Des obsèques se déroulent dans le respect des dernières volontés exprimées par le défunt. Si celui-ci adhère à une confession religieuse, les funérailles seront organisées selon les prescriptions édictées par cette religion. Ainsi, si la personne décédée était catholique, ses obsèques se dérouleront selon les rituels de cette religion.
Comment se déroulent les obsèques catholiques ?
Veillée funèbre et temps de recueillement
Dans la religion catholique, une veillée funèbre était traditionnellement organisée au domicile du défunt. Celui-ci, revêtu d'une tenue qu'il aimait, est le plus souvent étendu sur un lit, les mains croisées sur la poitrine et tenant un chapelet ou un crucifix.
Près du lit se trouve un bénitier, ce qui permet à la famille et aux visiteurs de bénir le corps. Des chaises sont disposées près du lit afin que les proches puissent se recueillir.
En principe, ce temps de recueillement dure 3 jours. La majorité des gens mourant aujourd'hui à l'hôpital ou dans une maison de retraite, il est de plus en plus difficile d'organiser de telles veillées. De ce fait, elles se limitent très souvent à un temps de recueillement assez bref, organisé dans la chambre funéraire de l'établissement.
Quelle cérémonie pour des obsèques catholiques ?
Dans la religion catholique, les obsèques sont organisées autour de la cérémonie religieuse, qui en devient alors l'élément central. Elle a lieu dans une église et se déroule de la manière suivante :
- Le prêtre accueille le cercueil à l'entrée de l'église et l'asperge d'eau bénite.
- Le cercueil, entouré de cierges allumés, est installé devant l'autel. Il sera présent même si le défunt doit se faire incinérer, ce qu'autorise aujourd'hui l'Église catholique. En effet, la crémation a toujours lieu après la cérémonie, l'urne contenant les cendres du défunt n'étant jamais présente dans l'église.
- Le prêtre accueille la famille et évoque la personnalité et la vie du défunt.
- Suivant la liturgie catholique, des textes, tirés de l'Ancien Testament et des Évangiles, sont lus par le prêtre et des proches du défunt.
- D'autres textes, choisis d'un commun accord par la famille et le prêtre, peuvent être lus.
- Les membres de l'assistance sont invités à bénir le cercueil.
L'arrivée au cimetière et la mise en terre
À la sortie de l'église, le cercueil est placé dans le corbillard. Celui-ci prend alors la tête du convoi funèbre qui se dirige vers le cimetière. Si celui-ci est très proche de l'église, le corbillard peut être suivi à pied par les personnes présentes.
À l'arrivée au cimetière, les employés des pompes funèbres sortent le cercueil de la voiture et le transportent jusqu'au lieu d'inhumation, qui peut être un caveau, une tombe en pleine terre ou encore un enfeu.
Des proches et des membres de la famille peuvent alors dire quelques mots à la mémoire du défunt. Il arrive parfois qu'un éloge funèbre soit prononcé. Si un prêtre a accompagné le cortège funèbre, il prononce les prières rituelles et bénit le cercueil.
Moins nombreux aujourd'hui, les prêtres se déplacent plus rarement au cimetière. Dans ce cas, les assistants bénissent le cercueil et se recueillent devant la tombe. Des pelletées de terre ou des fleurs peuvent être jetées sur le cercueil avant qu'il ne soit recouvert.
Le deuil dans l'Église catholique
La durée
Les règles du deuil se sont bien relâchées et l'Église catholique se montre à cet égard beaucoup plus tolérante. La durée de deuil imposée par la tradition dépendait du lien de parenté qui unissait chaque personne au défunt. Ainsi, le deuil était :
- De deux ans pour la perte d'un conjoint.
- D'un an et demi pour celle d'un père ou d'une mère.
- D'un an pour celle d'un grand-père ou d'une grand-mère.
Ce deuil se manifestait notamment par le port de vêtements stricts, de couleur noire. La forme des vêtements de deuil obéissait aussi à certaines règles. Durant cette période, le port de bijoux et d'activités de loisirs était proscrit, ou du moins déconseillé.
Le retour à la normale ne se faisait pas d'un coup mais de manière progressive.
La tenue
Il était de coutume, pour assister à un enterrement catholique, d'arborer des vêtements noirs, sans parures ni bijoux voyants. Les hommes devaient porter des complets-vestons et des cravates de couleur sombre.
De leur côté, les femmes choisissaient des robes assez longues, toujours noires, et se recouvraient parfois la tête de longs voiles noirs.
Là encore, ce code vestimentaire, même s'il est encore respecté par certaines personnes, est tombé en désuétude, du moins dans ses aspects les plus stricts.
En effet, il n'est plus rare, aujourd'hui, de voir des personnes assister à un enterrement catholique vêtues de manière ordinaire et même décontractée. Même les couleurs vives ne font plus vraiment scandale.
Certaines pratiques sont-elles interdites à l'occasion d'obsèques catholiques ?
Contrairement à d'autres religions, l'Église catholique n'interdit pas des pratiques comme :
- La crémation. En effet, ce mode de sépulture est autorisé depuis 1963, le Code de droit canonique de 1983 précisant cependant que, même si la crémation n'est pas interdite, l'inhumation reste le mode de sépulture le plus conforme aux traditions du christianisme. Comme dans l'Islam, par exemple, l'enterrement paraît aux catholiques plus conforme à leur croyance à la résurrection des corps.
- La thanatopraxie et les soins de conservation du corps d'une manière générale. Parmi les autres chrétiens, les protestants admettent également la thanatopraxie, alors que les orthodoxes l'interdisent.
- Le don d'organes. De fait, l'Église catholique ne s'est jamais opposée au principe du don d'organes, pour peu qu'il reste entièrement gratuit. Elle l'approuve même, dans la mesure où il peut permettre de sauver des vies