Quelle différence entre chambre mortuaire et chambre funéraire ?

Après un décès, qu’il survienne à domicile, à l’hôpital ou dans une maison de retraite, le corps du défunt peut être transféré dans une chambre mortuaire ou dans une chambre funéraire. On confond souvent ces deux lieux. Or, s’ils ont la même fonction, ils présentent aussi de notables différences.

Laurene Renaud
Par Laurene Renaud
Chambre Funéraire
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Localisation et gestion : des différences

En premier lieu, la chambre mortuaire et la chambre funéraire ne se situent pas dans les mêmes endroits :

  • La chambre mortuaire, qui s'appelait jadis "morgue" ou "dépositoire", ne peut se trouver que dans un établissement de santé (un hôpital ou une clinique) ou une maison de retraite.
  • Une chambre funéraire, ou funérarium est souvent située dans des lieux assez excentrés. Elle est gérée par une entreprise de pompes funèbres ou une commune.

Des moments d'admission parfois différents

Ce qui distingue également ces deux lieux, c'est le moment à partir duquel le corps du défunt y est admis.

En principe, la dépouille mortelle est transportée dans la chambre mortuaire juste après le décès. En effet, elle est destinée à recevoir, en priorité, les corps des personnes décédées dans l'établissement qui l'abrite.

De son côté, la chambre funéraire accueille les corps d'abord déposés dans la chambre mortuaire.

Bon à savoir :
Il n'y a d'ailleurs, de ce point de vue, aucune obligation. Les familles qui le souhaitent peuvent laisser le corps du défunt dans la chambre mortuaire jusqu'à l'inhumation ou la crémation.

Quant aux corps des personnes décédées à leur domicile, ils peuvent être transférés dans la chambre funéraire 24 heures après le décès, un délai porté à 48 heures si le corps a subi des soins de conservation.

Rappelons, à cet égard, que les familles disposent d'un délai compris entre 24 heures et 6 jours pour organiser les obsèques.

Des coûts dissemblables

La chambre mortuaire et la chambre funéraire sont encore différentes sur un autre point. En effet, les tarifs pratiqués ne sont pas les mêmes.

De fait, les 3 premiers jours durant lesquels le corps est conservé dans la chambre mortuaire sont gratuits. Le séjour du défunt ne devient payant qu'à compter du quatrième jour. Dans ce cas, les prix diffèrent d'un établissement à l'autre.

En revanche, la conservation du corps en chambre funéraire est payant dès le début. Il faut compter une centaine d'euros par jour. Le prix peut être facturé à la journée ou sous la forme d'un forfait.

Si le corps est transféré dans la chambre funéraire sur la demande de sa famille, c'est à celle-ci de prendre en charge ces dépenses. Si la famille n'est pas présente ou n'a pu être jointe, l'hôpital où est décédée la personne peut la faire transporter dans une chambre funéraire. L'établissement assume alors le coût des 3 premiers jours d'hébergement du corps du défunt.

Quelques similitudes

Même si ces deux structures comportent d'importantes différences, elles présentent cependant quelques points communs :

  • Leur fonction principale est la même : conserver, et présenter, les corps des défunts avant qu'ils ne soient enterrés ou crématisés.
  • Leur physionomie est assez semblable.

En effet, la chambre mortuaire comme la chambre funéraire comprennent deux sortes de locaux : des pièces techniques, inaccessibles au public, où les corps sont conservés dans des conditions de température spécifiques.

Si la famille le souhaite, la toilette funéraire, et l'habillage du défunt, y sont aussi effectués. Des soins de conservation du corps peuvent aussi être effectués par des professionnels. Dans ces deux endroits, des pièces sont également réservées à l'accueil des familles, qui peuvent se recueillir sur place, à la présentation des corps des défunts et à l'organisation de cérémonies, civiles ou religieuses.

Si la configuration d'ensemble de ces lieux est très semblable, leur aménagement peut différer sur certains points. Ainsi, les salons d'attente et d'accueil des familles sont souvent jugés plus confortables que les pièces aménagées à cet effet dans les chambres mortuaires.

Un sentiment d'ailleurs accentué par l'aspect souvent plus paisible des funérariums, qui doivent d'ailleurs respecter des consignes spécifiques d'insonorisation. À cet égard, les hôpitaux sont davantage perçus par la famille comme des établissements de soins, où, de surcroît, vient de mourir un proche, que comme un lieu propice au recueillement.

Laurene Renaud

Titulaire d'un master en Economie et passionnée de sciences sociales, je me fais aujourd'hui un plaisir de vous informer et vous conseiller sur tous les sujets touchant aux retraites : pension, conseils, investissements, ...

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