redonner de la vigueur à l’arbuste, sans perturber la formation des grappes à venir.

Protéger contre les maladies et les parasites : une urgence saisonnière

Dès le redémarrage de la végétation, les premiers parasites font leur apparition, profitant de la douceur printanière. Pucerons, acariens, chenilles, mais aussi champignons… les menaces sont nombreuses.

Traitements recommandés à cette période :

• Pulvérisation de bouillie bordelaise, en préventif, pour lutter contre l’oïdium et l’anthracnose.
• Application de purin d’ortie pour renforcer les défenses naturelles.
• En cas de présence avérée de pucerons : savon noir dilué à 5 % en pulvérisation sur les feuilles.

Inspecter les bourgeons est crucial : ceux qui sont gonflés de manière anormale peuvent héberger des acariens microscopiques, responsables de la “galle du groseillier”. Il est conseillé de les supprimer manuellement.

Maintenir une bonne humidité grâce à l’arrosage et au paillage

Le groseillier est une plante de climat tempéré qui apprécie un sol frais, mais non détrempé. Dès fin avril, avec les journées plus longues et les températures en hausse, l’arrosage devient important, surtout en cas de sécheresse printanière.

Gestes essentiels :

• Arroser régulièrement au pied, sans mouiller le feuillage.
• Installer un paillage naturel (tonte de gazon, paille, compost) pour retenir l’humidité et limiter les herbes concurrentes.

Un sol bien hydraté et protégé favorise la formation des fruits et évite le stress hydrique, qui peut freiner la production.

Nourrir pour soutenir la floraison et la fructification

Fin avril est aussi le bon moment pour apporter un peu de nourriture à vos groseilliers. Cela permet de soutenir leur croissance et d’assurer une belle fructification dans les semaines à venir.

Conseils de fertilisation :

• Épandre une couche de compost bien mûr au pied de l’arbuste.
• Ajouter un engrais organique riche en potasse, essentiel pour le développement des fruits (type guano ou cendre de bois tamisée).

Évitez les engrais azotés trop riches qui favoriseraient le feuillage au détriment des grappes.

Protéger la future récolte des oiseaux

Dès la formation des premières grappes vertes, les merles et autres oiseaux gourmands peuvent faire des ravages. Il est conseillé d’anticiper leur appétit dès cette période.

Solutions efficaces :

• Mettre en place un filet de protection à maille fine, en prenant soin de le tendre correctement.
• Installer des dispositifs visuels dissuasifs (CD suspendus, bandes réfléchissantes) en complément.

Prévoir la protection maintenant, c’est éviter de voir votre récolte disparaître à quelques jours de la cueillette.

Tableau récapitulatif : les bons gestes à faire sur vos groseilliers fin avril

Ce que vous ferez aujourd’hui sur vos groseilliers décidera de ce que vous cueillerez dans deux mois. En intervenant dès la fin avril avec ces soins ciblés, vous préparez votre arbuste à donner le meilleur de lui-même, et vous vous assurez une récolte abondante, saine et savoureuse.