Oublier sa prothèse et retrouver un bon confort de vie, c’est possible. Ces conseils vous y aideront.
Prothèse de la hanche : comment se passe la rééducation ?
Après l’opération
Vous voilà aujourd'hui porteur d'une prothèse de hanche. C'est un implant articulaire fait, généralement, d'un alliage métallique léger qui a été placé par votre chirurgien afin de remplacer votre articulation défaillante.
La prothèse est composée de deux parties dont la principale avec une tige venant s'ancrer dans le fémur et une tête sphérique à son autre extrémité qui s'articule avec une deuxième partie, la capsule, elle-même fixée dans la cavité dite cotyle de l'os du bassin.
L'indication principale de la pose d'une prothèse de hanche est l'arthrose au stade final, lorsque les douleurs et la gêne fonctionnelle deviennent trop handicapantes. Ses autres indications sont généralement les accidents traumatiques chez des personnes âgées (fracture du col fémoral) ou des gros fracas du bassin, ainsi que certaines autres pathologies rhumatismales : nécrose de la tête fémorale, coxite rhumatoïde ou spondylarthrite ankylosante.
Une rééducation progressive par phase
Après une intervention de prothèse de hanche, la rééducation doit être précoce, régulière mais non intensive. Une grande place sera faite à la récupération d'une marche normale et à la réadaptation aux différentes situations de la vie quotidienne. La réussite finale est, bien sûr, liée à la qualité du geste chirurgical mais aussi à l'état préopératoire du patient.
La première phase de la rééducation se déroulera à l'hôpital. Elle débutera par l'apprentissage des mouvements permis et de ceux interdits.
Le kiné préviendra les troubles circulatoires (phlébite) par des massages des membres inférieurs et des exercices respiratoires.
On commencera la mobilisation de la hanche opérée et du genou afin de récupérer leurs amplitudes normales, ainsi que la remusculation de la cuisse et des muscles fessiers. Le lever et les premiers pas se feront avec deux cannes et sur indication du chirurgien entre le 3eme et le 10eme jour.
Cette rééducation régulière et progressive se poursuivra au domicile du patient ou en centre de rééducation selon les cas, pendant deux à quatre mois jusqu'à une récupération totale des activités du patient.
Elle sera axée sur la tonification des muscles qui entourent la hanche, sur la marche et sur l'apprentissage des mouvements de la vie quotidienne : s'asseoir, se coucher, monter les escaliers, se positionner dans une voiture, etc.
Les cannes seront progressivement abandonnées en fonction de l'évolution du patient, le plus souvent entre deux et trois mois après l'intervention.
Cette prothèse doit permettre de retrouver une vie normale et savoir peu à peu se faire oublier grâce à la disparition des douleurs et à l'amélioration des amplitudes de l'articulation.
Il est cependant très important de garder à l'esprit qu'il s'agit d'un implant articulaire et qu'il est nécessaire de prendre certaines précautions afin d'éviter toute complication.
Les complications mécaniques de la prothèse de la hanche
Il s'agit principalement des luxations, c'est-à-dire des déboîtements de la hanche.
Les autres risques mécaniques sont les fractures et les descellements de prothèse dus à des traumatismes accidentels (chutes) ou à des surcharges permanentes (travail de force, excès de poids, port de charges trop lourdes).
Afin de les éviter, il faut s'interdire certains gestes (difficile, parfois, à mettre en pratique) :
- Ne jamais croiser les jambes.
- Pour dormir, se coucher sur le dos, en essayant de tenir un coussin entre les genoux afin de garder les jambes écartées.
- Éviter les mouvements combinés de hanche en flexion ou rotation.
- Ne pas s'asseoir sur des sièges trop bas et trop pro- fonds. Préférer des chaises hautes avec des accoudoirs pour se relever.
- Faire équiper ses toilettes d'un rehausseur de cuvette.
- Préférer les douches en position assise aux bains.
Les complications infectieuses de la prothèse de la hanche
Ne pas oublier que toute infection peut provoquer un danger pour la prothèse. Il est donc impératif de faire traiter par votre médecin toutes les infections et plus particulièrement celles touchant la jambe opérée (abcès, ulcère, ongles incarnés...).
Si l'on doit recevoir des injections intra-musculaires, ne jamais les faire effectuer du côté de la prothèse.
En conclusion, respectez scrupuleusement les conseils de votre chirurgien et de votre kinésithérapeute, n'hésitez pas à les consulter au moindre doute.
Une surveillance clinique et radiologique sera nécessaire, selon une fréquence et des modalités définies par votre chirurgien.
Bon à savoir : En cas de douleurs ressenties à la marche ou même au repos, une radiographie de contrôle du bassin devient indispensable.