Souscrire à un crédit immobilier est une étape majeure dans la vie, que ce soit pour l’achat d’une première résidence ou pour investir dans l’immobilier. Pourtant, certaines erreurs, parfois banales, peuvent vous coûter des milliers d’euros sur la durée du prêt. En 2024, avec la hausse des taux et les nouvelles conditions d’octroi, il est plus crucial que jamais de ne pas tomber dans ces pièges. Voici 3 erreurs courantes que de nombreux emprunteurs commettent et surtout, comment les éviter pour protéger vos finances.
Ces 3 erreurs qui peuvent vous coûter gros sur votre crédit immobilier en 2024 : voici comment les éviter !
1. Ne regarder que le taux d’intérêt : le piège du taux nominal
Quand on cherche à obtenir un crédit immobilier, la première chose que l’on regarde est souvent le taux d’intérêt proposé par la banque. Mais se concentrer uniquement sur ce taux nominal est une erreur majeure. Le taux d’intérêt affiché par la banque ne représente pas le coût global du prêt.
Pourquoi cela peut vous coûter cher ?
Le taux nominal ne prend pas en compte les autres frais cachés qui accompagnent un crédit immobilier. Parmi ces frais, on retrouve :
- Les frais de dossier,
- Les frais de garantie (hypothèque, caution),
- Le coût de l’assurance emprunteur.
Tous ces frais sont inclus dans le Taux Annuel Effectif Global (TAEG), qui est le véritable indicateur du coût total du crédit. Se focaliser sur le taux nominal sans regarder le TAEG peut donc vous faire souscrire à une offre qui semble attractive mais qui, au final, pourrait vous coûter bien plus cher sur la durée du prêt.
Comment éviter cette erreur ?
Comparez toujours le TAEG, et pas seulement le taux d’intérêt nominal. Le TAEG inclut tous les frais annexes et vous donne une vue plus réaliste du coût global de votre crédit.
Impact des frais sur un crédit
Crédit immobilier de 200 000 € sur 20 ans | Taux Nominal : 1,5 % | TAEG : 2,2 % |
---|---|---|
Frais de dossier | 1 000 € | Inclut |
Frais d’assurance emprunteur | 20 000 € | Inclut |
Coût total du crédit | 235 000 € | 250 000 € |
Comme le montre le tableau, le coût total du crédit peut être bien supérieur à ce que le taux nominal laisse entendre.
2. Ne pas comparer les assurances emprunteur : une perte d'économies significative
Lorsqu'on souscrit un crédit immobilier, la banque propose souvent sa propre assurance emprunteur. C’est facile et rapide, mais c'est souvent une option bien plus chère que ce que vous pouvez obtenir en déléguant l’assurance à un autre assureur.
Pourquoi cela peut vous coûter des milliers d’euros ?
L’assurance emprunteur peut représenter jusqu'à un tiers du coût total de votre prêt immobilier. Beaucoup d'emprunteurs ignorent qu’ils ont le droit de choisir une assurance différente de celle proposée par la banque, pourvu qu'elle offre des garanties équivalentes. Cette option, appelée délégation d'assurance, permet souvent d’obtenir des tarifs bien plus compétitifs.
Comment éviter cette erreur ?
Comparez les assurances emprunteur dès que vous avez une proposition de crédit. Utilisez des comparateurs en ligne ou faites appel à un courtier pour obtenir une offre plus avantageuse. En choisissant une assurance externe, vous pourriez économiser plusieurs milliers d’euros sur la durée du prêt.
Julie, 32 ans, a économisé plus de 10 000 € sur son crédit de 250 000 € en optant pour une délégation d’assurance, payant ainsi une cotisation annuelle de 0,15 % au lieu des 0,30 % proposés par sa banque.
3. Ignorer les clauses de remboursement anticipé : une pénalité coûteuse
L’une des erreurs les plus fréquentes est de ne pas prêter attention aux clauses de remboursement anticipé inscrites dans votre contrat. Si vous souhaitez rembourser votre crédit plus tôt, soit parce que vous avez revendu votre bien, soit parce que vous avez reçu une rentrée d’argent, certaines banques appliquent des pénalités.
Pourquoi cela peut vous coûter gros ?
Les pénalités de remboursement anticipé peuvent s’élever à 6 mois d’intérêts ou à 3 % du capital restant dû, ce qui peut représenter une somme importante, surtout si vous remboursez en début de prêt. Cela peut diminuer considérablement l’avantage de rembourser par anticipation et réduire vos économies.
Comment éviter cette erreur ?
Lors de la négociation de votre prêt, vérifiez les conditions de remboursement anticipé et tentez de les négocier. Certaines banques acceptent de les supprimer ou de les réduire si vous en faites la demande. Si vous savez que vous aurez la possibilité de rembourser plus tôt, il est essentiel de prêter attention à ce détail.
Protégez-vous des erreurs coûteuses
En évitant ces trois erreurs courantes lors de la souscription d'un crédit immobilier, vous pouvez économiser des milliers d’euros. Assurez-vous de comparer les taux en prenant en compte le TAEG, d'explorer les options pour l'assurance emprunteur, et de bien comprendre les clauses de remboursement anticipé pour éviter des pénalités.
Avec ces astuces, vous aurez toutes les cartes en main pour optimiser votre crédit immobilier et réaliser un investissement intelligent.