Avec son étude, le Xerfi cherche à répondre aux besoins des seniors qui ne sont pas satisfaits de l’offre actuelle.
Le marché de l’habitat senior doit se réinventer, selon une étude Xerfi
Le but de l'enquête
Xerfi Observatoire a mené une enquête auprès de 900 personnes ayant pour titre « L'observatoire du logement seniors – Une enquête pour décrypter les besoins des seniors en matière d'habitat, calibrer les offres pertinentes et massifier les réponses ». Ce sont des personnes de plus de 60 ans et qui vivent à leur domicile qui ont été interrogées.
Il n'est pas toujours évident de répondre aux besoins et aux attentes des seniors, surtout en ce qui concerne la mobilité résidentielle. En effet, il faut comprendre qu'ils n'ont pas tous les mêmes besoins pour leur habitat, même si la grande majorité souhaite tout de même rester à son domicile.
Une chose est sûre : les besoins évoluent entre ce qui existe déjà et la création de nouvelles solutions et de nouveaux formats d'habitats. Xerfi a néanmoins observer que les nouveaux seniors étaient 14% à préférer la mobilité résidentielle (contre 6% pour les 75 ans et +). Cela prouve qu'il faut surtout tenter de massifier les réponses en ce qui concerne l'habitat des seniors et aussi diversifier les solutions en fonction des profils.
L'enquête se positionne sur 5 attentes des seniors : la sécurité, le confort, l'accessibilité aux commodités, l'adaptation du logement et le lien social renforcé.
Pour ce qui est de la demande d'habitat senior intermédiaire, la réponse est encore trop peu développée. En effet, on assiste à un manque d'informations à ce sujet et l'offre est même carrément absente dans certaines zones très rurales.
Les résultats de l'étude Xerfi
L'étude de Xerfi révèle qu'une offre pour les territoires moins denses et pour les aînés aux revenus plus modestes voit le jour actuellement, bien que les résidences autonomie et services senior soient toujours la majorité.
Plus de 90% des plus de 60 ans ne veulent pas quitter leur habitation. Ils parlent surtout de leur envie de rester chez eux mais aussi du manque d'offres alternatives ou bien ils ne connaissent pas les autres solutions mises en place.
Ce qui pourrait les motiver à quitter leur domicile serait une envie d'avoir un nouvel environnement ou bien le fait que leur logement n'est plus adapté. Ils évoquent aussi l'envie de se rapprocher de leurs enfants ou de combattre l'isolement social (pour les femmes surtout).
D'ici 2035, le nombre de personnes en perte d'autonomie ou dépendantes va augmenter. De ce fait, il va falloir s'aligner sur les besoins en constante évolution des seniors fragilisés. Ce qui présente un challenge assez considérable pour tous les acteurs des marchés de l'habitat et des services à la personne. C'est sur cela que se concentre l'étude, afin de répondre au mieux aux besoins et aux interrogations des seniors et mettre en place une offre plus pertinente.
Les acteurs de l'immobilier doivent aussi se positionner et faire des changements pour faciliter le quotidien des personnes âgées en perte d'autonomie ou dépendantes. Les promoteurs comme les bailleurs sociaux, les copropriétés, les pouvoirs publics doivent trouver des solutions pour participer au bien vieillir : cela passe par la mise en place de diverses stratégies, de schémas directeurs d'accessibilité et de la plans d'accessibilité de la voirie ou des espaces publics.
Dans le domaine des résidences services seniors, certaines enseignes tirent plus leur épingle du jeu quand d'autres souffrent d'un vrai manque de reconnaissance. Pourtant, en plus des maisons d'accueil et de résidence pour l'autonomie, beaucoup d'autres initiatives voient le jour, comme la colocation seniors, l'habitat intergénérationnel, l'habitat accompagné, partagé ou encore associatif.
La méconnaissance des solutions existantes sur le marché de l'immobilier pose un vrai problème en soi. Cela empêche une réelle croissance dans le domaine de l'habitat seniors intermédiaire.
Les experts de l'observatoire Xerfi proposent trois solutions dans l'optique d'améliorer les choses :
- s'inspirer des stratégies des grandes enseignes de résidences services senior en matière de communication et au niveau commercial,
- s'appuyer sur la création du métier de « care manager », là pour aider, conseiller et orienter aussi bien les seniors que leurs aidants,
- créer des collectifs et organismes pour augmenter la représentation, comme « Collectif 150 000 » par exemple.