Après un décès, le défunt ou sa famille peuvent choisir l’inhumation ou la crémation. S’ils optent pour ce dernier mode de sépulture, il leur faudra déterminer la destination des cendres funéraires. Après la crémation, elles sont recueillies dans une urne, qui peut être inhumée dans un caveau ou un cavurne, ou scellée sur un tombeau. Mais elle peut être également placée dans l’une des cases d’un columbarium.
Tout ce qu’il faut savoir sur le columbarium
Le columbarium : une définition
Une construction destinée à abriter des urnes cinéraires
Le columbarium est une structure divisée en cases. Chacune d'elles doit abriter une ou plusieurs urnes cinéraires. Cette construction s'élève le plus souvent dans l'enceinte d'un cimetière.
La loi de 2008 impose en effet à toutes les communes de plus de 2 000 habitants d'aménager dans le cimetière un espace cinéraire, qui comprend le columbarium, mais aussi les cavurnes, les tombes cinéraires et le jardin du souvenir.
Certains columbariums ont été édifiés sur un terrain dépendant d'un crématorium. Leur gestion se fait alors par délégation de la mairie.
Les communes voient souvent dans la construction des columbariums une solution au manque de place dans les cimetières, qui sont souvent surchargés. En effet, ces bâtiments funéraires, qui s'élèvent souvent en hauteur, occupent un faible espace.
Des origines anciennes
Le terme "columbarium" est un mot latin qui, au départ, désignait un colombier, un édifice destiné à loger des pigeons domestiques. Comme il comportait de petites niches, pour les oiseaux, le bâtiment, et le terme servant à le nommer, ont fini par désigner, par analogie, la structure destinée à recueillir les urnes cinéraires.
Les Romains édifiaient déjà des "columbaria" (pluriel de columbarium). Cet aménagement souterrain comportait des niches, creusées dans la roche, dans lesquelles on plaçait les cendres du défunt. Des sculptures à l'effigie de la personne disparue ornaient souvent ces cases, devant lesquelles des offrandes étaient déposées.
Deux sortes de columbariums
Il existe en effet :
- Des columbariums individuels. Il s'agit en quelque sorte d'un monument conçu pour une seule famille, séparé du columbarium collectif et placé généralement sur le sol. Les proches peuvent en effet décider de faire construire un édifice propre au défunt et à sa famille, à condition que la mairie soit d'accord et qu'il y ait assez de place dans l'espace cinéraire. En effet, ce type de monument occupe une plus grande surface que les columbariums collectifs. En principe, une case de columbarium individuel peut accueillir de 1 à 4 urnes.
- Des columbariums collectifs, qui sont beaucoup plus fréquents. Ils regroupent les urnes de plusieurs personnes, chaque case étant réservée à une famille. Là encore, ces emplacements sont conçus pour abriter entre 1 et 4 urnes cinéraires.
Des formes variées
Les columbariums sont des édifices à l'aspect très varié. On peut trouver des constructions en forme :
- De mur, généralement en granit, un matériau robuste et facile d'entretien. C'est la forme la plus courante. Les cases sont alors réparties sur la largeur et la hauteur du monument. Celle-ci est d'ailleurs variée, certains columbariums affectant une forme assez basse. L'édifice peut être adossé, ou non, à un mur du cimetière.
- De pyramide. La base du monument, plus large, comporte davantage de niches que le haut. Cette forme peut être jugée plus esthétique.
- De globe. Comme la construction occupe moins d'espace, on peut prévoir plusieurs columbariums adoptant cette forme circulaire.
- De colonnes. Ce type d'édifice prend encore moins de place. On peut donc en prévoir un certain nombre, regroupés au même endroit ou dispersés dans l'espace cinéraire.
Les couleurs choisies pour ces bâtiments peuvent changer, mais, eu égard à leur fonction, elles restent discrètes. D'une manière générale, les artisans chargés de concevoir ces monuments funéraires tiennent compte des demandes de la marie, et de la configuration du cimetière et de l'espace cinéraire, pour concevoir des columbariums adaptés aux conditions locales.
Les cases du columbarium
C'est la mairie qui attribue un emplacement aux familles. La taille des alvéoles est choisie en fonction du nombre d'urnes cinéraires que la famille compte y placer.
Ces casiers funéraires se trouvant le plus souvent à l'extérieur, ils sont conçus dans des matériaux résistants, comme le granit, le marbre ou le bronze.
L'urne ne peut être déposée dans son alvéole sans l'accord de la mairie. Une fois l'urne installée dans sa case, celle-ci est scellée par la société de pompes funèbres, qui y appose une plaque funéraire. Celle-ci peut être opaque ou, au contraire, transparente, ce qui permet aux personnes venues se recueillir d'apercevoir l'urne.
Là encore, la mise en place de cette plaque requiert l'autorisation des services municipaux concernés. La plaque doit mentionner les nom et prénom du défunt, les dates de naissance et de décès, ainsi que le numéro d'emplacement fourni par les responsables du cimetière.
Il est possible d'agrémenter cette plaque funéraire d'une photographie ou d'un extrait de texte. Cependant, ces aménagements ne doivent pas empiéter sur les cases voisines, ni détériorer la structure de l'édifice.
Dans certains columbariums, les familles peuvent déposer des fleurs. Des fixations spéciales, ou des soliflores, placés sur les côtés de la case, sont alors conçus à cet usage. Faute de place, cependant, une telle possibilité reste assez limitée. Il sera ainsi impossible de fleurir la case avec de grandes compositions florales ou des plantes en pots.
Si la famille le souhaite, elle peut, à tout moment, retirer une urne (ou plusieurs) de la case où elle a été placée.
En tant que concessionnaires, les familles sont responsables de l'entretien des plaques funéraires et des éléments personnels dont elles ont pu les agrémenter. Mais l'entretien général du columbarium, considéré comme un ouvrage public communal, incombe à la commune.
Quel coût faut-il prévoir ?
L'utilisation d'une case de columbarium est liée à l'achat d'une concession. La demande doit en être faite auprès de la mairie, soit par la famille, soit par la société de pompes funèbres. En principe, les services compétents sont tenus de proposer un emplacement, sauf si aucune case n'est libre. Ils doivent aussi communiquer les tarifs pratiqués.
La demande de concession doit faire l'objet d'un courrier adressé à la mairie, qui doit préciser la durée et la nature de la concession désirée. En retour, le demandeur reçoit un acte de concession.
Ces concessions ont les caractères suivants :
- Elles ont une durée variée, qui va généralement de 5 à 50 ans. La durée la plus courante est de 30 ans. Quant aux concessions perpétuelles, elles ne semblent pas prévues pour les emplacements de columbarium, et elles demeurent extrêmement rares dans le cas des concessions funéraires habituelles.
- Le prix de la concession dépend de sa taille, de sa durée et de la commune dans laquelle est situé le columbarium. Le prix moyen d'une concession de moins de 25 ans est de 416 euros. Il faut compter entre 352 euros, au minimum, et 1 915 euros, au maximum, pour une concession de plus de 25 ans.