Quand le gynécologue nous détecte un kyste aux ovaires, on a peur. Voici ce qu’il faut savoir pour se rassurer.
Kystes aux ovaires : à savoir avant de s’inquiéter !
Comprendre facilement le fonctionnement des ovaires
Situés dans le bas-ventre, de chaque côté de l'utérus, près des pavillons des trompes, les deux ovaires ou glandes génitales de la femme produisent tous les mois un ovule et sécrètent les hormones sexuelles dont les principales sont les œstrogènes et la progestérone.
A la puberté, il y a 300.000 ovocytes dans l'ovaire. 500 tout au plus arriveront à maturation de la puberté à la ménopause, soit, en général, un seul par cycle menstruel. Après une maturation qui dure toute la première moitié du cycle, l'enveloppe ou follicule d'un ovocyte se rompt, laissant échapper un ovule : c'est l'ovulation ou ponte ovulaire.
Or, il arrive, pour diverses raisons, que cette ovulation se fasse mal. Maux de ventre, sensation de pesanteur, stérilité... peuvent alors apparaître.
Dans la majorité des cas, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Il est cependant possible que ces douleurs soient le signe d'appel de complications futures ou exigent une exploration plus approfondie. Dans tous les cas, une consultation gynécologique et une échographie éventuelle évitent souvent des angoisses inutiles.
Les kystes sont fonctionnels
Ils forment des poches à contenu liquide. Les kystes de l'ovaire sont soit fonctionnels (comme leur nom l'indique, ils découlent d'un mauvais fonctionnement de l'ovaire), soit organiques.
Les kystes fonctionnels : ils traduisent une mauvaise réponse de l'ovaire aux ordres transmis par l'hypothalamus et l'hypophyse, Au lieu de libérer l'ovule, le follicule ovarien va se remplir d'un liquide allant jusqu'à atteindre la taille d'une énorme orange. Si cela se produit durant la première phase du cycle - ou phase folliculaire, on parle de kyste folliculaire.
En deuxième phase du cycle, on parlera de kyste du corps jaune. Ces kystes peuvent résulter d'une mauvaise constitution de l'ovaire, d'un problème ovarien consécutif à une infection due à une péritonite appendiculaire ou à un stérilet, Soit encore d'un trouble lié à une minipilule, soit enfin d'une anomalie de l'hypophyse ou de l'hypothalamus.
Dans sa forme mineure, somme toute assez fréquente, le kyste fonctionnel s'accompagne d'un déficit en progestérone : avant les règles, les seins deviennent lourds, le ventre est ballonné.
Ces kystes peuvent aussi être la cause d'un allongement du cycle. Ces troubles du cycle peuvent entraîner une stérilité par absence complète d'ovulation. Celle-ci se soigne parfaitement bien par des inducteurs d'ovulation.
Ces kystes sont plus fréquents durant la puberté ou la ménopause, quand le système hypothalamique n'est pas bien mis en route ou s'il se dérègle.
En effet, les phénomènes hormonaux du cycle féminin résultent de l'équilibre entre l'hypothalamus, formation nerveuse localisée à la base du cerveau, et la glande hypophyse qui lui est accolée. Ces deux centres commandant les ovaires.
Les femmes stressées ou angoissées sont plus particulièrement visées.
Très visibles à l'échographie, ces kystes se manifestent souvent par des douleurs pelviennes.
Ils sont organiques
Il faut surveiller de très près les kystes organiques, car ils risquent de se compliquer. La complication la plus fréquente est la torsion qui se produit surtout avec des kystes lourds à long pédicule. Une telle torsion se traduit par une douleur brutale et très intense, avec nausées et vomissements, nécessitant une consultation et une intervention en urgence.
Les kystes dermoïdes : Ce sont des kystes embryonnaires. Ils sont décelés soit par le toucher, soit lors d'une échographie. Ils sont bénins et relativement fréquents. On doit les opérer car ils sont lourds et peuvent se tordre.
Les kystes muqueux (ou mucineux) et les kystes séreux : Les premiers sont cloisonnés et ont un contenu visqueux (ils contiennent du mucus), épais et gélatineux.
Les seconds contiennent une sérosité claire. Les deux sont à opérer.