Bien que le syndrome du côlon irritable, aussi appelé syndrome de l’intestin irritable (SII) ou colopathie fonctionnelle, soit une maladie bénigne, celle-ci est source d’inconfort au quotidien pour ceux ou celles qui en souffrent. Ce sont plus souvent les femmes qui en sont victimes puisque l’on compte deux femmes atteintes par cette pathologie pour un homme, ce qui, en moyenne, représente un français sur trois. Un régime alimentaire aide bien souvent à en atténuer les symptômes, nous vous proposons donc de découvrir ce que vous pouvez manger pour vous sentir mieux.
Côlon irritable : que manger en cas colopathie fonctionnelle ?
Pourquoi faire attention à son alimentation en cas de côlon irritable ?
Le côlon est la partie la plus longue de l’intestin, celle qui rejoint le rectum. La colopathie fonctionnelle est une pathologie qui affecte cette partie-là de l’intestin. Les inconforts peuvent survenir en présence de stress ou à la suite de la consommation de certains aliments. Et pour cause, ces derniers peuvent provoquer une hyperactivité qui va se traduire par une dilatation du côlon. Le transit intestinal est alors perturbé, ce qui peut se manifester par des douleurs abdominales et des ballonnements. Ces symptômes peuvent être accompagnés de diarrhées ou de constipation. Afin de mettre un terme à tout ce processus du syndrome du côlon irritable, il est donc important d’apporter des modifications à son régime alimentaire. L’objectif est alors d’éviter les irritations de la muqueuse colique. Il s’agit d’ailleurs du seul traitement pour cette pathologie. En suivant certaines recommandations alimentaires, vous permettrez à votre intestin de se mettre au repos.
Quel régime alimentaire pour soulager la colopathie fonctionnelle ?
Ces recommandations alimentaires permettent de diminuer l'hyper distension et l’hyper stimulation des intestins des personnes souffrant d’un syndrome du côlon irritable. Il convient de privilégier un régime riche en fibres, qui ne risque pas d'agresser le système digestif.
- Dans l’idéal, consommez des fibres solubles, comme la pectine, à chaque repas et collation. Ce peut être sous forme de fruits et légumes frais ou secs (pois chiches, lentilles, haricots), de céréales, comme l’orge, l’avoine, etc.. La pomme est intéressante, mais il est préférable de la consommer épluchée. Au moment de la digestion, ces fibres sont transformées en gel et sont donc douces pour l’intestin. À l'inverse, les fibres insolubles peuvent être irritantes et accentuer les problèmes de diarrhée.
- Privilégiez la consommation de légumes cuits. En effet, crus, ils peuvent être plus irritants. Vous pouvez opter pour des carottes, des courgettes, de la courge ou encore de la patate douce.
- Il est important de boire beaucoup d’eau. Il est recommandé de boire entre 1,5 et 2 litres d’eau tout au long de la journée, mais sans boire plus d’un verre à la fois.
- Prenez vos repas de façon fractionnée afin d’éviter les fringales. En effet, celles-ci poussent à consommer n’importe quoi et de manière excessive. Il est conseillé de prendre 3 repas dans la journée et 1 à 2 collations. Ainsi, le système digestif ne sera pas surchargé.
- Le psyllium peut également être ajouté à l’alimentation pour augmenter l’apport en fibres solubles. Vous pouvez commencer par une cuillère à soupe. Si celle-ci est bien tolérée, il est possible d’augmenter la prise à deux cuillères à soupe. Le psyllium doit toujours être pris avec de l’eau.
- Outre cela, vous pouvez consommer en toute tranquillité des produits à base de soja, du riz, du millet, du quinoa, des œufs, du tofu, du beurre d’arachide ou d’amande, des tisanes douces telles que celles à base de menthe, de fenouil, de camomille, de gingembre, de fruits rouges ou encore de fruits de la passion, si ces derniers sont tolérés.
Quels aliments éviter ?
Lorsque l’on souffre d’un syndrome de l’intestin irritable, certains aliments doivent être évités. En effet, ce sont des aliments qui vont rendre le travail de l’intestin plus difficile et, par conséquent, intensifier les symptômes.
- Limitez les fibres insolubles qui ont tendance à aggraver les symptômes, surtout celles du blé entier. Vous pourrez par la suite les réintégrer progressivement. Le kamut est généralement mieux toléré.
- Vous devez également réduire les matières grasses, car elles imposent un travail de digestion plus important. Évitez ainsi les viandes (porc, mouton…) et les poissons gras (saumon, thon...), les fritures, les panures, les plats riches avec des sauces ou des crèmes, de même que les pâtisseries.
- Abstenez-vous de consommer des aliments de la famille du chou ou des légumineuses qui fermentent beaucoup. Par la suite, essayez toutefois de les introduire de façon progressive pour profiter de leurs propriétés pour la santé.
- Oubliez les aliments crus, épicés ou acides, de même que les boissons acides, car ils vont irriter les intestins et ce, d’autant plus lorsqu’ils sont consommés à jeun. Parmi les aliments, nous citerons les légumes crus, les noix et les graines, les fruits acides, les épices, etc., et parmi les boissons, l’alcool, les jus d’agrumes, le thé ou le café.
- Certaines personnes qui souffrent de cette pathologie supportent moins bien le lactose et le fructose. Si vous souffrez d’un SCI, il est donc recommandé de faire pratiquer un test d’intolérance. En effet, un tiers des personnes souffrant d’un syndrome du côlon irritable ont aussi une intolérance au fructose. Si vous pensez souffrir d'intolérance, parlez-en à votre médecin.