On entend de plus en plus parler de retraite complémentaire et même de retraite surcomplémentaire. De quoi s’agit-il ? Comment faire pour mettre en place une retraite supplémentaire ou surcomplémentaire ? Nous vous expliquons tout à travers cet article.
Qu’est-ce qu’une retraite supplémentaire et comment la mettre en place ?
La retraite complémentaire, qu’est-ce que c’est ?
Le système de retraite français fonctionne obligatoirement par répartition. C’est-à-dire qu’il permet à tout retraité ayant travaillé et donc ayant cotisé d’obtenir une retraite de base, mais aussi une retraite complémentaire.
Cependant, en quittant la vie active, un retraité ne perçoit que 30 à 50 % de son revenu, ce qui ne permet pas toujours de conserver un niveau de vie décent.
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Quelle est la différence entre la retraite complémentaire et la retraite supplémentaire ?
La retraite de base et la retraite complémentaire sont souvent insuffisantes. C’est pour cette raison que de nombreux Français décident d’épargner de leur propre chef durant leur vie, de façon à bénéficier d’un pécule complémentaire lors de la retraite. C’est ce que l’on appelle la retraite surcomplémentaire (ou supplémentaire).
La retraite complémentaire
En travaillant, tout salarié cotise obligatoirement pour le régime de base, c’est-à-dire environ 50 % des meilleurs revenus professionnels. La retraite de base est aussi calculée par rapport au nombre de trimestres travaillés.
La retraite complémentaire quant à elle vient compléter le régime de base, en rajoutant environ 30 à 40 % des revenus professionnels en plus sur la retraite de base. Celle-ci ne dépend pas de la durée de travail, mais d’un nombre de points. Ceux-ci sont convertis sous forme de rente le moment venu.
La retraite de base et la retraite complémentaire ne permettent toutefois pas au retraité de vivre sans changer son train de vie. C’est la raison pour laquelle certains optent aussi pour une retraite supplémentaire.
La retraite supplémentaire
Contrairement à la retraite de base et complémentaire, celle-ci n’est pas obligatoire. Le travailleur décide de son plein gré de mettre en place un système de capitalisation. Au moment de quitter la vie professionnelle, le retraité peut prétendre à récupérer son épargne sous forme de rente, de capital ou capital + rente.
Cependant, il se peut aussi que l’entreprise permette aux salariés de bénéficier d’un système d’épargne surcomplémentaire. L’employeur y verse des versements obligatoires et volontaires. Au moment du départ à la retraite, le salarié peut demander une liquidation en rente ou en capital.
Retraite de base et complémentaire | Retraite surcomplémentaire | |
---|---|---|
Cotisation obligatoire | Oui | Non |
Fonctionnement | Système de durée et de points | Système de capitalisation |
Montant variable | Non | Oui selon les versements effectués par le titulaire et/ou l’entreprise |
Type de cotisation | Cotisation sur le long terme partagée entre le salarié et l’employeur, sauf pour le travailleur indépendant qui cotise seul | Versements volontaires de la part du salarié et de l’entreprise |
Type de sortie | Rente | Rente, capital ou mélange des deux |
Quels sont les différents types de retraites supplémentaires proposés ?
Les retraites surcomplémentaires sont accessibles au travers de produits d’épargne. Il en existe deux catégories :
- Les produits d’épargne individuels (contractés par une personne physique) ;
- les produits d’épargne collectifs (contractés par des entreprises pour les salariés).
La retraite supplémentaire individuelle
Cette démarche est totalement volontaire. Toute personne salariée, indépendante ou même sans emploi, peut contracter un produit d’épargne visant à préparer un complément de retraite le moment venu.
Trois produits d’épargne existent à ce jour :
- L’assurance vie ;
- le Plan Épargne Retraite Individuel (PERIN) mis en place en 2019 dans le cadre de la loi PACTE et remplaçant tous les anciens dispositifs ;
- le Plan Épargne Retrait Populaire (PERP) qui n’est plus commercialisé depuis 2020.
Voici la différence entre le PER (Plan Epargne Retraite) et l’assurance vie pour vous aider à faire votre choix si vous souhaitez ouvrir une épargne retraite supplémentaire :
La retraite supplémentaire collective
Ce dispositif est mis en place par l’entreprise et profite aux salariés puisqu’en plus de leurs versements volontaires, l’entreprise y transfère aussi de l’argent. Il n’en existe plus que 2 possibles aujourd’hui :
- Le PERECO (Plan Épargne Retraite d’Entreprise Collectif) qui remplace l’ancien PERCO ;
- le PERO (Plan d’Épargne Retraite d’entreprise Obligatoire) qui remplace l’article 83.
Si l’adhésion au PERECO est facultative, celle du PERCO est obligatoire pour toute ou partie des salariés. L’employeur fidélise ainsi ses salariés en leur permettant d’épargner pour leur retraite et en contribuant à cette épargne supplémentaire, mais il profite également de réductions fiscales et sociales. C’est donc un produit doublement avantageux pour les entreprises.
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Quel est le mode de fonctionnement de la retraite surcomplémentaire ?
Une fois le produit de retraite supplémentaire ouvert, il convient d’y faire des versements volontaires. Ceux-ci peuvent être réguliers ou occasionnels. Le montant ainsi que la durée et la fréquence des versements sont totalement libres.
Avec les PER, les versements font l’objet d’une déduction fiscale. C’est-à-dire que le montant versé sur l’année N-1 est déductible du revenu imposable l’année suivante. Du côté de l’employeur, les versements qu’il réalise sur les PER d’entreprise font l’objet d’une exonération fiscale.
Enfin, l’épargne cumulée sur le PER ne peut être débloquée qu’au moment du départ à la retraite, sauf cas très exceptionnels d’accidents graves de la vie, ou pour certains types de PER, pour l’achat de la résidence principale. Cela n’est pas le cas pour l’assurance vie puisque l’épargne est disponible à tout moment.
Comment contracter un système d’épargne retraite surcomplémentaire ?
Le mode opératoire diffère en fonction du type de produit :
Le PER Individuel
Pour contracter un PER individuel, l’idée est de réaliser un comparatif des offres. En effet, si tous les PER fonctionnent de la même façon, selon l’organisme souscripteur, les tarifs varient. C’est la raison pour laquelle il est fortement recommandé de mettre en concurrence les organismes qu’ils soient des agences physiques ou des assureurs en ligne. À ce titre, voici le type de professionnels proposant des PER :
- Les banques physiques ou en ligne ;
- les agences d’assurance en ligne ou physiques ;
- les courtiers en ligne spécialisés ;
- les conseillers en gestion de patrimoine indépendants.
N’hésitez pas à utiliser notre comparateur en ligne pour réaliser un premier tri si nécessaire.
Au moment de signer le contrat, le titulaire choisit de déduire ou pas ses versements de son revenu imposable. Ce choix est important, car il aura une influence directe sur l’épargne. Enfin, le contractant pourra commencer à épargner en versant le montant de son choix à la fréquence de son choix.
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Le PER collectif
Le PER collectif est mis en place par l’entreprise. C’est donc elle qui choisit l’organisme et qui propose le plan de retraite supplémentaire à ses salariés. Cette adhésion est généralement automatique à la signature du contrat. Si un salarié ne souhaite pas en profiter, il peut manifester son refus par écrit et le remettre au service des Ressources Humaines dans les 15 jours après signature du contrat de travail.
Pour les PER Obligatoires, comme leur nom l’indique, le salarié est obligé d’y adhérer. Ce type de produit s’adresse à toute ou partie des salariés puisque l’entreprise peut choisir de n’inclure qu’une partie de la masse salariale (cadres ou salariés de l’entreprise ayant x années d’ancienneté par exemple).
Le salarié titulaire d’un plan d’entreprise collectif (PERECO) peut procéder à des versements volontaires sur le plan. L’entreprise participe aussi à l’épargne puisqu’elle peut procéder à des versements volontaires (participation, abondement, etc.), ainsi qu’à des versements obligatoires.
L’assurance vie
Tout comme le PER individuel, l’assurance vie est contractée à titre individuel par l’intéressé. Il doit réaliser un comparatif des organismes afin de trouver la meilleure offre. Une fois signé, il peut procéder aux versements obligatoires et réguliers ou pas, selon les options proposées par le contrat.
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