Plusieurs chercheurs américains sont formels : s’adonner à une activité bien connue au quotidien pourrait diminuer les risques de maladies neurodégénératives chez les seniors. On vous en dit plus !
Cette activité quotidienne chez les seniors pourrait réduire les risques de démence sénile !
Les signes de troubles neurodégénératifs
Les troubles neurodégénératifs se manifestent de différentes manières. Il existe effectivement plusieurs formes de pathologies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, la démence à corps de Lewy et la démence vasculaire.
Les cellules du cerveau sont atteintes et cela peut prendre des formes différentes selon les zones touchées.
Plusieurs signes et symptômes peuvent être liés à la démence. Cela comprend l'oubli de certaines choses ou d'événements récents, la perte d'objets, la perte de la notion du temps, la difficulté à réaliser certaines tâches quotidiennes, l'apathie ou encore les changements d'humeur. Cela peut entraîner une perte d'autonomie chez les patient.es.
Il n'existe pas de remède contre la démence mais il est prouvé que certaines activités peuvent diminuer les risques de déclin cognitif chez les seniors. Cela pourrait inclure l'utilisation quotidienne d'Internet.
Deux heures par jour pour améliorer sa santé cognitives
Les chercheurs de l'Université de New York ont remarqué un phénomène étonnant. Ils ont étudié pendant 8 ans un groupe de 18 154 adultes âgés de 50 à 65 ans qui ne souffraient pas de démence au début de l'étude.
On leur a posé des questions sur leurs habitudes et on a fait des rapprochements entre leurs réponses et leur état cognitif. Ainsi, les personnes qui utilisaient Internet au début de l'étude semblent avoir été deux fois moins touchées par un risque de démence que les personnes qui n'étaient pas des utilisateurs réguliers.
Les chercheurs ont aussi étudié la fréquence à laquelle les adultes étaient en ligne, entre aucune connexion et 8 heures par jour. Ainsi, ceux qui utilisaient Internet pendant au moins 2 heures par jour avaient le risque de démence le moins élevé par rapport à ceux qui n'utilisaient pas Internet.
Toutefois, les chercheurs ont aussi observé que les personnes qui passaient entre 6 et 8 heures par jour sur Internet avaient un risque plus élevé de démence. Cependant, ils ont affirmé que cette « découverte n'était pas statistiquement significative ». Il convient donc de faire plus de recherches sur le sujet.
Internet propose un accès simple et rapide à des activités qui peuvent stimuler les cellules et le cerveau. Vous pouvez visiter des musées en ligne (ils sont plusieurs à proposer des visites virtuelles depuis le Covid), apprendre une langue étrangère ou encore jouer au poker avec des amis et tout ça en seulement deux heures.
De ce fait, on peut en déduire que les adultes chez qui on a observé des résultats positifs, donc ceux naviguant sur Internet, n'ont sans doute pas passer deux heures par jour à seulement regarder des vidéos. Ils n'ont pas simplement été passifs pendant tout le temps de leur séance. Ils se sont certainement stimulés au niveau intellectuel, sont peut-être sortis de leur zone de confort ou ont tenté de nouvelles choses tout en apprenant.
Une piste à creuser
Au stade où en est l'étude, les scientifiques n'ont pas établi de lien de causalité entre l'utilisation d'Internet et la santé du cerveau. La coauteur de l'étude, toutefois, Dr Virginia W. Chang, a quelques hypothèses.
Pour elle, utiliser Internet peut aider à développer et à maintenir la réserve cognitive. Cela peut donc aider à compenser le vieillissement cérébral et réduire le risque de démence.
L'étude n'a pas pris en compte ce que les gens regardaient en ligne. Bien que certaines vidéos ne soient pas forcément très brillantes, Internet peut toutefois être stimulant intellectuellement. Il est donc intéressant de creuser davantage cette piste, même s'il ne faut pas oublier les antécédents familiaux et l'âge.
Intégrer Internet à ses habitudes de vie
Bien évidemment, il faut garder un rythme de vie sain. Pour cela, il faut pratiquer une activité régulière, bien dormir, maintenir son poids, contrôler sa tension artérielle, gérer sa glycémie, arrêter de fumer et créer du lien social. Tout cela permet de réduire les risques de démence.
La navigation sur Internet ne fait pas encore partie des activités associées à la réduction du risque de démence. Toutefois, cette nouvelle étude et d'autres plus récentes démontrent que plus de recherches pourraient prouver le lien entre naviguer sur Internet et une diminution du risque de démence.
Si les personnes âgées utilisent les réseaux sociaux pour créer plus de liens sociaux, cela permet de réduire leur isolement. Et certaines études ont prouvé que les personnes âgées qui se sentent seules sont plus susceptibles de développer une démence par rapport aux personnes qui ont su créer énormément de lien social avec les autres.
De ce fait, les médecins pourraient, un jour, suite à ces études, proposer des changements de vie en plus des traitements pour les personnes souffrant de démence.
Une étude récente a démontré qu'avoir un objectif précis dans sa vie pouvait diminuer de 19% le « taux de troubles cognitifs cliniquement significatifs ».