Aujourd’hui, plus de 64% des retraités utilisent encore régulièrement leur voiture. Et ils ne comptent pas s’arrêter là ! Cependant, il est vrai qu’avec l’âge, les réflexes ont tendance à baisser, la vue également. De plus, certaines règles de conduite ont évolué au fil du temps. Seniors, comment continuer à rouler en toute sécurité ? Attachez vos ceintures !
La conduite chez les seniors : comment continuer à rouler en toute sécurité ?
Les risques de l'âge sur la conduite
En France, ce sont près de 8 millions d'automobilistes, aujourd'hui, qui ont plus de 65 ans. Grâce aux progrès de la médecine, l'espérance de vie est rallongée, la santé est meilleure et il est donc possible de conduire, même à un âge avancé.
Il n'est pas nécessaire de passer une visite médicale pour conduire lorsque l'on est senior, sauf si l'on souffre d'une pathologie à risques (comme l'épilepsie, par exemple). Toutefois, conduire nécessite quelques précautions. En effet, même si cela semble simple, conduire est une activité qui exige d'avoir de bons réflexes et de bonnes capacités de concentration. Il faut apprendre à compenser d'éventuelles déficiences visuelles ou auditives et anticiper les temps de réaction qui peuvent être plus longs.
L'un des problèmes les plus importants lorsque l'on prend de l'âge, c'est la baisse de l'acuité visuelle. Il s'agit là d'un problème assez handicapant pour les seniors qui conduisent. En effet, cela occasionne des difficultés à lire les panneaux mais cela rend aussi plus compliquée la conduite de nuit ou lors de conditions météorologiques plus extrêmes (pluie, neige). Le champ visuel rétrécit, ce qui fait qu'une personne plus âgée peut parfois louper certaines informations pouvant lui arriver sur le côté.
Pourtant, les personnes âgées ont moins d'accidents que les autres catégories d'âge. Là où c'est plus compliqué, c'est lorsqu'un senior arrive à une intersection. En effet, les personnes de plus de 65 ans ont plus tendance à faire des fautes d'inattention, notamment en ce qui concerne les refus de priorité.
Quelques conseils pour ne pas prendre de risques
Il est primordial d'adapter son comportement pour rester apte à conduire et ne pas causer d'accidents. Grâce à une bonne hygiène de vie et à un peu d'organisation, il est possible de pallier aux quelques déficiences qui peuvent apparaître avec le temps et donc adapter son comportement à ses nouvelles facultés de conduite.
Faire surveiller sa vue et son audition
D'une manière générale, il est absolument essentiel de surveiller son état de santé global et de faire vérifier régulièrement sa vue, son audition et ses capacités cérébrales. Il faut aussi être sûr d'avoir de bonnes fonctions sensitives et motrices. Pensez également que des équipements automobiles existent aujourd'hui pour faciliter la conduite comme des boîtes de vitesse automatiques, la direction assistée ou même le simple réglage électrique des rétroviseurs. Autant d'outils permettant de se concentrer uniquement sur la route.
N'oubliez pas qu'en voiture, 90% des informations nécessaires à une bonne conduite passent par la vue. Il convient de consulter régulièrement un ophtalmologue qui contrôlera l'état de votre vue et pourra vous donner des conseils notamment en cas d'hypersensibilité à la lumière ou encore de mauvaise perception du relief pouvant rendre la conduite difficile et dangereuse.
Vérifier que le traitement médicamenteux est compatible avec la conduite
Certains médicaments ne sont pas compatibles avec la conduite et il convient donc de ne jamais conduire sous l'emprise d'un médicament sans avoir eu l'avis d'un médecin au préalable. Et sachez que même les médicaments les plus anodins peuvent avoir des effets sur la conduite : somnolence, sensation de fatigue, difficulté à coordonner ses mouvements. Il faut toujours vérifier les emballages des traitements que vous prenez, même si ce n'est que ponctuel. Il existe des pictogrammes qui vous informent sur la comptabilité entre la prise du médicament et la conduite :
- étiquette de niveau 1 (jaune) : soyez prudent, ne pas conduire sans avoir lu la notice
- étiquette de niveau 2 (orange) : soyez très prudent, demandez l'avis d'un professionnel de santé avant de conduire
- étiquette de niveau 3 (rouge) : ne pas conduire ! Demandez l'avis d'un professionnel de santé avant de conduire.
Il faut également réduire les risques en évitant les sucreries, la consommation d'alcool ou encore les aliments riches en graisse.
Ne pas hésiter à faire des pauses
Éviter les longs parcours ou bien penser à faire régulièrement des pauses permet également de refaire le plein d'énergie et d'ainsi limiter les risques de déconcentration pouvant entraîner des accidents.
Conduire est une activité intense qui demande beaucoup de concentration et peut vite fatiguer. Il est conseillé de faire un arrêt au bout de deux heures de conduite pour se dégourdir les jambes et se reposer. Il faut être très attentif aux signes d'endormissement comme des paupières qui deviennent lourdes, des yeux qui piquent, une nuque raide ou des bâillements intempestifs. Si un seul de ces signes apparaît, il faut faire une pause voire une sieste ! Reposez-vous pendant au moins 15-20 minutes.
Réviser son code
Le code de la route connaît des évolutions constantes. Il peut être nécessaire de mettre vos connaissances à jour régulièrement pour éviter des infractions ou des situations dangereuses. Vous pouvez potasser une version récente du Code de la route (empruntez celui de votre petit-fils ou petite-fille, par exemple). Il est aussi possible de faire le quiz en ligne sur securite-routiere.gouv.fr, qui reprend les questions posées à l'examen du code.
Il est également possible de passer par des stages de remise à niveau (souvent proposés aux automobilistes ayant perdu beaucoup de points sur leur permis). Il peut être judicieux de s'y inscrire pour réviser les fondamentaux et poser des questions à des professionnels.
Une étude a démontré que lorsqu'un senior abandonne la conduite, il réduit de moitié la taille de son cercle social. Cela peut donc accroître son isolement et doubler le risque de dépression qui touche souvent les seniors après 65 ans. Il est donc nécessaire d'adopter les bons gestes pour une conduite prudente, sereine et en sécurité. Il est aussi possible de tabler sur l'entraînement cérébral car solliciter son cerveau permet aux seniors d'avoir une conduite plus efficace !