Comment s’assurer contre la perte d’autonomie ?

L’Insee révèle qu’environ 2,5 millions de personnes âgées auraient d’ores et déjà perdu tout ou partie de leur autonomie. Ce qui représente plus de 15 % des personnes âgées de 60 ans ou plus. Et cette perte d’autonomie pourrait concerner 4 millions de personnes d’ici 2050. Pour couvrir les coûts importants générés par une telle situation, la souscription d’une assurance spécifique serait l’une des meilleures solutions.

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Par L'équipe JDS
Personne âgée Dépendante
© iStock

Dépendance senior, de quoi parle-t-on ?

On parle de dépendance quand une personne âgée n'est plus en mesure d'accomplir seule certains des gestes les plus courants de la vie quotidienne, comme l'habillage, la toilette ou la préparation des repas.

La personne se retrouve dans une telle situation parce que le processus naturel de vieillissement entraîne une certaine incapacité physique ou psychique. Cette altération provoque à son tour une perte d'autonomie qui oblige le senior à compter sur l'aide quotidienne d'une tierce personne.

Pour aider le senior dépendant, il faut donc aménager son domicile, embaucher des professionnels de l'aide à la personne ou prévoir son séjour dans un EHPAD. Autant dire que l'accompagnement de la dépendance coûte cher.

Il existe des aides financières spécifiques, mais, pas plus que les ressources des personnes concernées, elles ne sont suffisantes pour faire face à de telles dépenses.

L'assurance dépendance pour anticiper la perte d'autonomie

Les revenus des retraités et les aides prévues ne pouvant couvrir l'ensemble des coûts générés par la perte d'autonomie, une assurance dépendance peut compléter cette prise en charge.

Si la personne a été reconnue dépendante, cette assurance couvre en effet les dépenses non prises en charge, mais rendues nécessaires par un séjour en EHPAD, l'intervention de professionnels à domicile ou un état de santé demandant désormais des soins appropriés.

Dès lors, la personne concernée peut faire face aux frais engagés grâce à la prestation reçue au titre de son assurance dépendance. Elle peut être versée sous la forme d'une rente viagère mensuelle ou d'un capital.

Par ailleurs, les contrats prévoient souvent, en plus du versement de cette prestation, la mise en place de services d'assistance. Il peut s'agir d'organiser l'intervention d'un personnel spécialisé à domicile ou de choisir l'établissement d'hébergement convenant le mieux à la personne âgée.

En échange des prestations reçues, le souscripteur doit verser des cotisations. Plus il est âgé, plus le montant de la cotisation est élevé, car le risque de dépendance augmente avec l'âge. Aussi vaut-il mieux cotiser plus jeune.

On peut le faire généralement entre 40 et 75 ans, que les assureurs fixent souvent comme âge limite de souscription. Le niveau des cotisations est aussi fonction de l'importance de la rente choisie et de la nature de la couverture. En effet, le souscripteur peut choisir une formule de dépendance partielle, avec, dans ce cas, le versement d'une rente d'un montant moins élevé.

L'état de santé du souscripteur peut aussi inciter l'assureur à augmenter le montant des cotisations.

À noter :
Si, au moment de son décès, la personne assurée est toujours autonome, l'argent placé dans l'assurance est perdu. En effet, il n'est pas intégré dans la succession.

L'allocation personnalisée d'autonomie (APA)

Il existe des aides spécifiques pour permettre aux personnes concernées de mieux faire face à la perte d'autonomie. C'est le cas de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).

Elle est donc destinée aux personnes dépendantes âgées de 60 ans ou plus. Le montant de l'APA dépend :

  • De l'étendue de la dépendance ou de la perte d'autonomie de la personne âgée.
  • De ses revenus.

Compte tenu de ces éléments, le montant de l'allocation personnalisée d'autonomie varie entre 705,13 euros et 1807,89 euros par mois.

En fonction de ses ressources, une participation financière peut ainsi être demandée à un bénéficiaire de l'APA. Ce reste à charge dépend de ses revenus. Si, par exemple, la personne touche entre 816,65 euros et 3007,51 euros, le reste à charge représente entre 10 et 90 % du montant des dépenses envisagées.

Le but essentiel de l'APA est de permettre à la personne en perte d'autonomie de rester chez elle le plus longtemps possible. Pour prolonger le maintien à domicile, l'APA finance ainsi les repas portés à domicile ou l'adaptation du logement à la perte d'autonomie de la personne qui l'occupe.

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