Dans certaines situations, le cercueil où repose la dépouille mortelle doit être fermé de manière hermétique. Il faut alors faire zinguer le cercueil. À quelle occasion utilise-t-on cette technique de fermeture ? Et comment s’y prend-on ?
Faire zinguer un cercueil, qu’est-ce que c’est ?
Pourquoi doit-on parfois fermer hermétiquement un cercueil ?
Certains cercueils sont fermés d'une manière particulière. En effet, la fermeture en est totalement hermétique. Pour obtenir ce résultat, il faut faire "zinguer" le cercueil par des spécialistes.
Le but est d'empêcher tout fluide corporel ou tout gaz provenant de la décomposition du cadavre de s'échapper de la bière.
Dans quels cas faut-il faire zinguer un cercueil ?
Le cercueil doit être fermé de manière hermétique :
- En cas de rapatriement de la dépouille mortelle vers le pays de résidence du défunt. La réglementation peut, à cet égard, différer selon les pays, mais les compagnies aériennes imposent cette fermeture hermétique.
- En cas de décès dû à une infection transmissible, le risque de contagion pouvant survenir, dans certains cas, même après le décès.
- En cas de conservation du corps, durant plus de 6 jours, au domicile de la personne décédée ou dans tout autre lieu destiné à cet usage. Ce laps de temps est parfois nécessaire, en effet, pour permettre à tous les proches de rejoindre le lieu de l'inhumation ou de la crémation.
- Si le défunt a trouvé la mort au cours d'un accident ayant provoqué une grave altération du corps. Dans ce cas, la fermeture hermétique du cercueil doit notamment empêcher la diffusion d'odeurs difficilement supportables.
- Chaque fois que le préfet en décide ainsi.
Toutes ces situations sont prévues et détaillées dans plusieurs articles du Code général des collectivités territoriales. Ce code indique également, dans un article spécifique, les infections transmissibles qui peuvent amener à faire zinguer le cercueil d'une personne qui en était atteinte au moment de son décès.
La question de l'incinération
Avant, une famille faisant rapatrier le corps d'un proche décédé à l'étranger ne pouvait pas envisager la crémation. En effet, la dépouille mortelle étant obligatoirement transportée dans un cercueil hermétique, comprenant une enveloppe en zinc, les crématoriums n'étaient pas équipés pour incinérer ce type de bières.
On ne pouvait pas non plus ouvrir le cercueil pour transférer le corps dans une autre bière. Ce qui, dans l'état de la législation, aurait été assimilé à une violation de sépulture.
Mais la loi dite "4D", adoptée en février 2022, est venue changer la donne. Selon les dispositions du décret d'application du 5 août de la même année, pris en vertu de cette loi, le maire de la commune concernée a désormais le droit de faire ouvrir ce cercueil en zinc.
Il pourra le faire, en effet, chaque fois que le cercueil sera conçu, en tout ou partie, dans des matériaux impropres à la crémation. Le cercueil ouvert, le corps pourra être transféré dans une bière plus adaptée à l'incinération.
Mais la nouvelle loi précise que, dans ce cas, la crémation devra avoir lieu tout de suite après le transfert du corps dans un nouveau cercueil. L'autorisation d'ouverture du cercueil hermétique vaut autorisation de fermeture de la nouvelle bière et de crémation.
Comment s'y prend-on pour zinguer un cercueil ?
Les professionnels chargés de l'opération insèrent dans la première partie en bois du cercueil une enveloppe métallique. C'est le zinc qui est le plus souvent choisi, donnant ainsi son nom à cette technique de fermeture hermétique du cercueil. Cette structure métallique est dissimulée par un capiton.
C'est cette paroi métallique qui garantit l'étanchéité de la bière, empêchant ainsi toute fuite, hors du cercueil, de fluides corporels ou de gaz provenant de la décomposition du cadavre.