D’ici la fin de la décennie, la moitié des Français devraient choisir la crémation comme mode de sépulture. Il leur appartient alors de préciser ce que doivent devenir leurs cendres. À cet égard, certains lieux du cimetière peuvent recevoir l’urne cinéraire ou se prêter à la dispersion des cendres.
Que faire des cendres au cimetière ?
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L'urne placée dans ou sur le caveau familial
Il est possible de placer l'urne dans une tombe, à condition de vérifier que les cendres du défunt peuvent y être inhumées.
Dans ce cas, deux solutions sont possibles :
- Si l'urne doit être enterrée en pleine terre, il faudra prévoir des aménagements spécifiques, afin d'éviter une détérioration trop rapide. On peut ainsi construire des anneaux de béton, construction dans laquelle l'urne sera logée.
- S'il s'agit d'un caveau, l'urne sera déposée dans le "vide sanitaire", qui désigne l'espace séparant le haut du cercueil le plus élevé de la pierre tombale.
Il est également possible de sceller l'urne cinéraire sur la tombe.
Il sera nécessaire d'ouvrir la tombe, pour y placer l'urne, ce qui entraîne des frais spécifiques.
Cavurne et tombe cinéraire
La famille peut choisir d'inhumer l'urne dans une cavurne, ou caveautin. Il se présente comme une case de béton, de 50 centimètres de côté, placée dans la terre.
Présents dans une partie du cimetière, ces cavurnes ne peuvent être aménagés sans l'achat d'une concession spécifique. Une plaque commémorative est apposée sur ces tombes, qui peuvent être surmontées d'un monument cinéraire.
En principe, le cavurne est un peu moins onéreux que le columbarium, mais, selon la nature de la plaque et du monument cinéraire, la facture peut être plus élevée.
Il ne faut pas confondre le cavurne avec la tombe cinéraire. Celle-ci se trouve, avec d'autres, dans un lieu du cimetière appelé "jardin cinéraire" ou "jardin de tombes cinéraires". Il s'agit donc d'un espace vert, souvent arboré.
À la différence du cavurne, la tombe cinéraire est aménagée en pleine terre. Elle est également plus petite, mesurant généralement 35 centimètres de longueur sur 20 centimètres de largeur.
Il peut s'agir d'un emplacement gratuit, pour 5 ans. Au terme de cette période, il faudra acheter une concession, pour 15 ou 30 ans le plus souvent. L'urne placée dans une tombe cinéraire doit être étanche et assez bien fixée pour ne pas être volée.
La solution du columbarium
Édifié dans une partie du cimetière, le columbarium est une construction destinée à abriter les urnes cinéraires. Prenant le plus souvent la forme d'un mur ou de colonnes, elle est divisée en cases, destinées à recevoir les urnes.
Certaines règles encadrent l'utilisation du columbarium :
- Une case de columbarium est louée dans le cadre d'une concession temporaire. Le prix et la durée de cette concession sont fixés par la commune concernée. Parvenue à son terme, la concession peut être renouvelée ou close. Dans ce cas, il faut prévoir un autre lieu de sépulture pour les cendres funéraires.
- L'autorisation de louer une case est donnée par le Maire.
- Chaque case peut recevoir une ou plusieurs urnes cinéraires.
- Les cases sont fermées par des plaques qui doivent être étanches et fabriquées dans certains matériaux, comme le granit ou le marbre. Les travaux doivent être effectués par un prestataire habilité.
- Les mentions gravées sur la plaque ainsi que les décorations qui l'ornent doivent recevoir l'assentiment de la mairie. Les plaques portent généralement les nom et prénom du défunt, ainsi que ses dates de naissance et de décès.
Le jardin du souvenir
Il est également possible de disperser les cendres recueillies dans l'urne cinéraire. Il existe, à cette fin, un lieu spécifique, le jardin du souvenir. Depuis 2008, tous les cimetières des communes de plus de 2 000 habitants doivent en posséder un.
Ce lieu se signale par les caractères suivants :
- Il se présente souvent comme un espace gazonné ou recouvert de galets.
- C'est un lieu collectif et anonyme. Aussi, n'y trouve-t-on, la plupart du temps, aucun monument ou stèle commémoratifs individuels.
- Dans certains jardins du souvenir, cependant, des "supports de mémoire" ont été aménagés. Il s'agit par exemple d'un monument en forme de livre, sur lequel il est possible de faire graver le nom du défunt. Dans ce cas, il s'agit de services payants.
- La dispersion des cendres s'effectue au moyen d'un "dispersoir". Il s'agit d'une urne s'ouvrant par le dessous. Cette action ne peut être accomplie que par le maître de cérémonie ou l'opérateur funéraire.
- Certains cimetières ont également aménagé, souvent en bordure du jardin du souvenir, un puits de dispersion. Il s'agit d'un puits fermé par une grille et des galets, dans lequel s'amassent les cendres des défunts. Ce puits devient alors un lieu de recueillement mieux identifié que la pelouse du jardin du souvenir.