Seniors : 4 conseils pour se protéger en cas d’agression

Considérées comme plus faibles et moins capables de riposter, les personnes âgées sont souvent la cible d’agressions physiques. Il existe heureusement des moyens qui leur permettent de se défendre dans de telles situations.

Cropped Favicon Journal Des Seniors Logo.png
Par L'équipe JDS
Se Proteger Agression Senior
© iStock

1. L'utilisation de certaines armes de défense

La première façon de se protéger contre une éventuelle agression est l'utilisation d'armes de défense. Dans cette catégorie, la bombe lacrymogène est très efficace. Elle a pour effet de gêner la vision ou la respiration de la personne qui vous attaque.

Le problème, cependant, est que la loi, à cet égard, est assez ambiguë. En effet, cette bombe étant considérée comme une arme, sa possession fait l'objet de certaines restrictions.

Ainsi, seules les bombes d'une contenance inférieure à 100 ml peuvent être achetées et détenues. Mais elles ne peuvent être détenues par une personne que si celle-ci peut invoquer, pour cela, un motif légitime.

La valeur de ce motif sera appréciée par la police, en cas de contrôle, ou par les tribunaux, si la possession de la bombe a donné lieu à des poursuites judiciaires. Pour être en règle, quand vous achetez cette arme de défense, il est préférable de vous adresser aux autorités compétentes ou à un armurier.

À noter :
Il faut enfin rappeler que l'achat d'une telle arme de défense est réservé aux personnes majeures.

2. Le recours à l'alarme anti-agression

L'alarme anti-agression est un moyen de défense convenant encore mieux à un senior. En effet, son emploi ne nécessite aucun effort physique. Cette alarme se présente sous la forme d'un petit boîtier, muni d'un bouton.

Il suffit d'appuyer sur ce bouton pour déclencher l'alarme. Le son produit ressemble à un long sifflement très aigu, un peu comparable à l'alarme équipant les voitures.

Ce son strident suffit souvent à faire fuir l'agresseur. Surtout s'il s'en prend à vous dans un endroit relativement fréquenté. Si l'agression a lieu la nuit, dans une ruelle isolée, l'alarme aura sans doute moins d'effet. De fait, le temps de réaction des habitants des maisons voisines sera plus long.

Si l'agresseur ne fuit pas, il est très probable que, surpris par ce bruit inattendu, il marque un temps d'arrêt. Dès lors, vous pouvez mettre à profit son hésitation pour vous éloigner ou demander de l'aide à un passant. De toute façon, l'alarme aura attiré l'attention sur vous, si, du moins, l'endroit est assez fréquenté.

Aussi simple que soit le fonctionnement de ce petit boîtier, il faut tout de même vous habituer à le manipuler. Si vous vous êtes bien entraîné au maniement de l'alarme, vous n'aurez aucun mal à la déclencher le jour de l'agression.

Veillez à placer l'alarme dans un endroit facilement accessible, dans une poche ou dans un compartiment du sac facile d'accès. Vous mettrez ainsi moins de temps à la déclencher si vous êtes attaqué.

À savoir :
L'alarme n'étant pas considérée comme une arme, vous n'aurez pas à vous mettre en règle avec la loi. Il vous suffira simplement de l'acheter.

3. L'importance de l'attitude face à l'agresseur

Attitude Face A L Agresseur
© iStock

Les armes et les alarmes ne sont pas, pour le senior, la seule façon de se protéger d'une éventuelle agression. Son attitude est, en elle-même, une forme de langage qu'un possible agresseur saura décrypter.

Une étude a d'ailleurs été menée sur ce sujet. Des chercheurs ont filmé des personnes en train de marcher dans la rue. Puis ils ont demandé à des individus condamnés pour des faits d'agression de désigner les marcheurs qu'ils auraient le plus tendance à agresser.

Or, les personnes repérées par ces agresseurs potentiels avaient une attitude bien spécifique. En effet, elles marchaient le dos un peu courbé, le regard à terre et le pas un peu traînant.

À tort ou à raison, de telles façons d'être ont été perçues comme des signes de vulnérabilité. Ces personnes ont été ressenties comme peu énergiques et prêtant peu d'attention à leur entourage. Donc d'autant plus faciles à maîtriser.

Le comportement d'une personne et sa façon de marcher dans la rue sont donc autant de signaux que l'agresseur saura interpréter. Ainsi, une personne se tenant droite, et marchant d'un pas vif en regardant devant elle, exprimera un dynamisme et une confiance en soi qui pourront décourager d'éventuels agresseurs.

Or une telle attitude n'est pas l'apanage des gens jeunes et vigoureux. Un senior peut fort bien l'adopter, avec les mêmes chances de succès.

4. Des techniques de défense

La sécurité des seniors passe donc par cette attitude, par la détention d'une alarme ou par des gestes de prudence, comme la fermeture des fenêtres de son domicile ou le fait de ne pas sortir seul.

Mais ils auront aussi intérêt à s'initier à des techniques d'auto-défense adaptées à leur âge. Avant d'y recourir, cependant, ils essaieront d'intimider l'agresseur. En faisant le plus de bruit possible par exemple. Ce qui, en plus d'attirer l'attention, tendra à déconcerter celui qui vous attaque.

Si vous êtes vraiment agressé, il est possible de se débrouiller avec les moyens du bord, si l'on peut dire. Un trousseau de clefs ou même votre sac peuvent vous aider à vous défendre.

Mais, bien sûr, certaines techniques d'auto-défense sont plus efficaces. C'est pourquoi il importe de les apprendre. D'autant que certaines sont adaptées à l'âge de celui qui les pratique.

C'est le cas du krav maga, qui nous vient d'Israël. Même si cette technique de défense est utilisée par les militaires, elle se signale par sa simplicité. Elle est fondée en partie sur les réactions instinctives de l'individu, systématisées et en quelque sorte rationalisées par l'entraînement.

Une telle technique est donc facile à apprendre par quiconque, par les seniors comme par les autres. Une autre méthode d'auto-défense est spécialement destinée aux seniors. Il s'agit d'une nouvelle discipline, appelée le "cane-fu".

En effet, cette technique originale repose sur l'utilisation de la canne comme arme de défense. Chaque séance comprend des exercices de respiration et d'assouplissement, adaptés au public senior.

On apprend ensuite à se tenir bien droit sur ses jambes et à se servir de sa canne comme d'une arme efficace. Au terme de cet entraînement, le senior saura utiliser la canne pour toucher l'adversaire dans des zones sensibles, comme les genoux ou l'entrejambes.

Le maître enseigne aussi à ses élèves la meilleure façon d'atteindre, avec la canne, un tibia ou une clavicule. Les os sont en effet, eux aussi, des zones vulnérables.

Outre qu'il offre aux seniors des moyens efficaces pour se défendre, le cane-fu tend à les rassurer. Il leur permet une véritable autonomie et leur donne une confiance en soi qui, en elle-même, contribue à décourager d'éventuels agresseurs.

À noter :
Il faut cependant rappeler que ces techniques d'auto-défense ne doivent être utilisées qu'en dernier recours. En effet, elles impliquent une lutte avec un adversaire déterminé et peuvent mettre en danger la vie de la personne agressée.

Il est sans doute préférable, dans certains cas, et pour éviter le pire, de céder à la menace et donner à l'agresseur ce qu'il réclame. L'auto-défense doit donc être pratiquée avec discernement.

Cropped Favicon Journal Des Seniors Logo.png

Toute l'équipe de rédaction Journal des Seniors vous guide à travers ce sujet qui nous concerne tous : la retraite. Comment l'anticiper, la préparer, et comprendre tous les rouages et informations pratiques pour une retraite paisible.

Aucun commentaire à «Seniors : 4 conseils pour se protéger en cas d’agression»

Laisser un commentaire

Les commentaires sont soumis à modération. Seuls les commentaires pertinents et étoffés seront validés
* Champs obligatoires