Le coût des obsèques est loin d’être négligeable. Il faut compter, en moyenne, 3 500 euros pour une crémation et 4 500 euros pour une inhumation. Si le défunt n’a pas de quoi les payer, c’est à la famille d’assumer le financement des funérailles. C’est pour leur épargner toute préoccupation financière, mais aussi, parfois, pour les débarrasser de tout souci lié à l’organisation des funérailles, que certaines personnes souscrivent un contrat d’assurance obsèques. Voici quelques conseils pour choisir votre contrat en toute connaissance de cause et éviter certaines pièges.
Comment choisir un contrat d’assurance obsèques ?
Qu'est-ce qu'un contrat d'assurance obsèques ?
Il existe deux sortes de contrats d'assurance obsèques :
- Le contrat en capital. Le but, dans ce cas, est de réunir un capital, grâce au paiement de cotisations. Le moment venu, il est versé au bénéficiaire désigné dans le contrat pour financer les obsèques. Cet argent ne peut pas servir à autre chose, seul un éventuel supplément pouvant être utilisé par le bénéficiaire comme bon lui semble.
- Le contrat en prestations, qui, en plus plus du financement des funérailles, en prévoit le déroulement. Le souscripteur choisit alors une entreprise de pompes funèbres, qui est désignée comme bénéficiaire et avec laquelle il s'entend pour choisir les prestations liées aux obsèques (choix du cercueil, déroulement de la cérémonie...).
Comment choisir votre contrat ?
Quel type de contrat ?
Si votre principal souci est de décharger vos proches de tout souci financier, vous choisirez plutôt un contrat en capital, qui assure le financement des obsèques.
Vous pouvez opter pour un contrat en prestations pour deux raisons principales :
- Vous souhaitez éviter à vos proches toute préoccupation matérielle au moment des obsèques, qu'il s'agisse de la question du financement ou de celle concernant l'organisation des funérailles.
- Vous tenez à veiller vous-même à l'organisation de vos obsèques. Vous avez en effet, à cet égard, des idées précises.
À quel moment faut-il souscrire le contrat ?
En premier lieu, certains assureurs imposent un âge plancher pour la souscription, qui est souvent fixé à 40 ans. Il existe aussi un âge limite, fixé à 80 ou 85 ans. Il convient de vous informer sur ce point.
Par ailleurs, plus vous cotisez jeune, plus votre cotisation sera faible. En effet, elle aura tendance à augmenter avec l'âge. Aussi les assureurs considèrent-ils, de ce point de vue, que le meilleur âge, pour cotiser, se situe entre 50 et 55 ans.
Le choix du type de cotisation
Vous pouvez en effet choisir entre :
- Une cotisation unique. L'argent est donc versé en une seule fois. Un souscripteur déjà âgé ne pourra pas, dans ce cas, compter sur des intérêts très élevés. Le capital versé, en effet, génère des intérêts.
- Une cotisation temporaire, versée sur une période déterminée, et selon une fréquence choisie par le souscripteur.
- Une cotisation viagère, versée jusqu'au décès du souscripteur. Dans ce cas, il peut arriver que le montant des cotisations versées dépasse celui du capital garanti. Un souscripteur encore jeune n'a donc pas intérêt à choisir ce type de cotisation.
Les erreurs et les pièges à éviter
Faites attention au délai de carence
Le contrat d'assurance obsèques prévoit le plus souvent un délai de carence, période durant laquelle les garanties prévues ne s'appliquent pas.
En principe, ce délai n'existe pas si le décès a une cause accidentelle. Dans ce cas, le capital est versé immédiatement au bénéficiaire. Il n'en va pas de même si le décès est provoqué par une maladie.
Dans ce cas, ce délai est souvent d'un ou deux ans. L'erreur, ici, serait de ne pas vous informer sur l'existence et la durée de ce délai.
Vérifiez les exclusions de garantie
Comme tout contrat d'assurance, un contrat d'assurance obsèques prévoit des exclusions de garantie, certaines générales, d'autres variant selon les assureurs. Ainsi, le contrat peut ne pas couvrir le souscripteur si le décès est dû :
- À un suicide, du moins dans les 12 premiers mois du contrat.
- Aux conséquences d'une guerre ou d'un acte de terrorisme.
- Aux conséquences d'un crime commis par le souscripteur.
- À la manipulation d'une arme à feu, pour laquelle l'assuré n'est pas en règle.
Soyez attentif à la revalorisation du capital et aux frais
Autre piège dans lequel ne pas tomber : croire que le capital garanti sera forcément suffisant pour couvrir les frais des obsèques.
Or, le contrat peut courir sur une période assez longue, pendant laquelle les prix des prestations funéraires vont sans doute augmenter. Certes, depuis 2014, ce type de contrat doit être réévalué de manière régulière.
Dans ce domaine, cependant, l'information donnée aux assurés est souvent assez vague. Il faut donc vérifier l'existence d'une clause de revalorisation, apprécier le montant prévu de cette réévaluation et en contrôler l'application.
Par ailleurs, n'oubliez pas de tenir compte des divers frais qui, s'ajoutant aux cotisations, peuvent augmenter le coût global de l'assurance obsèques. En effet, les assureurs prélèvent souvent des frais de dossier, de gestion ou d'entrée.
Assurez-vous de la présence des prestations demandées
Si vous avez choisi un contrat en prestations, vous avez sélectionné, avec l'aide de l'opérateur funéraire, celles qui vous intéressent.
Il ne faudrait cependant pas commettre l'erreur de vous en tenir là. Il est toujours préférable de vérifier qu'aucune des prestations demandées n'a été omise dans le contrat.
Tenez-vous informé des modalités de rachat et de modification du contrat
Vous commettriez une autre erreur si vous oubliiez de vous informer sur les modalités de rachat de votre contrat.
Vérifiez que la valeur de rachat est bien indiquée dans le contrat. Elle vous permet de savoir quelle somme vous récupérez si vous mettez fin au contrat. Vous devez être également informé de l'existence et du montant d'éventuelles pénalités.
Assurez-vous aussi des conditions dans lesquelles vous pouvez modifier votre contrat, qu'il s'agisse, par exemple, de changer de bénéficiaire ou d'ajouter, ou de supprimer, certaines des prestations mentionnées au contrat.