Prévu par la loi PACTE de 2019, le Plan épargne retraite, ou PER présente de nombreux avantages et a vocation à remplacer les autres produits d’épargne, comme le PERP ou les contrats Madelin par exemple. En investissant dans un PER, vous devrez choisir le mode de gestion du plan qui vous paraît le plus intéressant.
Gestion libre ou pilotée, que choisir pour son PER ?
Investir pour sa retraite grâce au PER
Le Plan Epargne Retraite est une solution intéressante et un placement à considérer si vous souhaitez investir pour la retraite.
Vous pouvez alimenter le PER par des versements dont vous choisissez le montant et la fréquence. Votre épargne est alors placée, selon votre choix, sur des fonds en euros, plus sûrs mais souvent moins rentables, ou des fonds en unités de compte, d'un rendement plus intéressant mais plus risqués.
La fiscalité du PER est avantageuse, dans la mesure où vous pouvez déduire de vos impôts les versements volontaires effectués dans l'année.
En principe, l'argent n'est disponible qu'au moment de la retraite, mais il existe des cas de déblocage anticipé. Au terme du plan, vous pouvez récupérer votre argent sous forme de capital ou de rente viagère.
Calculez votre avantage fiscal selon votre effort d'épargne.
Le PER : trois modes de gestion
Vous avez décidé de souscrire un PER. Il importe alors de choisir la manière dont il sera géré. De fait, il existe trois modes de gestion :
- La gestion à horizon, qui est choisie par défaut. Dans ce cas, votre épargne est gérée selon une stratégie progressive. Au début, ce sont des supports plus rentables, mais un peu plus risqués parfois, qui sont privilégiés. Puis, à mesure qu'approche le moment de la retraite, des supports plus sécurisés, comme les fonds en euros, sont préférés.
- La gestion libre. Comme son nom l'indique, elle laisse le souscripteur gérer son PER comme il l'entend. C'est donc lui qui choisit les supports sur lesquels il va placer son épargne, et qui décide de la répartition et du transfert de l'argent entre ces divers fonds.
- La gestion pilotée, ou gestion sous mandat. Comme son nom le laisse supposer, elle confie la gestion du plan à des professionnels.
Les avantages et les risques de la gestion libre
Les atouts de ce mode de gestion ne sont pas négligeables. Il permet en effet :
- De jouir d'une totale liberté pour gérer son plan, en choisissant à sa convenance le type de support et la manière de distribuer l'argent entre ces divers fonds.
- D'éviter la plupart des frais. Le plan n'étant pas géré par des professionnels, il n'y a pas, ou très peu, de frais de gestion, de versement ou d'arbitrage, ces derniers étant prélevés en cas de transfert d'argent d'un support à l'autre.
Mais la gestion libre comporte aussi des inconvénients, surtout pour certains épargnants. En effet, un tel choix implique :
- Une bonne connaissance des marchés financiers, que tout le monde ne possède pas.
- De disposer de beaucoup de temps libre, un tel mode de gestion demandant de la vigilance et un suivi constant.
Les avantages et les limites de la gestion pilotée
Ce mode de gestion peut être intéressant pour les raisons suivantes :
- La gestion du PER est confiée à des professionnels, qui ont une connaissance étendue des marchés financiers. Leurs décisions, en termes de choix des supports et d'arbitrage entre les divers fonds, sont donc prises sur le fondement de compétences avérées et d'une notable expérience professionnelle.
- Le souscripteur est déchargé des tâches de gestion.
Mais, là encore, la gestion pilotée n'est pas sans rencontrer certaines limites :
- Elle entraîne des frais, et notamment des frais de gestion, qui ne sont pas négligeables. Leur montant peut, dans certains cas, limiter l'intérêt du plan, en en réduisant le rendement potentiel.
- Pour compenser ces frais, le gestionnaire peut avoir tendance à placer les fonds sur des supports plus rentables, mais potentiellement plus risqués.
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Quel mode de gestion choisir pour son PER ?
Il faudra donc faire un choix entre ces trois modes de gestion. Il se fera selon :
- Le profil d'investisseur du souscripteur. Un investisseur prudent et ennemi du risque ne choisira pas le même mode de gestion qu'un souscripteur plus audacieux, dont le but est d'augmenter son capital.
- Sa connaissance des marchés financiers. Un investisseur ignorant des subtilités qui en régissent l'organisation aura tout intérêt à s'en remettre à la compétence d'experts, plus au fait que lui des arcanes des marchés.
- Ses objectifs. En effet, un investisseur dont l'objectif est de préserver son capital, en l'arrondissant peu à peu, par le choix de supports sans risques, ne choisira pas le même mode de gestion qu'un souscripteur décidé à faire fructifier son épargne au maximum.
- La somme investie. Un épargnant plaçant une somme modeste sur son PER sera sans doute moins tenté par des investissements risqués, car il a plus à perdre qu'un gros épargnant.