Aujourd’hui, parler de sexe n’est plus aussi tabou qu’autrefois, il n’est pas rare de voir des jeunes gens parler de leurs exploits aux terrasses des cafés. C’est encore un peu plus compliqué pour les quinquagénaires. Pour autant, la vie sexuelle n’est pas moins active. Les femmes, surtout, ressentent moins de liberté à en parler. Comment est vécue la sexualité de la femme après 50 ans ?
Sexualité de la femme à 50 ans : comment est-elle vécue ?
La cinquantaine florissante
Halte aux idées reçues, la vie sexuelle ne s'arrête pas à 50 ans. Évidemment, elle ne sera pas comme à 20 ou 30 ans mais elle peut tout à fait être vécue, et de manière très épanouie. Aujourd'hui, les femmes de 50 ans sont toujours très actives. La santé est souvent meilleure et de nombreux traitements permettent de minorer ou d'améliorer les effets de la ménopause. En somme, les femmes de 50 ans à notre époque sont plus jeunes que leurs mères au même âge.
La cinquantaine est décrite comme une seconde adolescence par bien des psychologues et psychiatres et les femmes ont appris à soigner leur silhouette et leur look. Elles vivent pleinement cette nouvelle époque de leur vie, avec moins de contraintes personnelles comme professionnelles, ce qui leur permet de se recentrer sur elle-même. C'est une période de questionnement et de doutes où les femmes se remettent aussi beaucoup en question. Cela passe aussi par une redécouverte d'un corps en plein changement, en pleine maturation, sexuelle notamment. Les femmes osent plus car elles se sentent plus libres dans leur tête et dans leur corps.
Négocier la ménopause
C'est un âge charnière, crucial chez la femme. En moyenne, la ménopause s'installe définitivement chez la femme aux alentours de 51 ans. Cela s'accompagne de pas mal de changements hormonaux, en particulier une chute significative du taux d’œstrogènes. Ce sont des hormones qui agissent sur la sexualité, surtout sur le confort sexuel et leur chute peut donc entraîner de la sécheresse intime rendant inconfortables voire douloureux les rapports sexuels et une légère atrophie des organes sexuels de la femme : en somme, ils sont moins élastiques, plus fragiles et peuvent voir leurs dimensions diminuer.
Pourtant, la ménopause n'est pas une fatalité. Il est possible de contrecarrer ces phénomènes en utilisant des lubrifiants ou des œstrogènes locaux. Cela agit sur le problème physique mais il faut aussi savoir communiquer avec son partenaire sur les changements que connaît son propre corps.
L'arrivée de la ménopause peut aussi être synonyme de libération pour les femmes. Elles n'ont plus à se soucier de la contraception ou de leurs règles. Cela peut entraîner une intensification de leur appétit sexuel, les femmes se sentant désinhibées, plus libres et plus soucieuses de leur apparence.
L'idée que la ménopause tue le désir est fausse. Il suffit simplement de bien connaître son corps et de se laisser aller. Ce sont souvent les mauvaises idées que l'on se fait de la ménopause qui entravent la sexualité de la femme quinqua.
Le désir et les fantasmes à 50 ans
La cinquantaine chez la femme est aussi synonyme d'exploration de son désir et de ses fantasmes. L'excitation peut être plus longue à arriver et il convient donc de trouver des alternatives pour y trouver son compte et savoir se faire plaisir. Les préliminaires prennent une place prépondérante dans les rapports sexuels et la lenteur est mise en avant. A vous le slow sexe ! Il n'est plus question d'ébats intenses à tout prix mais plutôt de douceur, de sensualité. Les désirs changent, il faut à la femme plus de lenteur, de connexion avec son partenaire pour lui permettre de vraiment se laisser aller.
Certaines femmes voient aussi là l'occasion de réaliser leurs fantasmes. Souvent, c'est à cette période de leur vie que les femmes se tournent vers le tantra, vers la sexualité sacrée. Elles sont séduites par une idée d'union cosmique, plus jouissive où ce n'est pas la pénétration qui est prépondérante. Les ébats prennent une nature différente tout en apportant autant de plaisir, aussi bien à la femme qu'à son partenaire.
Le phénomène cougar
Autrefois connu sous le terme de « démon de midi » et alors plutôt réservé aux hommes de 50 ou 60, de nos jours, le phénomène cougar fait bien des adeptes. Cela vient d'une envie de liberté de la femme, l'envie d'avoir un ou plusieurs amants, de quitter son cocon familial confortable pour se risquer dans le monde des rencontres et de la séduction. Il n'est pas rare, alors, que la quinqua tombe sous le charme d'un homme plus jeune qu'elle. Une pratique qui tend à se démocratiser.
Une femme de 50 ans peut se mettre en couple avec un homme plus jeune qu'elle, peu importe la différence d'âge entre eux. Cela semble même une bonne idée car niveau sexualité, une femme de 60 ans est plus en phase avec les envies et les performances d'un homme de 45 ans plutôt qu'un homme de son âge.